Le sahara ressources et conflits
Par Raze • 19 Septembre 2017 • 2 457 Mots (10 Pages) • 677 Vues
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• Un espace peu peuplé :
Cet espace est très peu peuplé, mais il compte tout de même 5 millions d'habitants. Ceux-ci sont regroupés essentiellement dans les oasis et sur les gisements de matières premières. Ces habitants sont souvent des migrants provenant d'autres régions des pays concernés. Pour les autres, ce sont des populations locales, sédentaires dans les oasis. On trouve également des peuples nomades d'origine berbère, dont les plus nombreux sont les Touaregs, vivant de l'élevage et du commerce. Ils seraient 1,5 million environ.
Des ressources naturelles :
• Les ressources en eauLes ressources du Sahara sont considérables. Il s'agit avant tout de l'eau. Celle-ci est vitale dans un environnement où les précipitations sont presque absentes. Il s'agit de l'eau de surface dans les oasis, comme celles de Tamanrasset en Algérie ou du Fayoum en Égypte. On trouve ensuite des nappes d'eau fossiles, non renouvelables et situées en grande profondeur. La seule eau courante de surface est le Nil, qui prend sa source dans la région des Grands Lacs et traverse ensuite le désert jusqu'à la Méditerranée.
• Les matières premièresLes hydrocarbures sont présents en grandes quantités, mais concentrés sous les territoires de l'Algérie (gisements de Hassi Rmel et de Hassi Messaoud) et de la Libye (dans la région du Fezzan). Des minerais rares existent également, comme l'uranium au Niger ou les phosphates au Maroc.
Un désert parcouru par des flux
• Les flux de matières premièresLes matières premières du Sahara doivent être transportées pour être transformées et utilisées ou exportées. La population présente sur les lieux d'extraction est en effet très réduite. Le nord du désert, en Algérie et en Libye, est donc traversé par des gazoducs pour transporter le gaz naturel et des oléoducs pour transporter le pétrole. Ils aboutissent à de grands ports méthaniers ou pétroliers, comme Arzew ou Skikda en Algérie et Syrte en Libye. La Tunisie a également développé ces infrastructures pour les quelques gisements qu'elle possède dans le sud de son territoire. L'exploitation des ressources en eau nécessite aussi des infrastructures importantes. Le pompage des nappes fossiles est cher, mais a été mis en œuvre de façon massive en Libye, grâce aux revenus des hydrocarbures. L'État libyen a réalisé à l'époque du gouvernement du colonel Khadafi un projet pharaonique de « grande rivière artificielle ». Celle-ci permet des transferts d'eau vers les zones plus peuplées du nord du territoire. En Égypte, un grand projet de « nouvelle vallée » consisterait en une déviation du Nil vers l'oasis du Fayoum pour augmenter la surface agricole. Dans les oasis, le système hydraulique traditionnel a été remplacé par des techniques plus performantes qui ont permis l'intensification de l'agriculture saharienne, par exemple avec la culture des palmiers-dattiers.
• Les flux humainsLe désert est parcouru par des flux humains. La plupart de ces flux traversent le désert sans l'avoir pour origine ni comme destination. Outre les migrations des Touaregs, il s'agit pour l'essentiel de migrants clandestins d'Afrique subsaharienne cherchant à gagner les pays du Maghreb. La plupart d'entre eux cherchent ensuite à gagner l'Europe en traversant la Méditerranée, ou grâce aux enclaves espagnoles au Maroc (Ceuta et Melilla). Avant la révolution de 2011 en Libye, de nombreux migrants d'Afrique subsaharienne trouvaient un emploi dans ce pays, enrichi par la rente pétrolière. Les flux touristiques se développent également sous formes de randonnées et de découverte des déserts, mais les révolutions arabes de 2011 et la recrudescence des actes terroristes ont enrayé sa progression.
• Les flux de marchandises
Comme les flux humains, les flux de marchandises sont pour la plupart clandestins et composés de contrebandes en tout genre, depuis les cigarettes jusqu'aux armes, en passant par les trafics de stupéfiants. La région est en effet difficilement contrôlable.
2. Un espace de tensions :
Les tensions liées à la mise en valeur des ressources :
• L'enjeu économique des ressourcesLa mise en valeur des ressources conduit parfois à des tensions. Les ressources attirent en effet la convoitise d'un certain nombre de FTN américaines, européennes et asiatiques qui souhaitent pouvoir les exploiter. Ce sont les grandes entreprises pétrolières ou gazières, mais aussi celles qui sont à la recherche de lieux où développer des énergies nouvelles. Le Sahara possède en effet un formidable potentiel en matière d'énergie solaire et éolienne. Un certain nombre d'entreprises pourraient devenir concurrentes sur ce marché. L'exploitation de l'uranium au Niger est contrôlée par l'entreprise française Areva.
• L'enjeu politiqueLa gestion des ressources en eau pose également un certain nombre de problèmes. La grande rivière artificielle réalisée en Libye capte de l'eau dans des nappes fossiles, dont certaines se trouvent sous le territoire égyptien. L'Égypte a par ailleurs réalisé dans les années 1960 le barrage d'Assouan sur le Nil, sans concertation avec le Soudan, situé en amont sur le fleuve.
Des tensions liées aux frontières
• L'héritage colonialLes frontières de l'espace saharien ont été tracées par les puissances coloniales, surtout la France, mais aussi la Grande-Bretagne pour le Soudan et l'Égypte et l'Italie pour la Libye. Elles ont artificiellement divisé un espace qui fonctionnait comme un ensemble. L'espace de migration des peuples nomades a été coupé par des postes frontières, et ils ont été incités à se sédentariser. Le tracé de ces frontières a été contesté. La France a fait le choix à l'époque coloniale d'attribuer un vaste espace saharien à l'Algérie. Au moment de l'indépendance de l'Algérie en 1962, la France a négocié de pouvoir encore utiliser pendant quelques années certaines zones du Sahara pour ses essais nucléaires.
• La persistance des conflits
Des conflits frontaliers demeurent, notamment entre le Maroc et l'Algérie : le cas du Sahara occidental est celui qui pose le plus de problèmes. Ce territoire avait été
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