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LES DIFFICULTES ET LES REUSSITES ECONOMIQUES ET SOCIALES DE LA IV REPUBLIQUE

Par   •  22 Novembre 2018  •  2 976 Mots (12 Pages)  •  500 Vues

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tenu d’appliquer les décisions des auteurs du plan.

2) L’Etat se dote de nouveaux instruments de prévision économique.

L’Etat adopte en parallèle de cette politique de planification, tout un appareil de connaissance de l’économie et de la société, nécessaire à :

- une bonne compréhension des forces et faiblesses de l’économie française

Dès la fin de l’année 1944, Pierre MENDES FRANCE alors ministre de l’économie et des finances avait souligné qu’une politique économique ne pouvait se priver de l’élaboration de nouveaux instruments statistiques et de comptabilité. Création en 1946 de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE)· L’État se dote au lendemain de la guerre d’un système de comptabilité nationale. L’adoption de ces différentes mesures traduit bien la percée de la pensée keynésienne à partir de 1945. Les plans quinquennaux se font dans la logique des théories élaborées par l’économiste Keynes, l’État devient un puissant incitateur à la modernisation et au développement économique de la France.

C. État Providence et la sécurité sociales.

1) La Sécurité sociale.

La genèse de l’État Providence en France s’est inspiré des exemples étrangers, sous l’Allemagne de Bismarck et au rapport de William Beveridge, paru en 1942. Ce document développe la notion de Welfare State (État de bien être), et de la France des années 30

Trois facteurs peuvent expliquer la naissance de la Sécurité sociale en France : l’expérience de la guerre 39-45 qui a constitué une épreuve collective et a créé un lien social ; la volonté de refondation sociale a la libération et le souhait de mettre en place un système de régulation global et efficace. La sécurité sociale crée par l’ordonnance du 4 octobre 1945, conserve la logique d’un système financé par les cotisations. La notion de sécurité sociale est confirmée dans le préambule de la constitution de 1946.

En 1946, la Sécurité sociale ne protège que la partie salariée de la population active qui n’est pas majoritaire, mais la protection s’étendra par la suite progressivement jusqu’à couvrir à toute la population. Avec la création de la sécurité sociales, c’est le début de l’État providence qui désigne l’ensemble des interventions de l’État dans le domaine social, dans le but de garantir un minimum de bien être à l’ensemble de sa population.

D. L’aide américaine

A peine remis de la guerre de la seconde guerre mondiale, la France se retrouva en 1946 au cœur d’un nouveau conflit celui de la guerre d’Indochine, le pays était au bord du gouffre, c’est alors qu’arriva 2 coup de théâtre providentiel en provenance des États Unis. Accords BLUM-BYRNES de mars 1946 900 millions de $ accordés au Gouvernement français. A partir de 1947 : aide dans le cadre du Plan Marshall pour accélérer le relèvement de l’économie. ⇒ La France reçoit 2,6 milliards de $ dont 85% sous forme de dons. Cela permet à la France d’importer les nombreuses matières premières lui faisant défaut.

La réussite du plan Monnet jugé jusqu’ici bien utopique parut alors possible grâce au plan Marshall. Le plan Monnet permis d’orienter plus facilement l’aide américaine en direction des branches jugés prioritaires.

Pour encourager la modernisation industrielle, les Etats-Unis organisent des missions de productivité à l’intention des dirigeants français pour étudier les nouvelles techniques de production et de commercialisation d’outre-atlantique. Ceci permettra l’amélioration des rendements et l’accroissement de la productivité.

II. Succès de cette modernisation :

A. Le rattrapage des niveaux d’avant guerre et la fin des restrictions.

En 1949, le PIB rejoint son niveau d’avant-guerre ce qui marque la fin de la reconstruction sur le plan économique. Malgré le rythme plus chaotique que prévu et une série ajustement précitée. Le plan a contribué a hisser en 1953, la production national brut qui dépasse de 16 % celui de 1938. La France se retrouve à l’abri des pénuries dont elle a tant souffert. En 1949 le gouvernement fut en mesure de supprimer définitivement la carte de pain et de rétablir la vente libre de l’essence. Les magasins assuraient enfin la distribution de produit d’usage courant.

L’année 1949 marque donc bien la fin des contraintes et le retour à l’économie de marché après de nombreuses années de répartition autoritaire et de pénuries.

Néanmoins le taux le taux de croissance annuelle moyen ne dépasse pas les 4,5% par an et reste inférieure a celui de la République fédéral allemande ou de l’Italie : le miracle français est moins éclatant par rapport a ces voisins.

B. De nouvelles bases industrielles.

Les nationalisations et la planification ont eu un effet positif sur l’industrie.

L’industrie de bases et production de biens d’équipement ont reçu les 2/3 des investissements. La batailles de l’énergie et des transports sont engagées dès 1946. Pour le charbon, les 65 millions de tonnes prévu n’ont pas été atteint mais l’objectif passe à 60 millions en 48, le pari est cet fois tenus. En 1948, la « bataille du charbon est gagnée », notamment du a la modernisation des équipement.: les Charbonnages de France rénovent considérablement leurs équipements et les matériels.

La production d’électricité fait, elle aussi, un bond considérable : en grande partie due à la modernisation de l’industrie électrique (barrages par exemple). EDF est devenu une entreprise pilote de la planification, les prévisions sont atteintes, un effort gigantesque en matière première et en crédit est consenti pour hydroélectricité, avec 70 chantiers ouverts sur le Rhin, le Rhone, dans les Alpes et le massif central. Le secteur nationalisé a ainsi largement rempli ses objectifs et permet notamment de surmonter les nombreux goulots d’étranglement qui pesaient sur l’économie française

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