La mémoire du génocide en France depuis 1945

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on ne peut plus affirmer qu’ils n’étaient pas la cible. De plus ils recueillent de nombreux témoignages, ce qui permettre par la suite d’avancer dans la recherche des responsables comme Adolf Eichmann qui sera arrêté en 1961. Ces témoignages seront aussi utilisés par la suite dans de nombreux films comme "Holocaust" de Chomsky en 1979 ou encore "Shoah" de Lanzmann en 1995 et qui donnera par ailleurs un nouveau nom pour ce génocide. Le négationnisme ne peut alors plus exister face à ces preuves que les historiens ont pu réunir. Après les années 70, les historiens étrangers ont accès à des sources historiques et grâce à leur regard tout autant étrangers, ils apportent une nouvelle approche sur le régime de Vichy. Robert Paxton montrera que c’est le maréchal Pétain qui a voulu la collaboration, les autorités françaises ont donc participé au génocide. Les travaux des historiens pour faire ressortir la vérité permettra alors aux autorités de changer leur rapport aux mémoires. De nombreux procès auront lieur par la suite, comme celui de Klaus Barbie en 1987 qui a d’ailleurs été filmé pour servir de témoignage historique.

La France est alors passée par plusieurs étapes avant la reconnaissance de son implication dans le génocide Juifs. Négationnisme et hypermnésie ont tout d’abord touché le pays avant d’enfin admettre la vérité. Une évolution qui sans les historiens n’aurait pu avoir lieu. Ils ont permis à la France d’avancer, de passer du négationnisme à la reconnaissance, grâce à des preuves irréfutables qu’ils ont recueillit. Si aujourd’hui on sait la vérité, et que Hollande peut être si précis dans son discours c’est en partie grâce aux travaux des historiens.