Le 18 brumaire de Louis bonaparte

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On comprend que c’est effectivement le cas ; d’après Karl Marx, les libertés ne sont ici que des mots. Et la bourgeoisie s’est arrangée pour créer des lois qui leur permettent de garder tous leurs avantages sans pour autant enfreindre la « liberté » des démocrates.

L27-28 «...les lois organiques ont été conçues par les amis de l’ordre, et toutes ces libertés réglementées de telle façon que la bourgeoisie pût en jouir sans se heurter aux droits égaux des autres classes de la société ».

- L’état de siège

- Dans le passé par la force

On voit que Karl marx utilise la métaphore des douleurs d’une grossesse maternelle dans cette deuxième partie pour représenter la douleur émise par les derniers évènements se voulant révolutionnaires :

L36-37 « d’accoucheuse dans les douleurs de son enfantement républicain »

L39 « qu’il avait fallut la protéger dans le sein de sa mère »

L40 « c’est également à l’aide de baïonnettes qu’elle avait du être mise au monde »

L’auteur fait également référence à la 1ère révolution de 89 et aux guerres Napoléoniennes ; des guerres avec beaucoup de violence et beaucoup de victimes

L40-41 « Les aïeux des « républicains honnêtes » avaient fait faire de leur symbole, le drapeau tricolore, le tour de l’Europe »

On sait que la première révolution laissera une trace importante dans la tête des français, tant par sa grandeur , ses grands principes, d’où le bonapartisme et la légende dorée, que par ses horreurs, on parle ici de légende noire. Cependant les évènements qui ont suivis ; les trois glorieuses, la monarchie de juillet, la révolution de 1848, le coup d’état de Louis Bonaparte, montrent que les choses n’ont pas tellement changées.

- En 1851 encore par la force

Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte est le coup d'État par lequel Louis Napoléon Bonaparte renversa la République parlementaire et prépara la restauration de l'Empire.

Pour rappeler un peu le contexte ; le mandat de Louis Napoléon Bonaparte, élu président de la République le 10 décembre 1848, arrive à expiration au début de l'année 1852, le président n'est pas rééligible, selon les termes de la Constitution. Après avoir demandé une révision de celle-ci à l'Assemblée législative, qui, à majorité monarchiste, celle-ci la refuse.

Profitant de la division de ses adversaires orléanistes et légitimistes, et de la confusion parlementaire, pour faire son coup d’Etat le 2 décembre 1851.

Encore une fois la prise de pouvoir se fait dans la force et de nombreux morts se retrouvent sur les pavés, et cependant la république parlementaire se termine ici pour laisser place au second Empire sous Napoléon III. On voit ici que derrière toute révolution, c’est par l’ordre, le contrôle et la censure que cela se termine.

L 48-49 « ...exercer le rôle de tuteur et de censeur, de policier et de veilleur de nuit ; la moustache et l’uniforme, que l’on célébrait périodiquement comme la sagesse suprême de la société».

CONCLUSION

Dans cet extrait du 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Karl Marx met en évidence la réalité des évènements passés et de la révolution (1789 avec Napoléon 1er, 1830 avec les trois glorieuses ou encore en 1848 avec la fin de la monarchie de Juillet) et de ce nouveau coup d’état de 1851 :

Il montre que ça se termine par la force, la censure et l’ordre.

Que derrière le mot de liberté il y a tout autant de restrictions.

Cette révolution est encore une fois profitable à la bourgeoisie, au capital et non au peuple, aux ouvriers, aux socialistes.

L6-7 « Le fruit tombait dans ses mains, mais il provenait de l’arbre de la science, et non de l’arbre de la vie »

Karl Marx fait ici référence au pouvoir des républicains bourgeois, toujours dans la continuité de la métaphore de la mère et de l’enfantement. Je ne suis pas sûre mais on peut supposer ici que l’auteur veut montrer que ça n’est pas le sens de la vie que ces républicains bourgeois soient au pouvoir, que c’est à coup de calculs, de coups montés, etc.

Des choses ont changés certes, mais cela profite encore aux classes sociales de la bourgeoisie, des aristocrates.

On peut alors se demander comment une réelle révolution sociale va avoir lieu ?