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Royauté et religion

Par   •  12 Septembre 2018  •  3 656 Mots (15 Pages)  •  462 Vues

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- Développement de la religion et extension dans les royaumes

- La réforme religieuse

L’Église voit l’émergence des hérésies, en France, il y a deux courants : le catharisme et le valdéisme. Les cathares (littéralement « les purs ») : tout ce qui est terrestre relève du Mal, tout ce qui est céleste du Bien. Donc ils invitent à s’écarter de tout ce qui est charnel. Le catharisme touche le Languedoc et le Toulousain. Il y a aussi le Valdéisme né à Lyon vers 1170 de la prédication de Pierre Valdès ou Valdo. Cette hérésie prêche la pauvreté et critique les richesses et les corruptions du clergé. Pour lutter contre ces pratiques : Mise en place des Inquisiteurs qui prend une forme finale en 1252. L’inquisition est composée de tribunaux tenus par des officiers pontificaux. Elle agit sur dénonciation et peut utiliser la torture pour obtenir des aveux, qui est la seule preuve valable. La Papauté craint la création d’un dogme réunissant plus de fidèles que la Chrétienté, c’est pourquoi elle prend des réformes. 1215 : Concile de Latran IV : Réformes : Le concile est réuni par le pape Innocent III pour « la réforme de l’Église universelle, la correction des mœurs, l’extinction de l’hérésie et l’affermissement de la foi ». Interdiction du mariage des prêtres, interdiction de Simonie et de Nicolaïsme, obligation de se confesser à son curé et de communier une fois par an, interdiction des mariages clandestins. Le but : former le clergé et encadrer les fidèles. L’Eglise tente de s’organiser et d’unifier le peuple en mettant de l’ordre dans ses ordres.

- La paroisse, un lieu chrétien

Une paroisse est une circonscription ecclésiastique, subdivision du diocèse. C’est un espace où un prêtre a une autorité spirituelle déléguée par l’évêque. Le prêtre est nommé curé car il possède la cure ou le soin des âmes. La France compte par exemple 32500 paroisses en l’an 1328 par Ferdinand Lot. C’est également un lieu de prélèvement de la dime. Mais au-delà de cela, c’est un lieu qui s’axe autour de la religion, avec comme base centrale de la paroisse l’église. C’est un lieu ecclésiastique mais également laïc. Ils s’approprient les bâtiments cultuels et même le cimetière pour en faire des espaces de vie, de marchés, des lieux de rencontre, jusqu’aux prostituées qui viennent vendre leurs charmes dans l’église. L’église est donc le lieu central de la vie au Moyen Age, qui promeut la religion, cette dernière rythmant la vie au sein de la paroisse.

- Naissance de l’Université en collaboration avec l’Eglise

Le XIIIème siècle voit la création de l’Université. La plus prestigieuse est celle de Paris. Cette nouvelle organisation scolaire conjugue institutionnel et intellectuel. Le XIIIème siècle connait une grande croissance urbaine, les clergés sont de plus en plus en nombreux dans les villes et les écoles se multiplient pour former ces derniers. L’essor de l’Université est un phénomène européen, on peut citer comme exemple l’université d’Oxford fondée en 1214. Il existe des facultés d’art, ainsi que de théologie. Pour cette dernière, le cursus durait 7 ans, les étudiants avaient entre 20 et 35 ans. Par exemple, Thomas d’Aquin a terminé sa théologie à 32 ans. Le contenu des enseignements à l’Université contenait une partie biblique avec l’Ecriture Sainte. Etait également enseigné les arts libéraux. L’écrit était restreint mais cela faisait partie des enseignements. De même que le latin qui reste la langue de la culture religieuse et de la culture savante. Ces Universités combinaient donc laïc et religieux et permettaient à la religion de garder une grande place dans l’éducation de la population en Europe.

- Un conflit pour la suprématie et l’indépendance en Europe

- L’opposition entre la papauté et l’Empire

Pontificat d’Innocent III (1198-1216) tournant majeur dans la papauté. Il veut affirmer la primauté du Saint Siège sur l’Empire : c’est la doctrine de la théocratie pontificale. Il a deux préoccupations : Rétablir l’autorité temporelle du pape à Rome et dans ses propres Etats. Politique des « récupérations » de ses Etats rognés par l’Empire (Pentapole, Ancône, Campanie, Spolète). Egalement, il veut garder le royaume vassal de Sicile hors de l’Empire : à la mort d’Henri VI, la reine Constance se place sous la suzeraineté du pape pour protéger les droits du jeune Frédéric-Roger, le futur Frédéric II, alors âgé de quatre ans, il devient ainsi son tuteur. La papauté se retrouve confrontée aux ambitions italiennes des Empereurs qui prétendent, en toute indépendance et malgré les intérêts des papes, restaurer l’empire de Charlemagne, en réunissant les royaumes de Germanie et d’Italie. Couronnement de Frederic II en 1220, pendant ce temps l’Empire connait de grands troubles. Opposition du Pape et de Frederic II « Stupor Mundi », la papauté a besoin du soutien de la France pour lutter contre l’Empire. Le Saint Empire est sorti briser, mais tandis que les deux pouvoirs s’épuisaient dans une lutte sans merci, les monarchies d’Occident, notamment la royauté capétienne, avait développé une forme nouvelle de gouvernement chrétien qui échappait à la fois à l’hégémonie du pape et à celle de l’empereur.

- La France et l’Angleterre émergence de grandes puissances unifiées

En 1270, à la mort de Louis IX, le domaine royal s’est étendu sur la France tout entière. Les différents rois ont réussis à unifier le pays des Francs et ils ont notamment profités des conflits entre l’Empire et le pape pour s’affirmer et devenir une grande puissance unifiée dans l’Europe. Parallèlement à une extension de sa puissance territoriale immédiate, le roi améliore les organes de gouvernement. La royauté française est profondément personnalisée : l’Hôtel du roi, ses services domestiques, sont donc des institutions publiques autant que privées. Actes et comptes royaux sont de mieux en mieux conservés, la chancellerie se souciant de conserver la mémoire de l’Etat. La justice royale est mieux rendue, aussi bien localement par les baillis et sénéchaux. Le royaume d’Angleterre, lui, est divisé en comtés (shires), dirigés par des sheriffs qui transmettent les directives royales (writ) et jugent les affaires locales. Chaque shire est divisé en centaine (hundred). La différence essentielle entre Angleterre et France à la fin du XIIIe

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