Le grand paris: une histoire de limite

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Pourquoi le Grand Paris ?

La capitale ne peut plus vivre en autarcie. En effet, aujourd’hui, l’essentiel de la croissance économique et démographique se déroule dans la banlieue. Cependant les écarts sociaux sont immenses entre le « cœur historique de Paris » et les différentes communes qui rejoindraient le Grand Paris. On note en effet de fortes différences sociales, économiques ainsi que de nombreuses inégalités et tensions entre les territoires et communautés.

Le Grand Paris aurait donc pour objectif principal de redonner une unité et une cohésion social des deux côtés du mur ; mur représenté par le périphérique. Une Gouvernance à l’échelle de la métropole serait alors mit en place.

Assurer une Gouvernance cohérente

L’idée première est donc de mettre en place une gouvernance à une échelle supérieure. Cette gouvernance permettrait un partage des richesses. En effet, aujourd’hui on note une nette opposition entre l’Ouest de la métropole, généralement riche, et l’Est de la métropole, plus pauvre. L’objectif serait donc de créer une unité de richesse en les partageant.

De plus, les nouvelles collectivités locale agiront sur la sécurité, l’urbanisation et le logement. L’idée serait alors d’installer de grands pôles d’activités dans les différentes communes, pour favoriser l’attraction et le développement économique.

Cependant pour assurer cette démarche, il faut améliorer le réseau de transport, principal allié d’un développement économique.

Créer un nouveau réseau de transport

Un des autres objectifs est de rendre la banlieue en partie indépendante économiquement. Pour cela, un réseau de transport reliant les grandes villes de la périphérie est prévu, permettant ainsi de diminuer le temps de trajet de banlieue à banlieue. Le prolongement de plusieurs lignes de métros est alors prévu. Par exemple, la ligne 11 n’allant que jusqu’à la Mairie des Lilas (ville frontalière) doit être prolongée jusqu’à Rosny-sous-Bois (extra-muros).

Ainsi, grâce à un réseau de train densifié en banlieues, on permettrait à celles-ci d’être mieux connectées au cœur de Paris et au reste de la banlieue ; assurant donc directement un développement économique.

Mettre en place des pôles d’activité

Installer de grands pôles d’activités dans les différentes communes, pour favoriser l’attraction et le développement économique.

Construire plus de logements

Néanmoins, le projet du Grand Paris n’est pas une invention du temps présent mais existait avant sous les traits du département de la Seine. Par exemple, la troisième République voit l’émergence de coopérations territoriales ambitieuses : on assiste à l’émergence d’un Grand Paris solidaire. Cependant, la banlieue a depuis longtemps une connotation négative qui a remis en cause de nombreux projets. Par exemple, l’agrandissement de Paris en 1860 fut un projet très controversé qui opposait le gouvernement aux habitants. Ces derniers ne souhaitant pas être mêlés à la banlieue, vue comme insalubre. D’autre part, la question du prolongement du métro en banlieue se pose dès 1900 mais ne sera jamais réalisé. Ainsi, l’image négative de la banlieue étant ancrée dans l’histoire de Paris, elle a longtemps remis en cause l’agrandissement de Paris.

L’idée du Grand Paris agit donc sur l’imago : elle ne consiste pas en effacer une coupure visuelle, paysagère mais plutôt à qualifier la banlieue pour la dégager de son image négative.

II – Hypothèses sur les conséquences du Grand Paris

Repousser la banlieue

Le regroupement de la banlieue n'aurait alors comme effet direct que de repousser la banlieue. En effet, on retrouve ce phénomène dans l'histoire : les guinguettes du mur des fermiers généraux, l'enceinte de Thiers ou le boulevard périphérique. La banlieue n'est pas supprimée mais simplement déplacée.

Ce phénomène est d’abord du au à l’effet de gentrification que l’on retrouve plusieurs fois dans l’histoire. En effet, le fait d’englober une partie de la périphérie est déjà présent dans l’histoire de Paris, puisque certaines enceintes anciennes contenaient des zones peu denses voire agricoles.

On peut donc penser que le Grand Paris aura les mêmes conséquences pour ces zones intégrées que dans le passé. Dans cette logique, on pourrait donc penser à une augmentation des prix et donc par la suite une densification et une gentrification. Cela modifierait à terme le visage de ces banlieues et inciterait donc les « plus pauvres » à se déplacer dans la « nouvelle banlieue ».

Le centre qui persiste

Lorsque l'on se pose la question : Le Grand Paris fera-t-il tomber la dernière enceinte ? On peut aussi se demander si les dernières enceintes sont totalement tombées. En effet, l'histoire de Paris a laissé des traces sur notre situation actuelle. Il est évident que le centre de Paris est très attractif : les prix immobiliers sont très importants et il attire énormément de touristes (du fait de ses nombreux monuments). Or, il s'agit des traces des premières enceintes : le Paris ancien demeure une zone privilégiée.

Paris Express met en place une rocade autour de Paris ; on tente donc à se défaire de ce schéma de polarisation qu’a toujours possédé Paris. Le centre du réseau, ne doit plus être Chatelet, il doit être repoussé jusqu’à la périphérie (qui deviendrait un centre symbolique, on irriguera la périphérie depuis la périphérie).

Va-t-on réussir à déplacer ce centre ? Le Grand Paris n'aura-t-il pas toujours l'image du Paris du centre ?

Des dynamiques qui se répèteront ?

La volonté du Grand Paris est de dynamiser des territoires situés hors de Paris en les connectant à la ville-centre. On se demande alors si un simple lien de connectivité suffirait.

On remarque, que dans le passé, des lieux hors de Paris ont trouvés leurs dynamiques propre grâce à cette même connectivité.

Exemple : ancien : Issy les Moulineaux : ancienne ville très industrielle (Renault) qui devient