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Histoire d'un déporté juif

Par   •  4 Avril 2018  •  1 206 Mots (5 Pages)  •  562 Vues

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Au final, les seuls petits répits de Paul se situent au niveau de rares heures de liberté dont les prisonniers disposent (au cours desquelles il revoit son père) et au réconfort que lui procure la photo de son amie qu’il a réussi à conserver.

Les marches de la mort

Devant l’avancée des troupes soviétiques et afin de faire disparaître les traces de leurs crimes, les Allemands évacuent le camp d’Auschwitz le 18 janvier 1945. Ils ont pour consigne de ramener en Allemagne les prisonniers : c’est ce qu’on appelle les Marches de la mort. Si le prisonnier s’arrête, s’assoit ou se couche à cause de la fatigue, c’est la mort assurée.

La marche de Paul dure 3 jours et 3 nuits jusqu’à l’arrivée au camp de concentration allemand de Gross-Rosen. Il survit en grande partie grâce à la miche de pain que son kapo lui a donné avant son départ d’Auschwitz. Il ne s’agit là que d’une étape puisque quelques jours plus tard, les prisonniers sont entassés comme du bétail dans un train de marchandises à 100 ou 110 par wagon. Le voyage qui se fait debout et qui dure de 6 à 7 jours aboutit au camp de Dachau.

A Dachau, les conditions de vie et de travail sont assez semblables à celles d’Auschwitz, mais en pire, car Paul n’a plus la (relative) protection de son kapo. Il est employé, jusqu’en avril 1945, à un travail d’esclave comme il le répète : du terrassement essentiellement.

La fuite, la fin de la guerre et le retour en Belgique

En avril 1945, les prisonniers sont déplacés une nouvelle fois à cause de l’avancée des Américains. Ils quittent Dachau en train puis sont immobilisés un instant du fait de bombardements et placés sous les wagons du train par les soldats allemands. C’est alors une opportunité : des dizaines de soldats dont Paul et un prisonnier français, avec qui il s’est lié d’amitié, s’échappent et courent à travers les champs malgré les mitrailleuses des SS qui essayent de les faucher.

Se cachant dans diverses fermes, arrêtés par un paysan allemand mais qui les laisse plus ou moins filer par la suite, ils sont cachés, nourris et protégés par le curé d’un village allemand. Celui-ci met Paul en contact avec les STO français du village, auxquels il est inclus sans que la population n’y prête attention.

Enfin le 1er mai 1945 le village allemand voit l’arrivée des Américains et c’est quelques jours plus tard la fin de la guerre. Paul, grâce à la Croix-Rouge française puis la Croix-Rouge belge, parvient à retourner en Belgique où il retrouve sa sœur quelques temps plus tard. Ses parents et son frère par contre ne revinrent jamais.

Conclusion

Petite lueur tout de même dans ce terrible contexte, Paul retrouva son « amie », Nelly, en Belgique, qui devint ensuite sa femme en 1947 et avec qui il eut deux enfants, Alain et Francine.

Paul Sobol, qui fit une carrière de publiciste, ne commença à témoigner qu’à partir de 1987 et s’attache désormais à témoigner de son expérience auprès des jeunes générations. Il a publié en 2010 Je me souviens d'Auschwitz. De l'étoile de shérif à la croix de vie.

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