La reforme grégorienne cas
Par Junecooper • 15 Janvier 2018 • 1 125 Mots (5 Pages) • 442 Vues
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B. La réforme de Grégoire VII
Ces transformations se rattachent toutes à la réforme grégorienne, réforme qui, on le sait, commence bien avant le pontificat de Grégoire VII (1073-1085) et se prolonge très au-delà. Son but primordial, c'est l'assainissement moral des églises par la suppression de la simonie ou vente des dignités ecclésiastiques, et du nicolaïsme ou désordre des mœurs cléricales, qui, maintes fois condamnés par les papes et le conciles ont été en 1074 définitivement interdits par Grégoire VII. Pour mettre fin aux résistances qui se manifestèrent aussitôt, le grand pontife dut élargir son programme : il lui fallut, en supprimant l'investiture laïque (1075), affranchir les évêchés, les abbayes et les paroisses de la lourde domination des rois et des seigneurs, puis subordonner plus étroitement au Saint-Siège par une rigoureuse centralisation les églises locales, astreindre enfin les souverains temporels à se conformer dans leur gouvernement et leur politique aux directions morales de la papauté. Bien entendu les princes n'acceptèrent pas sans protester les atteintes portées à leur indépendance et à leurs prérogatives traditionnelles. Il en résulta de violents conflits qui se terminèrent par des compromis : les concordats passés au début du XIème siècle avec la France, l'Angleterre et l'Allemagne, en reconnaissant au pouvoir laïque certains droits sur le temporel des églises, apportent à la grave question de l'investiture une solution assez différente de celle qu'avait rêvée Grégoire VII. En revanche, la centralisation ecclésiastique sera maintenue et aggravée; l'autorité apostolique s'exercera plus rigoureusement sur les divers diocèses de l'Occident chrétien pour le plus grand bien des mœurs sacerdotales.
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