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Sociologie de l'éducation

Par   •  2 Novembre 2017  •  2 205 Mots (9 Pages)  •  1 344 Vues

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Enfin, à l'université, malgré des variation selon les filières, l'intégration est faible, la stratégie reste importante et la subjectivation devient centrale, que ce soit dans le rapport aux savoirs ou dans la construction de la personnalité adulte.

- Socialisation scolaire et socialisation familiale

La littérature sociologique s'est centrée autour de trois aspects principaux : le constat d'une certaine homogénéisation sociale des enjeux scolaires, l'analyse de l'impact des différences sociales sur l'articulation des socialisations scolaires et familiales, et enfin, une analyse plus fine d'un seul groupe social, les familles d'origine populaire, sur lesquelles les études s'avèrent être les plus abondantes.

Chapitre II : École et sélection

Pendant longtemps, les inégalités dans la réussite scolaire n'ont pas été considérée comme un objet d'étude à part entière. Pour Durkheim, en particulier, les inégalités de résultats entre élèves étaient nécessaires, naturelles, et fondaient l' « élitisme républicain », du moment que l'égalité « dans les conditions extérieures de la lutte », entre les élèves au début de leur parcours scolaire était assurée.

Le thème de la sélection scolaire devient central et se décline sur deux versants : un versant interne, la question de la réussite scolaire et de la production de diplômés par le système éducatif ; et un versant externe, la question de la stratification sociale (hiérarchie des positions sociales occupées par les individus), de la valeur sociale des diplômés et des effets sociaux de la réussite scolaire, au-delà du système éducatif lui-même, sur la mobilité sociale (changement de position sociale d'un individu avant tout par rapport à la position de ses parents mais aussi dans sa carrière professionnelle).

- Du système au marché : les transformations de la sélection scolaire

La sélection scolaire de la IIIème République

L'important était d'assurer l'école pour tous, mais pas la réussite pour tous. La sociologie de l'éducation ne s'intéresse pas aux performances scolaires.

Le principe central de fonctionnement de la sélection scolaire à l'époque de Durkheim est donc un élitisme, certes républicain, mais peu démocratique, puisque seule une élite réussit au-delà du certificat d'études. De plus, la réussite de cette élite n'est pas scolaire, bien que sanctionnée par l'école, mais sociale. Ce ne sont pas les meilleurs, quelle que soit leur origine sociale, qui réussissent, mais les mieux-nés, les élèves d'origine sociale « favorisée ».

Un système éducatif bien organisé, assurant la socialisation de tous les élèves, renforce l'organisation sociale, au sein de laquelle la hiérarchie entre les strates sociales est légitimée, et où la mobilité sociale est limitée et contrôlée. De même que les inégalités dans la réussite scolaire ne constituent pas un objet d'étude sociologique, de même la faible mobilité sociale de la France républicaine du tournant du siècle n'est pas questionnée.

L'éducation dans une société démocratique doit tendre à réduire les inégalités de réussite scolaire et à faciliter la mobilité sociale des élèves.

La sélection scolaire dans les années 1960-1980 : massification et fragmentation du système éducatif

Le collège unique (les élèves de toutes les classes sociales sont regroupés dans une seule filière), dont la réforme Haby est le point d'aboutissement en 1975, est la dernière étape d'une longue et considérable restructuration du système éducatif.

Alain Girard et Henri Bastide ont analysé les données collectées par l'INED (Institut National des Etudes Démographiques) entre 1962 et 1972. Cette enquête longitudinale montre que l'âge « normal » et la réussite au CM2 sont des facteurs importants, qui déterminent déjà fortement les probabilités du futur accès à l'université. Elle montre aussi que la classe sociale induit des inégalités de réussite importantes et qui se renforcent par la suite dans le cursus. Enfin, la décision de poursuivre des études reste socialement inégale : plus l'élève est d'origine « favorisée », plus il continue les études, plus les enseignants ont tendance à faciliter sa réussite et sa poursuite d'études.

Dès 1957, le système éducatif français produit plus de diplômes que le système économique ne produit d'emplois qualifiés.

La sélection scolaire depuis 1980 : le développement d'un marché éducatif

Cette politique s'est pleinement traduite avec la promulgation en 1989 de la loi de « synthèse », sous le ministère Jospin. L'obligation scolaire n'est plus définie en termes d'âge. Elle est aussi définie en termes de résultats : 100% des élèves doivent obtenir au moins un certificat d'aptitude professionnelle (CAP) ou un brevet d'études professionnelles (BEP).

- Nouveau regard sur les inégalités sociales à l'école

Vers l'école efficace

En France, c'est principalement Marie Duru-Bellat et l'équipe de l'IREDU qui analysent depuis une dizaine d'années l'impact du contexte de scolarisation sur les parcours des élèves. Ils constatent des incohérences de l'orientation individuelle au collège : au vu des seules notes, de nombreux élèves auraient dû, par exemple, être admis en quatrième, et réciproquement, d'autres auraient dû ne pas l'être. A note équivalente, les enfants d'ouvriers franchissent moins souvent les paliers d'orientation de la cinquième et de la quatrième. Dans les deux cas par contre, les jeunes filles paraissent avantagées. Les élèves les plus âgés ayant fort peu de chances de franchir la barrière de la troisième.

Les nouvelles procédures d'orientation mises en place depuis 1973 laissent une grande place à la négociation entre école et familles et aboutissent à une sorte d’auto-sélection de ces dernières.

Chapitre 3 : École et apprentissage

- Du curriculum au métier

Deux

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