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Karl Marx cas

Par   •  8 Mars 2018  •  7 634 Mots (31 Pages)  •  394 Vues

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Il est intéressant aussi de noter que la société ne sera pas toujours séparée en deux de cette manière, en effet une troisième entité va apparaitre : la classe moyenne. Cette dernière encore faible au temps de Karl Marx va se développer en même temps que l’industrie. Elle se compose au début des experts, ceux qui sont très qualifiés et qui ont certaines responsabilités, envers qui la classe haute réserve un meilleur train de vie car ils leur sont utiles et difficilement remplaçables (beaucoup de connaissances). Leur nombre grandira de plus en plus et jouera un rôle crucial dans le socialisme réformiste. Malheureusement pour Marx qui n’avait pas prévue l’avènement de cette classe, n’aura rien prévu pour les rallier au communisme de son vivant.

Approche économique

Suite aux changements majeurs de la société après la révolution industrielle, l’économie n’est plus basée sur la production agricole mais sur l’industrie. Le capitalisme est en force et c’est la propriété matérialiste qui prime sur le reste. Ainsi, la classe prolétaire se retrouve ancrée dans une pauvreté contrairement aux bourgeois qui ne cessent de s’enrichir grâce aux nouvelles technologies créées.

Si l’on en suit Kondratieff, un économiste, l’histoire peut être divisée en parties distinctes, appelées cycles. Ces « cycles de Kondratieff » sont composés de deux phases, celle de l’expansion et celle de la contraction. Durant celle d’expansion, il règne une période de prospérité économique, les industries font de hauts taux de profits, on tend vers le plein emploi. S’en suit la période de contraction, où après une crise de surproduction les capitaux quittent les entreprises, les entreprises ferment, le chômage fait rage.

Durant la période de 1849 à 1896 le cycle est représenté en Allemagne ou les industries de sidérurgie et le chemin de fer se développent, c’est ensuite le cycle des Etats-Unis avec l’automobile et l’électricité de 1896 à 1945. Nous voyons par ces exemples que Karl Marx, philosophe allemand, a été touché par cette crise industrielle en expansion. Et que durant la période clef où le marxisme sera à son apogée, vers le troisième quart du XIXème siècle, le peuple subit une période d’expansion. Il est important de noter que la prospérité de l’un ne fait pas forcément celle des autres. Ainsi, lors de la prospérité de ces industries, ce sont les capitalistes qui en bénéficient vraiment et non les prolétaires. En cette période d’expansion, l’écart entre capitalistes et prolétaires ne fait en fait que s’agrandir, la plus-value gagnée de cette production croissante n’étant pas distribuée au peuple mais bien dans la poche des propriétaires d’industries. C’est donc un appauvrissement croissant du prolétariat en parallèle à l’augmentation du profit des bourgeois.

Approche Philosophique

Comme il sera dit dans le point suivant, l’ « approche selon Karl Marx », l’allemand fait des études en philosophie à Berlin de 1836 à 1831, il en acquerra d’ailleurs son doctorat par sa thèse : Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure. On remarquera très rapidement par la suite que la philosophie allemande qu’il a étudiée aura une grande influence sur lui. Les idées idéalistes, d’abord amenées par Kant3, Schelling et Fichte, qui sont poussées à leur limite par Hegel. Elles feront d’ailleurs objets de réflexion pour le futur père du communisme. En fait, ces idées sont même le point de départ de la dialectique matérialiste.

Avant d’expliquer les différents traits de cette dernière notion, un petit rappel sur Hegel et sa propre dialectique est obligatoire pour en comprendre tout le sens.

Hegel (1770-1831) est inscrit dans la lignée des philosophes allemands idéalistes, dont il sera souvent pris comme membre représentatif. Il aura une grande influence sur les philosophes de son époque mais également sur les contemporains. Ce courant idéaliste cherche à représenter la réalité par des formes abstraites. Le travail d’ Hegel porte surtout sur la dialectique, un travail sur la contradiction. Il distingue 3 phases consécutives dans la vie de toute chose, qui se remplacent l’une après l’autre dans un ordre chronologique : l’affirmation (A), la négation (N) et la négation de la négation (NdeN). Cette dernière phase devient une nouvelle affirmation mais enrichie par son passage à la négation (donc différente de l’affirmation de base). Son illustration du grain de blé peut aider à comprendre : Le grain (A) se décompose par la tige qui en pousse, il est nié (N), mais donne par son épi, des dizaines de grains de blé (NdeN), mais pas identique au premier car enrichies par la négation (multiplication dans ce cas-ci).

Cette brève introduction à la dialectique Hégélienne ouvre maintenant les portes à la dialectique matérialiste de Marx. A la différence d’Hegel, qui est idéaliste, Marx voit la dialectique d’un œil matérialiste, aux mouvements de sociétés humaines. Il s’en appuie pour consolider le communisme. Il distingue les 3 phases de Hegel comme tel : Au début, une société sans classe, lors des premières traces de la race humaine, qu’il appelle communisme primitif (A), puis l’apparition de sociétés classés, âges esclavagistes, féodal, capitaliste (N); finalement, par la révolution, le communisme doit s’imposer au capitalisme (NdeN), pour une société sans classe qui ne sera plus primitif mais enrichi et abondante de ressources.

Comme dit précédemment Marx prend en compte deux types de société, une sans classe et l’autre avec. A partir de celles classées, on peut déterminer un autre concept philosophique développé par Karl Marx : le matérialisme historique. Selon celui-ci, le contexte de la société, va jouer un rôle dans son évolution. Dans toute société, on distingue l’infrastructure et la superstructure. La première reprend les forces de production et les rapports de production (rapports de propriétés). Durant l’histoire ces deux paramètres ne cessent de changer, par exemple : pendant la féodalité, la force de production était les serfs et les rapports de production : la propriété terrienne. Dans le cas de Marx, il s’agit du prolétariat comme force de production et des ressources économiques comme rapports de propriétés. La superstructure à présent, est l’ensemble des institutions, idéologies, déterminés par l’infrastructure.

On en vient à en tirer deux conclusions, tout d’abord, la société est inévitablement divisée en deux par les rapports de production

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