Etude déontologique sur le sucre
Par Raze • 28 Novembre 2017 • 6 171 Mots (25 Pages) • 415 Vues
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Le problème de l’eau
On estime que les besoins en eau que peuvent atteindre de 900 à 1400 litres d’eau pour produire un seul litre d’éthanol. Ces volumes important influencent irrémédiablement la disponibilité et la qualité de l’eau disponible dans ces régions.[11]
Impact sur la biodiversité
Dans les régions sucrières de Brésil, la recherche constante de terre exploitable pousse d’une part les industries à convertir les forets indigènes en plantation de canne détruisant au passage un pan d’écosystème complet indispensable à la Terre et d’autre part l’accroissement des plantations oblige d’autres industries comme le bétail et les autres cultures à se déplacer, détruisant également d’autres espaces naturels.
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Aspect social des plantations
L’esclavage moderne
« Il s’agit dans la généralité des cas de personnes qui travaillent pour un temps déterminé. Ce sont des tâches saisonnières généralement, pour lesquelles on fait venir des travailleurs migrants temporaires, de régions lointaines. Les intermédiaires, ceux qui les font venir, leur font souvent des promesses merveilleuses et, selon le principe bien connu de toute traite humaine, vous avez des promesses trompeuses, un mécanisme d’endettement des personnes se met en place et elles se retrouvent pieds et poings liés aux lieux de leur exploitation ».
- Père Xavier Plassat, coordinateur la Commission pastorale de la terre au Brésil.[12]
L’industrie sucrière a souvent été synonyme de controverse au niveau éthique. On peut aisément se remémorer l’extermination des indigènes du Brésil par les portugais, dû notamment à leur exploitation dans des plantations ou encore la déportation de plus de 100 000 africains lors du commerce triangulaire. De nos jours cette situation reste inchangé.
Selon les estimations de la Commission pastorale de la terre, au moins 25 000 travailleurs sont asservis chaque année dans des mines de charbons, des exploitations agricoles, des exploitations forestières et à moindres mesure dans des productions de sucre. [13]
Le processus de recrutement reste souvent le même, un recruteur promet un salaire intéressant à un travailleur en situation économique difficile. Il est alors amené dans une région isolée. Une fois arrivé, leurs papiers sont confisqués et des pressions sont exercées sur sa famille, supprimant toutes possibilités de fuite. Dans les pires cas, le salaire avoisine les 4 euros par mois pour une activité éprouvante. Une journée type consiste à passer plus de huit heures de travail aux champs à respirer la fumée et la poussière provenant des résidus calcinés de canne à sucre sous un soleil de plomb. Le travailleur est contraint d’acheter dans les boutiques locales gérées par les propriétaires de l’exploitation. Ces derniers maintiennent des prix exagérément élevés pour contraindre le travailleur à s’endetter. Une fois rentrer dans ce cercle vicieux, il est piégé. [14]
Le travail des enfants
Au Brésil, l’exploitation des enfants est répandue au sein des exploitations agricoles. Selon les auteurs Schwartzman et Schwartzman (2004), le nombre d’enfants ayant entre 10 et 17 ans travaillant à la production de la canne à sucre est estimé à 23 000. [15]
La sécurité alimentaire
En 2007, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, a mis en évidence que la production et la consommation de l'éthanol au Brésil faisaient radicalement augmenter le prix de la terre et le coût de production du maïs, du lait, du sucre et de la viande. Ces phénomènes auraient pour conséquence d’augmenter les couts des denrées ce qui pourrait entrainer des famines au niveau des populations les plus démunis.
Nous avons pu constater les répercussions graves du sucre d’un point de vue écologique, économique et social. A présent, il sera question de l’impact du sucre sur notre santé et de la façon dont les industriels cachent la vérité au public. Pour cela étudions de plus près le lobby du sucre
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Une manipulation omniprésente
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Le lobby du sucre
Le lobby du sucre représente l’ensemble des acteurs ayant un intérêt souvent économique dans l’industrie du sucre. Il existe depuis de nombreuses années et a obtenu un pouvoir d’influence colossal. Voici un bref aperçu de quelques faits marquant le concernant.
Dans les années 50, la Sugar Research Foundation, un institut de recherche américain sur le sucre, cache l’impact du sucre sur les dents. Pour se faire l’institut finance certaines recherches afin d’éviter d’établir un lien entre le sucre et les carries. En relation avec les industries du chocolat et des bonbons, ils ont cherché à rendre le sucre moins nocif pour les dents et iront même jusqu’à développer un vaccin contre les carries. Tout cela dans l’objectif de permettre de consommer toujours plus de sucre. [16]
En 1972, le physiologiste John Yudkin publie Pure, White, and Deadly. Son ouvrage établie un lien incontestable entre le sucre et les maladies cardio-vasculaires. Dès sa sortie, l’auteur rencontrera de fortes résistances du lobby. Ils parviendront même à faire annuler certaines de ses conférences car jugées dégradante pour l’image du sucre et son livre sera classé dans la catégorie « fiction ».
En 2006, l’organisation mondiale de la santé incite à limiter la consommation de sucre à 50 grammes par jour. S’en ai suivi une campagne de lobbying aux États-Unis pour menacer l'OMS de couper ses fonds.
En 2013, « les sugars paper » ont été révélé. Une série de document prouvant la minimisation des dangers du sucre sur la santé effectuée par le lobby et la sugar fondation. Près de 230 000$ auraient été consacré à financer des recherches, des scientifiques renommés et des universités prestigieuses.
D’autre part le lobby fait régulièrement pression pour éviter certaines normes d’être votés qui iraient à l’encontre de leurs intérêts. On peut notamment citer le cas des feux
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