Le yin et le yang dans l'alimentation et l'identité vietnamienne
Par Matt • 26 Juillet 2018 • 4 720 Mots (19 Pages) • 568 Vues
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Tout cela pour dire que l’importance du riz dans l'alimentation vietnamienne n'est plus à démontrer. Sans riz, il n'est pas de repas et la nourriture consommée dans ces conditions n'est pas sérieuse. Ainsi, le repas des Vietnamiens demande obligatoirement du riz, accompagné de quelque chose, qu'on qualifiera de nourriture secondaire. on y trouve des saumures de poisson, des légumes ou des végétaux crus ou cuits, et des plats, le plus souvent un mets liquide et un mets solide.
2. les baguettes et la culture vietnamienne
Les baguettes, élémentaires et banales instruments dans la vie courante de toutes les familles vietnamiennes n’est pas insignifiant du tout dans la vie culturelle et sociale autrefois comme de nos jours.
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Ils sont de deux catégories: baguettes majeures, pour retourner le riz cuit dans la marmite ou puiser le riz dans la marmite ; baguettes mineures, pour prendre les aliments et faire rentrer le riz dans la bouche. La matière en quoi les baguettes sont faites est diverse: bambou, bois brut, bois laqué en rouge, bois d'ébène, aluminium, argent, ivoire... Les baguettes en bambou sont les plus communes et s'emploient aisément dans différents maniements des aliments: les saisir, retirer, remuer, retourner, extirper....
Les baguettes sont entrées dans la tradition vietnamienne depuis des temps éloignés. Parmi les trente six quartiers de l'ancien Hanoi, la Rue des baguettes (actuellement Rue Tran Quy Cap) existait depuis à peu près mille ans. Il y avait là des paires de baguettes ornées de ciselures, gravures, laquages en forme de dragons, phénix, fleurs et feuillages, ou de noms et prénoms de personnages d'une lignée renommée dans une région.
Chacun dispose de ses propres baguettes. Outre le caractère souple, vif et animé trouvé dans le maniement des baguettes, on ne peut pas ignorer le caractère collectif qu’on aime attribuer à cet ustensile rudimentaire. On fait référence souvent à une botte de baguettes pour évoquer la solidarité.
En effet, que la nouvelle bru rejoigne la famille de son mari ou que le nouveau gendre aille chez celle de sa femme, ils devront faire attention à répartir méticuleusement les baguettes en paires, à inviter les grands parents, les parents, frères et soeurs...à table. Ainsi les paires de baguettes témoignent de la conscience des convenances rituelles indispensables.
Qu'une famille célèbre un anniversaire,organise un banquet, et qu'elle invite parents, amis à venir, quand les tables sont servies, le chef de la famille doit prendre la parole: "Chers supérieurs, chers amis, nous vous invitons à tenir les baguettes! ". C'est alors que le banquet commence. Qu'un bon ami arrive à l'improviste, juste au moment du repas. L'hôte, avec empressement, invite: "Mets-toi à table avec nous. Une paire de baguettes, un bol de plus, c'est d'autant plus gai " ! En voilà de l'amitié sincère et sans façon.
On trouve également dans l'utilisation des baguettes des Vietnamiens une philosophie à la fois simple et humoristique. Une paire de baguettes est toujours comparée à un couple de mariés. C'est pourquoi on a l'habitude de dire Vợ chồng như đôi đũa có đôi (Le mari et la femme sont analogues à une paire de baguettes). Selon la coutume, casser une paire de baguettes est synonyme de la rupture du mariage.
3. la préparation d’un repas
Etant un pays tropical, les légumes jouent un rôle central dans la cuisine vietnamienne. Ils sont aussi souvent crus que cuits. La nourriture est généralement toujours fraîche, car les Vietnamiens n’ont pas l’habitude la conserver longtemps et par conséquent les stocks sont réduits au minimum.
Avec 3260 km de cotes, au Vietnam, les poissons et les fruits de mer sont nombreux et d’une grande diversité. Les poissons sont généralement vivants au moment de la vente au consommateur et préparés après choix.
Les Vietnamiens sont sensible au concept des 5 saveurs (acide, amer, salé, doux, piquant). Un plat doit être dominé par un ou deux de ces cinq, mais on préfère également les autres soient présents à faible degré pour créer une harmonie.
En milieu urbain comme en milieu rural, le lieu de préparation et celui de consommation sont distincts, la règle veut que la cuisine soit toujours séparée de la maison, même si elle est parfois difficile à respecter en ville.
- le repas quotidien
a, heures de repas
Les Vietnamiens font généralement trois repas par jour.
En milieu urbain, le riz du matin (petit déjeuner) se prend vers six heures, celui de midi (déjeuner) entre onze heures trente et midi et celui du soir (dîner) vers dix-huit heures.
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A la campagne, en période d'activité intense (labour, repiquage ou moisson) on travaille du petit matin à la tombée de la nuit, le premier repas est alors pris plus tôt et le dernier plus tard que d'ordinaire.
A l’heure actuelle, quand le rythme de vie s’accélère, faute de temps, on achète souvent à l'extérieur des mets qui constitueront le petit déjeuner. Par contre, le repas de midi est le premier vrai repas de la journée. Il est pris à la maison vers midi. Chacun s'efforce de rentrer chez soi pour manger. Le repas du soir est aussi celui de la famille.
b, composition du repas
Le repas vietnamien, du nord au sud du pays et dans toutes les couches de la population, se résume à deux éléments : le riz, nourriture principale, et son accompagnement, nourriture secondaire. Le riz est, selon les Vietnamiens, ce qui nourrit. Les plats d'accompagnement quant à eux, permettent de manger avec plaisir.
Idéalement, un repas comprend du riz, des légumes, du poisson ou de la viande. Qu'il soit composé de riz accompagné d'un ou plusieurs plats, tous les éléments sont présentés ensemble: liquide et solide, chaud et froid, cru et cuit.
Il y a quatre groupes de plats d'accompagnement. On trouve ainsi les saumures fermentées, les végétaux, le potage et les plats cuisinés (viandes, poissons et crustacés).
Les saumures fermentées : Ces mélanges au sel de poissons ou de crustacés auxquelles
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