Engagement et Front Populaire

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Cette journée montre aussi des formes d’engagement au delà des syndicats et des partis, en effet des associations ont participé à cette journée, des comités d’intellectuels également (CVIA : comité de vigilance des intellectuels antifascistes) et des couches sociales dépourvues de suffrage (pas citoyens dans la 3ème république comme les femmes, les étrangers et des jeunes de moins de 21 ans).

Changement de stratégie et rapprochement

Manifestations unitaires accompagnées d’un chgt poli du PCF entre mais et juin 1934. Changement de poli est dut à plusieurs facteurs :

- Changement de stratégie de l’internationale coco qui incite la section française (SFIC) à la défense de l’unité à tout pris avec les socialistes, prône également des actions concertées entre les deux centrales syndicales (CGT et CGTU)

- Le rapprochement diplomatique entre la France et l’URSS notamment la pacte de non agressions franco-soviétique de 1932 et le pacte d’assistance mutuelle franco-soviétique du 2 mai 1935.

Cette volonté va aboutir avec un pacte d’union entre SFIO et PCF (27 juillet 1934) fondée sur : défense des libertés démocratiques, constitution de comité d’action antifascistes. Rapprochement vers les radicaux. Parallèlement un rapprochement s’amorce entre les deux confédérations qui aboutiront au congrès de réunification de Toulouse en 1936. Fusion CGT et CGTU.

Les formes de l’irruption

La mobilisation dans le rue : le 14 juillet 1935

A l’appel du comité national du rassemblement populaire présidé par V. Basch (intellectuel ancien dreyfusard, président de la LDH→ ligue des droits de l’homme), des partis politiques et militants de gauche prêtent le serment de rester unis pour défendre la démocratie, désarmer et dissoudre les ligues fascistes, donner du pain aux travailleurs, du travail aux jeunes et au monde la grande paix humaines. Atmosphère de paix, joie, symboles révolutionnaires. Montre que coco se réapproprient l’héritage de la révolution française.

A partir de l’été 1935, en vue des élections, la question d’un futur programme de gouvernement est posée, il faut transformer le RP en alternative politique crédible pour accéder à la victoire.

L’émergence de la représentation parlementaire de la classe ouvrière

Les gauches (le RP) remporte une victoire électorale le 3 mai au 2ème tour ; on assiste lors de cette consultation à un recul des radicaux qui passe de 159 à 115 députés et une progression des socialiste 87 → 156 et un bond en avant du PCF de 12 à 72

Victoire électoral du RP

SFIO : peut diriger le gouvernement et Léon Blum à sa tête, un homme de grande culture qui est passé de l’humanisme au socialisme et veut respecter la légalité républicaine et va entrer dans ses fonctions le 4 juin après son discours d’investiture à la chambre des députés.

Autre émergence les grèves sur le tas

Les grèves sur le tas : entre festivité et violence

Cette explosion sociale a frappé les contemporains, elle est le symbole d’une mobilisation sans précédents pour la gauche et elle est une menace dans l’ordre social pour la droite et le patronat. Au delà des camps, elle marque la mémoire collective. Grève occupe la place exceptionnelle d’un événement fondateur, marque l’accès à la dignité de la classe ouvrière, l’affirmation de sa force et l’entrée dans une forme de modernité sociale instaurée par les accords Matignons.

Trois vagues de grève spontanées ?

Les deux premières grèves éclatent au Havre chez Breguet le 11 mai et le 13 mai chez Latécoère à Toulouse pour protester contre le licenciement d’ouvriers grévistes le premier mai, se sont deux usines d’aviations en région parisienne ; grève dans des grandes entreprises ; au début de la dernière semaine on assiste à la première vague de grève la dernière semaine du moi de mai et va se développer dans les usines d’aviation mais aussi de l’automobile dans la banlieue parisienne, petites et grandes sont touchées ; reprise du travail aura lieu le 30 mai suite à la rencontre l’union des industries métallurgiques (patrons) et les syndicats, un accord est alors signé et la grève s’achève. Elle reprend le 2 juin (2eme vague) avec plus de 150 usines occupées et une extension du mouvement de grève en province, ce mouvement perdure alors que les accords Matignons ont été connus le 8 mai. La grève s’étend à de nouvelles professions comme les grands magasins, au milieu de cette semaine de grève on compte 1,5 millions de grévistes et c’est à la fin de cette semaine que le reflue s’amorce notamment suite à l’intervention à la fois de la CGT, du PCF et de la SFIO, qui lancent un appel à la reprise du travail. Le jeudi 11 mai, le discours de Thorez « il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue » à la fin du moi de juin, le calme semble revenir ; 3ème vague de grève fin juin, début juillet et va concerner des secteurs peut ou pas syndiqués, se remettent en grève car il n’y a pas eu de réaction ou peu suite aux premières grèves (petites usines avec un petit budget), ce sont des mouvement de grève qui vont toucher de petites entreprises dont les patrons ne peuvent payer les augmentations de salaire. Au total plus de 12 000 entreprises sont touchées par les grèves dont 9 milles ont été occupées. Particularité : les grèves ont peut affecté les secteurs publiques secteur privé le plus affecté.

Par rapport aux grandes grève de 1906-1910 et 1919-1920, ces grève de 1936 se caractérisent par leurs puissances, simultanéité dans le temps et par une forme nouvelle → occupation des lieux de travail, la grève « sur le tas ».

Ces grèves pour Prost, grèves venues d’en bas pour toute une série de justification

- Il réfute complètement l’idée d’un complot communiste (idée diffuée dans certains journaux de droite et d’extrême gauche)

- Faiblesse de trotskistes en France

- Les grèves les plus fortes sont menées dans les secteurs peut syndicalisés,

Il explique ensuite les facteurs explicatifs de cette grande explosion sociale