Louis XIV et les Hollandaise
Par Christopher • 23 Mars 2018 • 3 052 Mots (13 Pages) • 515 Vues
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de ses prédécesseurs à Louis XIII, le fils de Henri IV qui décide le 1er juin 1632 d’assister les révoltés. En effet, l’ambassadeur de France en Hollande lui a transmis les propositions du comte Henri de Bergh et de René de Renesse qui veulent chasser entièrement les espagnols des Pays-Bas, les empêcher d’y remettre jamais le pied. Louis XIII décide de les soutenir mais il attend un soulèvement intérieur venant des Provinces-Unies avant d’intervenir à son tour.
Louis XIV parle également de l’aide qu’il a apporté aux Provinces-Unies dès la ligne 2 « les bienfaits dont ils ont comblé leur amis ou leurs voisins ». Il en parle également de la ligne 13 à 16 « la dernière guerre que l’évêque de Münster, un des plus faibles princes de l’Empire, sans aucun subside ni secours étranger, a faite en dernier lieu à cette République, qui était à deux doigts de sa perte sans les troupes auxiliaires que je lui envoyai. » Il parle ici du prince-évêque de Münster, Christoph Bernhard von Galen. Il dit que c’est un des plus faibles princes de l’Empire, en parlante du Saint-Empire romain Germanique, et qu’il n’avait aucun allié pour cela ni aucun subside, c’est à dire aucune somme d’argent versée à titre de subvention et que pourtant, malgré cela il aurait réussi à conquérir les Provinces-Unies sans l’aide de Louis XIV pour défendre celles-ci. Il dit donc que les Provinces-Unies lui doivent une grande reconnaissance et qu’elles sont très faibles. Or, on peut douter de la véracité des propos de Louis XIV qui dit que le prince-évêque n’avait pas de subside car il attaque les Provinces-Unies pour Charles II d’Angleterre. Pour cette attaque, l’évêque de Münster a recruté 18000 reîtres, ce sont des cavaliers mais les Provinces-Unies font appel à la France, qui est leur allié, pour les aider. L’armée française envoie 6000 hommes qui affrontent l’armée de l’évêque qui finit par être dissoute.
Louis XIV rappelle l’aide de la France apportée depuis des décennies aux Provinces-Unies pour leur attribuer l’origine exclusive de leurs conflits. Ainsi, il parle par la suite des causes de la guerre de Dévolution.
C) (En dernière sous partie nous verrons : ) Les causes de la guerre de Dévolution
La guerre de Dévolution est la première grande guerre de Louis XIV. Elle oppose la France à l’Espagne. Une des causes principales de cette guerre est le traité des Pyrénées du 7 novembre 1659. En effet, ce traité a pour but de conclure la paix entre ces deux puissances en guerre depuis la guerre franco-espagnole débutée en 1635. Ce traité fixe notamment les frontières entre la France et l’Espagne. Une des clauses de ce traité est le mariage de Louis XIV et de l’infante Marie-Thérèse d’Autriche, la fille du roi d’Espagne Philippe IV et de sa première femme Élisabeth de France. Par ce mariage, Marie-Thérèse renonce à ses droits à la couronne d’Espagne contre le paiement d’une dot de 500 000 écus d’or. Cependant, l’Espagne ne peut payer une telle somme. C’est ce qui déclencha la guerre de Dévolution, Louis XIV prenant pour prétexte le non-paiement de la dot de sa femme. Ainsi, à la mort de Philippe IV, Louis XIV déclare la guerre à sa veuve, sa seconde femme Marie-Anne d’Autriche qui est la régente. Il le signale à la ligne 24 « j’avais inutilement sollicité l’Espagne, après la mort du roi Catholique ». Il donne la raison à la ligne 25 « rendre justice à la reine sur les légitimes prétentions qu’elle avait sur les Pays-Bas » Louis XIV prétend parler au nom de sa femme, alors que son but était de conquérir du territoire sur les Pays-Bas espagnols pour agrandir son royaume. Pour lui, sa femme a le droit légitime à des territoires appartenant au royaume d’Espagne car la clause du traité des Pyrénées stipulant qu’elle doit renoncer à ses droits à la couronne contre une dot n’a pas été respectée. Louis XIV déclenche donc la guerre de Dévolution en 1667, comme on le voit à la ligne 26 « accablé de refus continuels, j’avais pris les armes et avais porté la guerre dans ces provinces ». Il en donne la raison à la suite par « pour faire valoir les droits de cette princesse et lui restituer les États qui lui appartenaient. » Marie-Thérèse d’Autriche a renoncé à ses droits mais le non-paiement de la dot donne une raison à Louis XIV pour croire que les Pays-bas espagnols doivent revenir à la France.
Louis XIV est freiné dans sa conquête des territoires espagnols par la Triple-Alliance de la Haye conclue entre les Provinces-Unies, l’Angleterre et la Suède en 1668 et il fut forcé de conclure la paix par le traité d’Aix-la-Chapelle le 2 mai 1668 sous la pression de cette alliance comme on le voit à la ligne 37 par « m’obliger à faire la paix ». Il garde cependant une partie de ses territoires qu’il vient de conquérir mais il doit rendre la Franche-Comté à l’Espagne.
La guerre de Dévolution et sa conclusion, amère pour Louis XIV est au cœur de la guerre suivante, celle de Hollande dont Louis XIV parle également dans ce texte.
II)La guerre de Hollande amenée par celle de Dévolution
A)L’ingratitude et la contrainte des Hollandais..
Tout au long de cet extrait de mémoire, louis XIV fait part de son agacement envers la Hollande qui ne lui donne aucune reconnaissance des bienfaits apportés par ces prédécesseurs et lui même ; expliqués dans la première partie. En effet, à la ligne 5 il utilise une hyperbole qui amplifie sa déception : « ingratitude, à la méconnaissance, et à la vanité insupportable des hollandais » et cette phrase montre aussi la vanité de Louis XIV, puisqu’il rejette la faute de la guerre présente sur les hollandais comme on peut le voir à la ligne 5 «imputer la source et l’origine de la guerre présente » alors que cette guerre a pour cause principale la volonté de Louis XIV de reconquérir des territoires sur les Pays-Bas espagnols. La ligne 17 par « quel a été le pris et la reconnaissance de ces tous ces bienfaits » montre qu’il se sent trahis par les hollandais et qu’il ne les supporte plus. On voit bien également qu’il insiste sur l’aide qu’il leur a accordé, il répète plusieurs fois « bienfaits » aux lignes 2 et 18 et par la « puissante protection que les rois mes prédécesseurs leur ont accordé » à la ligne 7.
De plus il utilise une antiphrase à la ligne 34 « je ne trouvais dans mon chemin que mes bon, fidèle et anciens amis les hollandais », il tourne à l’ironie puisque pour lui, les hollandais sont dorénavant ses ennemis et
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