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Lire un roman peut-il aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure ?

Par   •  16 Avril 2018  •  1 520 Mots (7 Pages)  •  838 Vues

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Enfin, on apprend aussi beaucoup de certaines expériences d’anonymes comme L’herbe bleue, un journal intime d’une jeune droguée de quinze ans. Cette chronique personnelle, spécifique, nous permet de comprendre un peu un univers de plus en plus compliqué dans lequel nous vivons.

Mini conclusion : tous ces romans souvent dramatiques nous plongent dans un univers particulier où l’on apprend beaucoup de l’autre.

II – Cependant, lire un roman ne sert pas qu’à cela…

La lecture d’un roman c’est tout d’abord du divertissement. Par les procédés littéraires que l’auteur peut employer, le roman peut distraire. Il peut amuser, prêter à sourire ou à rire… Les hommes sont influencés par les personnages de roman. Dans ceux d’aventure, nous aspirons à être aussi forts et puissants que les héros, nous nous identifions aux personnages, nous voulons être égaux à eux. Par exemple, beaucoup d’adolescents s’identifient à Harry Potter de J.K. Rowling pour son courage notamment, d’affronter la mort depuis qu’il est tout petit.

En outre, c’est une façon de s’évader. Le roman peut permettre au lecteur de découvrir de nouveaux horizons en mettant en scène des lieux exotiques, ou des panoramas divers grâce au voyage d’un personnage. On peut citer Voyage au bout de la solitude (Into the wild) de Jon Krakauer, hymne à la transcendance de la nature.

Enfin, un roman peut aider à se comprendre soi-même. En s’identifiant au personnage principal, on peut se mettre à sa place et apprendre de ses expériences personnelles. Avec le roman Je l’aimais d’Anna Gavalda, cet homme qui nous fait part de la confession de sa vie réussit à partager nos doutes, notre ironie, notre tendresse, nos souvenirs. Ce genre de roman devient par ailleurs une analyse psychologique. Il est une expression de la nature humaine dans lesquels on voit le caractère de l’homme se révéler face aux situations qu’il doit gérer. Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo par exemple traitant la condition des hommes en prison, est aussi par exemple un roman où on est confronté à leurs sentiments profonds.

Mini conclusion : d’un autre côté, certains romans sont plus « légers » ou ont d’autres objectifs quant à la lecture que de servir à comprendre le monde. On peut se sentir plus amusé, diverti ou encore compatissant à l’égard d’un personnage qui nous touche.

III – Les déformations de la réalité opérées par le roman

Cependant, le roman n’est pas seulement le miroir du monde, c’est aussi le miroir de son auteur.

En effet, on perçoit une vision du monde vu par l’auteur. Ainsi dans Bel-Ami, Maupassant a une vision très pessimiste de la vie. Dans son roman, les personnages sont négatifs, corrompus par l’argent. D’après lui, dans la haute société on ne trouve rien, comme le montre une scène où deux personnages sont derrière un magnifique et très grand hôtel particulier où il n’y a absolument rien, c’est vide, où quatre femmes discutent de rien, qui ont l’esprit aussi vide que cet appartement.

On peut aussi dire que Zola, dans certains passages de Germinal, déforme la réalité pour faire passer son message. Il ne montre pas la réalité telle qu’il devrait le faire en tant que naturaliste, il montre la réalité telle qu’il veut la faire voir au lecteur.

Ainsi dans beaucoup d’œuvres, les auteurs mettent une partie d’eux-mêmes. Comme dans Madame Bovary, où Flaubert s’identifie à son personnage, ce roman raconte la vie ennuyeuse d’une femme où il ne se passe rien, il le dit lui-même ce livre est un livre sur rien, sur le néant de la vie qui aboutit à la mort, dans le livre Mme Bovary se suicide. Flaubert décrit son propre mal de vivre autour d’une fiction, donc ce livre est en fait un roman où l’écrivain met toute sa douleur et de ce fait ce roman réaliste devient subjectif. Flaubert s’ennuyait profondément dans sa vie, sa seule distraction est l’art. Il a la capacité de nous faire ressentir l’ennui de ses personnages.

Conclusion : bilan des 3 parties et ouverture : En conséquence, le roman peut nous aider à mieux comprendre le monde car il se sert de personnages et de situations ordinaires et il reflète la société de son époque mais le roman est aussi le miroir de l’auteur, celui-ci montre sa vision du monde où certains auteurs expriment leur mal être. On peut donc affirmer qu’un roman à propos du monde qui nous entoure découle de la vision de l’auteur. Mais doit-on le considérer comme une bonne façon d’appréhender le monde ou faut-il instaurer une certaine vision en considérant ce qu’on lit comme une simple interprétation du réel ?

L’écrivain peut-il considérer qu’il nous donne une vision objective du monde ? Dans certains cas, sa propre subjectivité ne peut-elle pas le conduire à l’erreur ?

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