La révolution Belge

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- Quelles sont les catégories de personnes (dé)favorables à l’indépendance belge ? Pourquoi ? Ce groupe est-il stable ?

- Explique quelle est l’importance des puissances européennes dans le processus d’indépendance de la Belgique :

Il y a de nombreux éléments en défaveur de l’indépendance de la Belgique (détruit l’œuvre du Congrès de Vienne). Il faut cependant que cette indépendance soit reconnue par les grandes puissances européennes. Or Guillaume d’Orange est le beau-frère du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III et du tsar Alexandre Ier.

Néanmoins, pour des raisons politiques, ces arguments vont tomber. En effet, la Russie doit s’occuper de la Pologne où la population s’est soulevée, l’Autriche de Metternich doit a fort à faire en Italie où la population veut une unification et la Prusse ne veut pas s’engager seule contre la Belgique. De plus, la France soutient l’indépendance de la Belgique (car plus petit Etat-tampon contre elle) et l’Angleterre ne veut pas d’une guerre.

Ainsi, la Belgique va être reconnue internationalement à la Conférence de Londres contre tous les pronostiques où va être rédigé le traité des XVIII articles qui définira les frontières de la Belgique et son statut international.

- Pourquoi deux traités successifs sont-ils rédigés pour la mise en place d’une Belgique indépendante ? :

Le traité des XVIII articles est rédigé en 1830 à la Conférence de Londres pour définir les frontières de la Belgique et son statut international (perpétuelle neutralité).

Or, Guillaume d’Orange n’est pas d’accord et envahit la Belgique en 1831. 0 la demande du roi, une armée française entre en Belgique (car l’armée belge est faible et pas encore constituée) (car grandes puissances européennes doivent garantir et faire respecter en cas de besoin l’intégralité et l’inviolabilité du territoire belge).

Devant la faiblesse de la Belgique face à cette attaque, la Conférence de Londres rédige en 1831 le traité des XXIV articles moins favorable à la Belgique que le traité des XVIII articles. La Belgique doit rendre le Limbourg qui se trouve sur la rive droite de la Meuse (Maastricht) et la partie orientale du Luxembourg (actuel grand-duché). De plus, les Pays-Bas peuvent percevoir un droit de passage pour les bateaux qui se rendent à Anvers (par l’Escaut).

- Montrer les conséquences du statut international de la Belgique indépendante :

- La Belgique, une construction artificielle ? Réponse à nuancer :

- Pourquoi le régime monarchique s’impose-t-il ?/ est-il mis en place dès l’indépendance ? :

En proclamant son indépendance, la Belgique détruit l’œuvre du Congrès de Vienne qui voulait créer un « état-tampon » entre la France et l’Angleterre. La Belgique se met donc déjà les grandes puissances de l’Europe à dos.

Pour éviter que ces grandes puissances réduisent à néant la révolution belge, le régime monarchique sera choisi en Belgique car, l’autre principe, en plus de l’équilibre européen, du Congrès de Vienne était de rétablir des monarchies partout en Europe. La Belgique demandera donc une monarchie pour faire en sorte que son indépendance soit plus facilement acceptée par les grandes puissances européennes.

- Léopold Ier, un « bon choix » ? Justifie :

Il était le candidat idéal. Il avait refusé le trône de Grèce, il était familialement très bien placé au niveau européen (entre autre oncle de la future reine d’Angleterre Victoria, avec qui il était très proche) et avait participé aux guerres contre Napoléon comme général de cavalerie dans l’armée russe notamment à la bataille de Leipzig.

- Quel jugement Léopold Ier pose-t-il sur la constitution ? Pourquoi ? :

Il se soumet à la constitution belge en prêtant serment même s’il n’en a pas très envie. Cette constitution est une des plus libérales de son temps et le pouvoir du roi est assez borné. Or, Léopold Ier, au départ petit prince allemand, était à la recherche de pouvoir, raison pour laquelle il a accepté le trône belge, même si la constitution ne lui en accordait pas assez à son goût.

- La constitution belge, un modèle de démocratie et de libéralisme (au sens général) ? Réponse nuancée :

Un modèle de libéralisme, oui, c’est une des plus libérales de son temps, qui met très en avant les libertés individuelles de chacun. La Constitution proclame les libertés inscrites dans la Déclaration des droits de l’homme de 1789 et, en plus, la liberté des langues, d’enseignement, d’association, de réunion et de pétition.

Néanmoins, libérale ne veut pas dire démocratique. En effet les deux cents députés qui ont formé le Congrès national qui avait pour but de rédiger la Constitution ont été élus par suffrage censitaire, c’est-à-dire des bourgeois élus par des bourgeois qui ont payé le cens qui vont forcément rédiger la Constitution un peu dans leur intérêt et non dans l’intérêt du peuple entier.

- Le roi des Belges, soumis à la Constitution ? Explique :

Normalement, oui, en prêtant serment, le roi des Belges se soumet à la Constitution mais Léopold Ier trouvait que la Constitution ne lui donnait pas assez de pouvoir. Pendant les 10-15 premières années de son règne, il va tenter avec succès d’élargir son pouvoir. Ainsi, il soustraira totalement deux domaines au contrôle parlementaire : la Défense et les Affaires étrangères.

- La place de la question linguistique dans le jeune Etat belge :

Cette question apparaît très tôt. Même si la liberté de langue est proclamée dans la constitution, le français est la seule langue officielle mais elle n’est parlée que par « l’élite ». C’est la langue de la classe dominante, du prestige, de la culture. C’est donc un élément d’union, pour cela les contemporains ont relégué le flamand et l’allemand au second rang.

De nombreuses revendications du nationalisme flamand porteront sur la langue dans les affaires officielles.

Il faudra quand même attendre 1898 pour que le flamand soit reconnu comme langue officielle à part entière.

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