Musset, On ne badine pas avec l'amour, scène 1, acte I
Par Matt • 20 Novembre 2018 • 3 951 Mots (16 Pages) • 1 303 Vues
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Ce sont des portraits hyperboliques, rivalité entre Blazius et Pluche qui se traduit à travers des comparaisons, des hyperboles, des métaphores.
Rivalité entre B et P :
Blazius= hyperboles sur le savoir de Perdican
Pluche= hyperboles sur la pureté de Camille
Bilan :
Ces deux portraits déclenchent les clichés de la comédie et créer une attente chez le spectateur qui s’attend à une histoire d’amour.
- Une scène hybride : le mélange des genres :
- La présence du Chœur :
Le Chœur est tiré de la tragédie Antique, ici il est le premier à prendre la parole, et il semble contrôler la scène.
Le Chœur a une fonction de commentateur : il commente et renseigne le spectateur, il est un artifice habile=double énonciation.
Musset donne à la parole du Chœur un semblant de souffle poétique, renouant ainsi avec la tragédie grecque (écrite en vers).
Multiplication des comparaisons, et des allitérations.
- Un présentiment tragique : les zones d’ombres :
-l’implicite : la réplique du Chœur laisse présager un changement, une certaine inquiétude.
-Une opposition inquiétante :
Blazius et Pluche sont trop opposés pour s’entendre (ce qui laisse à désirer l’entente entre Perdican et Camille).
-Dans les éloges respectifs de Perdican et Camille, ont perçoivent les défauts des deux jeunes gens qui vont les conduire à l’échec.
-Blazius souligne les talents rhétoriques de Perdican, l’argumentation devient manipulation par la parole surtout dans l’intrigue.
Pluche souligne l’austérité et la froideur de Camille, qui est revenue pour récupérer ses biens et non pas pour épouser Perdican.
B) Une scène avant tout comique :
1) Le tragique du Chœur, mis-à-distance : le burlesque :
La vraie fantaisie de Musset dans l’utilisation du Chœur est en fait qu’il est une source de comique, de burlesque.
La présentation des personnages repose sur un écart comique, par les rares termes qui évoquent les personnages et leur vulgarité.
Le style poétique du Chœur est contredit par des comparaisons ridicules.
Le Chœur se moque de Blazius et Pluche et divertit ainsi les spectateurs.
2)Des personnages fantoches :
- Des personnages de farces :
Blazius et Bridaine ont beau être des précepteurs, Musset les décrédibilise dès leur première apparition.
-comique de mots : sur les prénoms de Blazius et Pluche.
-comique de caractère : Blazius est un inculte ivrogne, Pluche est une vieille pieuse qui est agressive.
-portraits parodiques :
Blazius est gros (+métaphores)
Pluche est vieille (+métaphores)
Bilan :
Blazius et Pluche apparaissent comme des doubles caricaturaux, parodiques des jeunes premiers : Perdican et Camille.
LECTURE ANALYTIQUE N2 : (ACTE 2, SCENE 5)
B) LA REACTION DE PERDICAN : UNE ATTAQUE TRES VIVE
Perdican n’est pas immédiatement en mesure d’argumenter.
Son intervention devient peu à peu plus consistante, il est d’abord très bref.
Perdican tutoie Camille = familiarité, peut-être de la condescendance.
Dans un premier temps, Perdican est séduit.
Il se contente à deux reprises de gloser l’attitude de Camille (par l’utilisation une exclamative qui traduit la surprise de Perdican, et d’une assertive qui traduit l’état émotionnelle de Camille.)
Une autre fois, il ne juge pas bon d’entrer dans le débat, mais il se délecte du spectacle que lui offre Camille enflammée, elle sort de sa réserve et de son austérité.
Cependant, Perdican va répondre à ses attaques, en effet, dans la première tirade il tente l’apitoiement par le registre pathétique (Apostrophes affectueuses et condescendantes, lexique de la souffrance.)
Perdican concède à Camille que les femmes souffrent, pour essayer de lui faire changer d’avis.
Puis il change de stratégie et il utilise de plus en plus d’interrogatives, ses questions sont destinées à déstabiliser Camille (utilisation d’anaphores), Perdican veut que Camille se remette en question en lui imposant son opinion sur les nonnes.
Dans la seconde tirade, révolté et indigné, il passe au registre polémique et attaque violemment Camille et les nonnes. (Ses appellatifs sont beaucoup moins affectueux + vocabulaire péjoratif pour désigner des éléments sacrés.)
Perdican attaque également des éléments sacrés : « l’amour divin » est comparé à un mensonge et, le discours des nonnes à un crime.
Perdican passe d’une stratégie d’argumentation à une autre : d’une part il est affectif et compréhensible et d’une autre il est indigné et agressif, il remet violemment en cause la religion.
II) DEUX CONCEPTIONS OPPOSES DE L’AMOUR :
Dans cet échange, deux opinions radicalement opposées s’expriment : d’une part sur l’engagement religieux, d’autre part sur l’engagement amoureux.
- Une attaque violente contre la religion :
Dans cette
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