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La santé des autochtones au Québec

Par   •  4 Mai 2018  •  3 191 Mots (13 Pages)  •  444 Vues

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- État de santé mentale et psychosociale

Cette dimension de la santé évalue la santé mentale d’une population, dans ses composantes positives ou négatives. Elle évalue aussi la présence de problèmes d’adaptation sociale, en incluant les différentes formes de violence, de négligence et d’abus.

Les autochtones sont souvent pris avec des problèmes de dépendances à des substances toxiques. Plus particulièrement, une étude qui a été faite en 1993 nous souligne le fait que la population de Mashteuiatsh avait une consommation d’alcool qui était trois fois plus grande que la consommation des blancs (Garnier, Emmanuelle; 2002). De plus, l’usage de substances toxiques comme la drogue était de deux à dix fois plus fréquent. Les dépendances à l’alcool et à la drogue affectent environ 40% de la population. Finalement, la moitié des habitants de Mashteuiatsh fumaient, c’est-à-dire environ 1000 habitants sur 2000 (Garnier, Emmanuelle; 2002). À cet effet, la maladie pulmonaire obstructive chronique, qui est en lien direct avec le tabac, est beaucoup plus présente dans ce petit village qu’au lac Saint-Jean, qui lui-même a le taux de tabagisme le plus élevé au Québec.

La pauvreté de la population autochtone est trois fois plus élevée que celle de la population non autochtone (Disant, Marie-Jeanne; 2008). Trois enfants autochtones sur cinq, âgés de moins de six ans, vivent dans la pauvreté (Disant, Marie-Jeanne; 2008). Une étude faite en 1998 montre le taux de chômage des autochtones, qui se tient au double du taux moyen des autres Québécois (Lepage, Pierre; 2009). Peu de temps après, une autre étude a montré que le taux de chômage de la population autochtone était environ trois fois plus élevé que celui de la population non autochtone. Dans cette même étude, pour les Premières Nations du Québec, on nous montre qu’un adulte sur quatre est aux prises avec le chômage (Lepage, Pierre; 2009).

Comme mentionné plus haut, le suicide est un gros problème pour les nations autochtones. Ceci étant dit, une étude qui a été faite par Michel Tousignant, qui s’étend sur plusieurs années, nous montre l’étendue du suicide en milieu autochtone. En effet, de 1986 à 1994 en Colombie-Britannique, environ 10 communautés sur 29 présentaient des taux de niveau supérieur à environ sept fois le taux de la population canadienne. Par la suite, au Québec, le ratio de suicide hommes/femmes est proportionnellement plus élevé en milieu autochtone qu’ailleurs. Les Inuits du Nunavik présentent un ratio hommes/femmes de 5 pour 1, tandis que les adultes de la Haute-Mauricie ont un ratio de 8 pour 1. Les femmes de milieu autochtone comptent plus de tentatives de suicide que les hommes. De 1987 à 1992, le taux de suicide était particulièrement élevé chez les jeunes de moins de 30 ans. Entre 15 et 25 ans, le taux de suicide est cinq fois plus élevé chez les autochtones que chez les non-autochtones en Colombie-Britannique. Par la suite, aux États-Unis, le taux de suicide des autochtones de 19 ans et moins, en 1997-1998, est de 9,1/100 000, comparativement à un taux de 2,9/100 000 pour les Américains caucasiens. En conclusion, à la fin des années 1990, on observait l’augmentation des taux de suicide et des tentatives de suicide dans plusieurs villages des Premières Nations du Nord du Québec (Tousignant, Michel et coll; 2008). Dans les années 2000, 20% de la population de Mashteuiatsh avait déjà sérieusement pensé à se suicider (Garnier, Emmanuelle; 2002).

Le taux de dépression chronique s’est avéré trois fois supérieur à celui des blancs de la région. (Garnier, Emmanuelle; 2002). Les femmes autochtones ont souvent tendance à être violentées. En 1993, 9% des femmes indiquaient déjà avoir subi une agression sexuelle (Garnier, Emanuelle; 2002). Une étude plus récente, qui a été faite en 2012, indique que les femmes autochtones sont trois fois plus à risque d’être victimes de violence. Les femmes autochtones comptaient pour 8% des femmes assassinées en 1984 et pour 23% en 2012. De plus, les agressions sexuelles étaient associées à leur assassinat, dans 39% des décès d’autochtones et dans 31% des non-autochtones (Leclerc, Jean-Claude; 2014). Finalement, les cas d’inceste sont aussi très présents dans les populations autochtones, mais surtout pour la population de Mashteuiatsh. Cette communauté indiquait un taux de 8% de cas d’inceste (Garnier, Emmanuelle; 2002).

- Les déterminants de la santé

Un déterminant de la santé est un facteur ou un ensemble de facteurs qui auront un impact direct ou indirect sur une population. Ces facteurs sont des facteurs individuels, sociaux, économiques et environnementaux, qu’on pourra associer à un problème de santé particulier, ou encore à un état de santé global. Dans ce travail, quatre déterminants principaux seront développés.

- Le premier déterminant de la santé fait partie du champ des caractéristiques individuelles et fait partie de la catégorie des caractéristiques socioéconomiques. Dans ce cas-ci, nous parlerons du niveau de scolarité, du revenu individuel et du statut socioéconomique.

Les autochtones ont en majorité un niveau de scolarité inférieur à celui de la population québécoise. Nombreux d’entre eux n’ont pas fini leurs études secondaires. Un faible niveau de scolarité peut avoir une influence sur le revenu individuel de plusieurs autochtones, puisqu’il est difficile de nos jours d’avoir un emploi rémunérateur avec des études minimales. Le fait d’avoir un faible revenu et le fait d’avoir un faible statut socioéconomique, comme la plupart de la population autochtone, peut avoir de multiples répercussions sur les conditions de vie et l’état de santé de ces derniers. Effectivement, la pauvreté a un effet sur les moyens de contraception efficaces. Le fait d’avoir un faible niveau socioéconomique influence beaucoup la santé des autochtones. Par exemple, plus le niveau socioéconomique est faible, plus les autochtones risquent d’avoir des problèmes liés à la pauvreté, et plus le risque de violence conjugale sera élevé. Ceci entrainera alors un augmentation de l’anxiété et un augmentation de dépression avec des risques de recourir à l’alcool ou aux drogues.

- Le deuxième déterminant de la santé fait partie du champ des caractéristiques individuelles et de la catégorie des habitudes de vie et des comportements. Les déterminants en question sont la consommation de drogues, la consommation de médicaments ou d’autres psychotropes, le tabagisme, la nutrition et l’alimentation.

La consommation des Autochtones

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