Géographie des régions naturelles et historiques françaises
Par Ninoka • 23 Mars 2018 • 1 167 Mots (5 Pages) • 526 Vues
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Les facteurs historiques et naturels permettent de constituer les régions administratives mais ces régions font l'objet d'une réforme diminuant le nombre de ces dernières.
Le découpage des régions actuelles date de 1972. Avec la réforme de 2016 nos régions passeront de 22 à 13. Cette réforme fusionne l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et Midi-Pyrénées avec Languedoc-Roussillon, trois fusions contestées, surtout la première. Les autres regroupements ont été moins polémiques (Poitou-Charente avec Limousin et Aquitaine,Bourgogne avec Franche-Comté, Rhône-Alpes avec Auvergne, Centre avec Val de Loire) voire enthousiastes (les deux Normandie), la Bretagne, l’Île de France, la Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, la Corse et le Pays de la Loire, eux restent inchangées.
Avant ce découpage définitif, nombre de propositions ont été faites sur des principes géographiques ou démographiques : superficie, population, poids économique, etc... C'est oublier que les entités administratives tirent leur légitimité d'autres critères qui sont essentiellement l'histoire et la culture. La conséquence est aujourd’hui évidente : si certains départements ont une identité car recoupant des régions culturelles ou historiques, c’est le cas du 64 avec le Béarn et le Pays Basque, d’autres en revanche n’existent que parce qu’ils ont des limites administratives (le « Tarn et Garonne » par exemple), et ceci est encore plus évident pour les régions, qui, en dehors de la Bretagne, de la Corse et de l’Alsace, ne forment que des agrégats improbables de territoires aux histoires et cultures différentes. Car les régions devraient être réunis par leur histoire ou leur géographie. Le Nord, fait de la Flandre et de l'Artois, a des liens anciens avec la Picardie, ce qui leur permet de cohabiter. La région Nord-Picardie répond à une réalité historique et naturelle. La réunification de la Normandie ne fait que réparer une aberration. La Champagne-Ardenne à vocation à rejoindre la Lorraine pour former un grand territoire de l'Est, cela constituerait une entité harmonieuse promise à une bonne synergie économique et une région très « européenne ». Reconstituer l'Alsace-Lorraine de triste mémoire n'a pas de sens et passe pour une insulte au particularisme alsacien. L’Alsace fait en effet partie de ces territoires historiques dont on ne peut effacer la spécificité, elle doit donc demeurer une région à part entière. La Franche-Comté rejoint la Bourgogne en toute cohérence puisqu'elle s'appelait autrefois le « comté » de Bourgogne. Additionner l'Auvergne à Rhône-Alpes est un non-sens, la seconde suffit à elle-même avec huit départements et une population importante. La Provence reste la Provence, complète et parfaite dans son actuelle délimitation vieille de vingt-cinq siècles. Cette réforme est perçue moyennement bien par la population française puisque le nouveau découpage de respecte pas toujours les facteurs historiques et naturels.
La richesse de la France permet à notre territoire d'obtenir des régions administratives grâce à des facteurs historiques et naturels. Mais pourra-t-on encore parler de régions historiques et naturels après la réforme qui prendra action le 1er janvier 2016 ?
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