Démographie de la Côte d'Ivoire
Par Orhan • 1 Novembre 2018 • 5 266 Mots (22 Pages) • 510 Vues
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- Flux et stock démographique
L’effectif de la population à une date donnée peut être assimilé à un stock (stock démographique). Le nombre des événements qui surviennent entre deux dates constitue un flux (flux démographique).
Par analogie, le système démographique peut être représenté par un système hydraulique tel que celui qui suit :
[pic 7]
Dans le système hydraulique, le stock d’eau dans le réservoir s’accroît par les flux d’entrées et décroît par les flux de sorties.
De la même manière, le stock démographique, c’est-à-dire l’effectif augmente du fait des flux d’entrées que sont les naissances et les immigrations et diminue sous l’effet des flux de sorties que sont les décès et les émigrations.
- Bilan démographique
L’évolution de la population peut être exprimée de manière formelle par l’équation de concordance : [pic 8]
et désignent les effectifs de la population à deux dates différentes, les instants t et t+h ; et le nombre de naissances, de décès, d’immigrants et d’émigrants au cours de la période. [pic 9][pic 10][pic 11]
Le bilan définit le solde naturel tandis que le bilan définit le solde migratoire ou migration nette. L’accroissement de la population durant la période s’obtient par addition des soldes naturel et migratoire.[pic 12][pic 13]
Une population est dite fermée si elle ne connaît aucun mouvement migratoire. Elle sera dite ouverte dans le cas contraire.
A l’échelle mondiale, le solde migratoire est nul de sorte que l’équation de concordance est de la forme : [pic 14]
A titre d’illustration, examinons le bilan démographique de la France en 1998.
Exemple : Bilan démographique de la France en 1998 (en milliers)
Naissances en 1998
738
Décès en 1998
534
Solde naturel
204
Solde migratoire
45
Variation totale
249
Population au 1er janvier 1998
58 728
Population au 1er janvier 1999
58 977
Source INSEE.
Le tableau fournit des indications intéressantes sur la dynamique de la population. L’accroissement de 249 000 habitants provient d’un croît naturel qui est renforcé par la migration. Cet accroissement est-il rapide, lent, plus rapide ici que là ? il n’est pas aisé de conclure car le nombre d’événements observés pour chaque catégorie de phénomène est le fruit d’une combinaison de facteurs.
- Facteurs qui déterminent le nombre d’événements observés
En effet, le nombre d’événements observés au cours d’une période donnée résulte de trois facteurs : le risque, la taille et la structure de la population.
Le risque est la probabilité de connaître l’événement (procréer, mourir, migrer…). On parle d’effet de niveau. Cet effet traduit la différence qui résulte d’une divergence dans la probabilité de connaître l’événement.
Exemple : l’accroissement du nombre de décès dans un pays au cours d’une épidémie ou d’une guerre est imputable à l’effet de niveau.
La taille : il s’agit de l’effectif soumis au risque qui se rapporte au phénomène. On parle d’effet de taille. Cet effet traduit la différence introduite par une divergence dans la dimension des populations confrontées au phénomène étudié.
Par exemple, en mi 2001, le Nigéria comptait 126,6 millions d’habitants et la Côte d’Ivoire 16,4 millions. Toutes choses égales par ailleurs, le nombre de naissance en 2001 sera plus élevé au Nigéria qu’en Côte d’Ivoire.
La structure : il s’agit de la composition de la population soumise au phénomène. On parle d’effet de structure. L’effet de structure traduit la différence liée à des structures différenciées.
Par exemple, à taille et risque identiques, le nombre de décès d’une population âgée est plus élevé que celui d’une population jeune.
Schéma de synthèse : Composantes de l’évolution démographique
[pic 15]
Niveau
Taille et Structure
Niveau
Taille et Structure
Niveau
Taille et Structure
Mobilité spatiale
Mortalité
Natalité
Croissance démographique
Il est donc maladroit de comparer directement des nombres d’événements démographiques enregistrés dans des populations ayant des dimensions et des structures très différentes. Si l’intérêt est de faire des comparaisons, l’on doit prendre soin d’isoler effet de structure et effet de niveau sur le nombre d’événements observés.
- Intensité et calendrier
Le niveau d’un phénomène dépend de l’intensité et du calendrier.
L’intensité d’un phénomène est le nombre moyen d’événements par individu. Le calendrier d’un phénomène est la distribution selon l’ancienneté des événements caractéristiques de ce phénomène. Il peut se calculer par la durée moyenne entre un événement origine et la survenance de l’événement considéré ou par l’intervalle moyen entre événements lorsqu’il s’agit d’événements renouvelables.
Le calcul du calendrier
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