Composition de Géographie: les espaces maritimes: approche géostratégique
Par Ramy • 5 Octobre 2018 • 1 126 Mots (5 Pages) • 730 Vues
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face à la compétition mondiale. La mégalopole japonaise, la mégalopole nord-américaine et la mégalopole européenne monopolisent une partie importante du trafic maritime mondial. Ainsi, seulement quelque États possèdent le monopole des espaces maritimes, ce qui crée des tensions.
Pour éviter les conflits entre les États, en 1982, la conférence internationale de Montego Bay (Jamaïque) fixe un droit international de la mer. Elle définit notamment les ZEE (zones économiques exclusives), qui accordent aux États riverains, sur un espace large de 370 km à partir du littoral, la souveraineté sur les ressources qui s’y trouvent. Le reste des espaces maritimes est constitué par les eaux internationales, qui sont considérées comme la propriété d’aucun État. La circulation y est totalement libre. À ce jour, seulement 133 pays ont signé cette convention. Et les conflits sont multiples (on en compte 70 environ aujourd’hui) concernant la ZEE et l’extension du plateau continental. Ces tensions sont bien entendu liées à la volonté de maîtriser les ressources des mers et des fonds marins.
Enfin, les espaces maritimes sont aussi des espaces aux ressources convoitées et sources de tensions. Effectivement les espaces maritimes regorgent de ressources en matières premières, notamment énergétiques. Les sous-sols marins recèlent des hydrocarbures (gaz et pétrole). Concernant les réserves, on parle de 25% du pétrole et 34% du gaz. En matière de production, les espaces maritimes fournissent aujourd’hui environ 30% de la production de pétrole et 27% de la production de gaz. Les fonds marins représentent également une grande partie des réserves halieutiques (liées à la pêche). Ils fournissent près de 100 millions de tonnes de poissons et de crustacés par an, ce qui constitue un apport nécessaire à l’alimentation de la planète. Les principales zones de pêche se trouvent au large de la côte ouest de l’Amérique, à l’est de celle de l’Asie, au nord-ouest de celle de l’Europe. Les espaces maritimes sont donc des espaces créateurs de richesses.
Cependant, l’exploitation actuelle ou ultérieur de ces ressources fait l’objet de tensions entre les États car ces richesses ne sont pas de même nature et les sociétés littorales et les gens de mers sont parfois en conflits avec les différents usages faits des espaces maritimes (ces conflits sont nombreux). De plus, pour des raisons économiques (exploitation des ressources énergétiques et halieutiques) et politiques (affirmation de la puissance), de nombreux États se disputent des espaces maritimes en revendiquant l’extension de leur ZEE (ex: la Russie et la Norvège).
Les espaces maritimes sont aussi soumis aux zones d’action de la piraterie. La piraterie maritime concerne trois principale zones : le détroit de Malacca, le golfe d’Aden et le golfe de Guinée. Les pétroliers sont déroutés et les navires marchands subissent également des attaques, des navires de pêche peuvent aussi être victimes de celles-ci. Par conséquent, ces conflits multiples génèrent des contrôles stratégiques et militaires, les grandes puissances mondiales et les États riverains coopèrent dans le domaine de la lutte contre la piraterie car celle-ci fragilise le commerce international. Parmi les flux qui parcourent les espaces maritimes, on compte également les trafics illégaux, armes, drogues, trafics d’êtres humains (réseaux très actifs en mer de Chine ou même en Méditerranée).
Les espaces maritimes sont donc des lieux clés de la mondialisation, dont ils mettent en évidence les enjeux. Les enjeux géostratégiques des espaces maritimes sont nombreux : ils sont liés à leur place centrale dans la mondialisation, l’abondance et la diversité de leurs ressources et leur importance pour la sécurité des États. Mais la compétition pour les ressources entraînera inévitablement des tensions voire des conflits entre les puissances
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