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DES CARTES POUR COMPRENDRE LE MONDE


Par   •  17 Avril 2018  •  1 741 Mots (7 Pages)  •  526 Vues

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vivent de la même façon : les particularismes culturels perdurent, surtout au plan alimentaire : en Inde, par exemple, McDonald’s ne sert pas de hamburgers à base de boeuf (pour respecter le rite hindouiste). Les sandwiches sont à base de poulet ou végétariens.

C. Un monde dans lequel les tensions culturelles sont vives

• Jérusalem est une ville sainte pour les juifs (mur des Lamentations), pour les chrétiens (lieu de la crucifixion de Jésus) et pour les musulmans (lieu du « voyage nocturne » de Mahomet). Aujourd’hui, Israéliens et Palestiniens se disputent encore la ville, qui constitue un enjeu religieux fort.

• Mais les tensions/conflits religieux peuvent être intra-étatiques (à l’intérieur d’un Etat). Dans ce cas, il s’agit de luttes interconfessionnelles qui peuvent dégénérer en guerres civiles : c’est le cas au Cachemire indien, où les musulmans et les hindouistes s’affrontent depuis l’indépendance de l’Inde en 1947.

IV. Que révèle la lecture géo-environnementale des cartes du monde ?

A. Un monde où les pressions sur l’environnement sont fortes

• on parle d’empreinte écologique : pressions humaines sur l’environnement → elles sont inégales mais restent très élevées à l’échelle mondiale.

• Pour les pays développés, c’est là où la population consomme le plus d’eau, d’alimentation et d’énergie (un Français consomme en moyenne 200 L d’eau par jour, 800 L au EU, et 10 L en Afrique).

• Pour les pays émergents, c’est là où la population est nombreuse et/ou augmente rapidement. Ces ressources (matières premières ou sources d’énergie permettant de subvenir aux besoins d’un être vivant) sont produites en « puisant » dans celles de la planète.

B. Un monde où les risques sont de plus en plus nombreux

Risque : aléas se produisant sur une zone où des enjeux humains, économiques et environnementaux peuvent être atteints.

Vulnérabilité : capacité d’une société à faire face aux risques et aux dommages subis.

• La vulnérabilité est moindre grâce aux infrastructures, à la prévention , développement du pays, assurance, prévision, et aux moyens financier

• Aucune zone de la planète n’est épargnée par les risques mais il semble que les pays du Sud soient les plus menacés dans les décennies à venir du fait de leur exposition à des phénomènes naturels

C. Un monde qui se mobilise sur les questions environnementales ?

L’environnement s’affirme aujourd’hui comme un enjeu de sécurité mondiale. En effet il recèle de nombreux risques si le monde ne fait pas attention : des risques de santé (en rapport avec la qualité de l’eau, de l’air), de climat (réchauffement) et de biodiversité (espèces en voie de disparition).

En théorie, le concept de développement durable, qui cherche à réaliser un développement soucieux de l’environnement, existe depuis le rapport Brundtland de 1987

• Depuis les années 1990, les questions environnementales sont régulièrement au cœur de l’actualité.

• En 1992 a lieu le premier Sommet de la Terre à Rio, où sont définis les objectifs de protection de l’environnement.

• En 1997 apparaît le protocole de Kyoto, qui établit pour ses signataires des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

• En 2009 puis en 2010, les conférences de Copenhague et de Cancun tentent de maintenir l’effort environnemental.

Pourtant, de nombreux pays, très pollueurs, refusent de s’astreindre à ces réductions ; la Chine et les Etats-Unis notamment refusent de signer le Protocole de Kyoto. Pour la Chine, le développement passe avant tout, tandis que les Etats-Unis ne peuvent se passer d’une très forte consommation d’énergie.

Dans les pays du Sud, les questions environnementales ne sont pas prioritaires : l’urgence est souvent à la satisfaction des besoins vitaux (alimentation, santé, logement, éducation).

Afin de contrôler la protection de l’environnement, le GIEC (groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) est créé par l’ONU en 1988.

Conclusion : un monde complexe entre convergence et fragmentation

• Toutes les cartes analysées et les quatre grilles de lecture (géopolitique, géoéconomique, géoculturelle et géoenvironnementale) donnent la vision d’un monde complexe, marqué par des contrastes, des changements, des tensions, des menaces…

Mais les cartes sont porteuses d’un discours qui n’est pas neutre. On pourrait nuancer cette vision du monde en rappelant que jamais la population mondiale n’a été aussi bien nourrie, que l’ensemble des conflits actifs aujourd’hui sont moins meurtriers que les deux guerres mondiales du XXème siècle…

• Quoi qu’il en soit, il devient compliqué de cartographier tous ces éléments du fait :

- du nombre élevé d’informations à représenter (surtout à l’échelle mondiale) ;

- de la nécessité de changer d’échelle pour comprendre les phénomènes ;

- de la rapidité des changements que connaît la planète sur laquelle nous vivons…

Ainsi, on comprend bien qu’il peut être risqué, voire dangereux de proposer une approche globale du monde, puisque cela entraine forcément des simplifications abusives. Les approches globales conviennent à qui veut une analyse simplificatrice, et dans le déni de la diversité sur laquelle repose la mondialisation. Les relations entre les états et les régions du monde sont-aussi-tirées sur des complémentarités.

On peut donc dire que la mondialisation est à la fois un processus de convergence et un processus de fragmentation. De là, se construit à l’aube du XXIe siècle un monde complexe, multipolaire et fragmenté, un monde multipolaire à la fois interdépendant, hiérarchisé et divisé qui devra s’unifier devant le nouvel enjeu que représente l’environnement.

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