Chose solide, maniable, généralement fabriquée, une et indépendante, ayant une identité propre, qui relève de la perception extérieure, appartient à l’expérience courante et répond à une certaine destination.
Par Matt • 2 Janvier 2018 • 4 196 Mots (17 Pages) • 884 Vues
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L’outil est magnifié grâce à une métaphore filée « le marteau devient une danseuse ». Zola personnifie la machine afin d’en révéler le caractère inquiétant et dangereux. Celle-ci devient un monstre qui pourrait être capable d’engloutir l’Homme.
Souchon, « Foule Sentimentale » 1993 : « On nous fait croire que le bonheur c’est d’avoir »
Les Trentes glorieuses (1945_1975) : l’essor de la consommation de masse : la production est standardisée, les biens de consommation sont produits à grande échelle afin de réduire les coûts de fabrication pour proposer le prix le plus attractif possible.
On crée des besoins artificiels par le biais de la publicité qui incite à consommer toujours plus.
C’est à cette époque que les arts ménagers explosent. (la machine à laver…) la maison s’équipe et libère la femme des tâches ménagères. Selon une publicité : « Moulinex libère la femme ». Ces progrès laissent plus de temps aux loisirs et cela conforte l’idée que l’épanouissement et le bien être passe par la communication.
Duane Hanson, Supermarket Shoper : Cette sculpture représente une ménagère en bigoudis, en train de faire ses courses. Hanson dénonce la société de consommation : Les produits agro-alimentaires sont fabriqués en masse aux Etats-Unis et bouleversent les habitudes des consommateurs avec l'apparition des centres commerciaux.
Boris Vian, écrivain, parolier et chantier (1920-1959), « La complainte du progrès » (1956) : le terme de complainte est ironique car il ne s’agit pas d’une lamentation chantée mais d’une mélodie enjouée avec des paroles humoristiques.
Les énumérations dans les paroles permettent d’insister sur la profusion d’objets proposé par la société de consommation de masse. Ainsi l’Homme déplore que la femme devienne matérialiste car elle souhaite des objets en guise de témoignage d’amour.
- L’hyperconsommation : la fin du mythe
L’utilisation du plastique : un dérivé du pétrole peu cher et très malléable.Il a pris une place considérable dans nos vies car ces petits cristaux de plastique se transforment en n’importe quel objet une fois fondu. De plus cette matière artificielle concurrence la nature puisqu’elle permet la création de cœur ou de membres artificiels.
Roland Barthes (1957) : « La hiérarchie des substances est abolie, une seule les remplace toutes : le monde entier peut être plastifié. »
Très vite la laideur de ces produits manufacturés va être dénoncée, des mouvements intellectuels vont même affirmer que le machinisme industriel va entrainer la société vers son déclin. Ils vont prôner le retour à l’artisanat.
C’est la naissance de l’Art Nouveau qui va chercher à prendre la nature comme référence et travailler sur le design et les matériaux afin d’éviter la reproduction industrielle.
Le conflit entre art et industrie, beauté et machinisme, qualité et quantité est amorcé. Aujourd’hui on dénonce aussi le rapport de plus en plus violent de l’Homme sur la nature pour en extraire les ressources. D’ailleurs ces dernières années ont été marqué par de nombreuses catastrophes industrielles, pétrolières (Marée noire : Erika 1999 ; Prestige 2003), chimiques (Tian Gin Chine 2015 ; AZF Toulouse 2001) , accidents nucléaire (Chernobyl 1986 ; Fukushima 2011).
Apparaissent alors de nouveaux concepts :
- L’économie solidaire et sociale
Des entreprises adoptent des modes de système démocratique et participatif. Ces entreprises encadrent strictement l’utilisation de leur bénéfice puisque le profit individuel est interdit et tous les résultats sont réinvestis.
- L’économie circulaire
Il s’agit de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie. Les déchets sont transformés en matières premières pour pouvoir être réutilisés.
- Le développement durable
Il répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leur propre besoins (solaire, éolienne).
Au niveau individuel, la prise de conscience est visible grâce au tri des déchets en vue de leur recyclage. On tente aussi d’être plus solidaires en donnant une seconde vie aux objets grâce aux vide-greniers, les brocantes ou des sites tels que « Le bon coin ». On rénove plutôt que d’acheter. On loue de plus en plus plutôt que d’acheter.
Il existe des adeptes de la « no conso », leurs arguments sont : « consommer ça pollue et ça épuise les ressources de la planète » à cela ils ajoutent que le « made in china » représente des produits bas de gamme, des gadgets superflus et de mauvaise qualité fabriqué par des ouvriers exploités. Ils luttent pour vivre avec le moins d’objets possible car pour eux consommer moins c’est consommer mieux.
Dave Bruno, fin 2008 s’est lancé le défi de vivre avec 100 objets maximum par an.
- Fonctions et valeurs de l’objet
La roue, la fourchette et la chaise ont été des avancées pour l’humanité car ces objets ont été créés dans un but utilitaire or depuis l’antiquité à la fonction utile s’ajoute une fonction socioculturelle qui rencontre un certain rang social et d’une certaine influence dans la société.
Magritte, Les valeurs personnelles (1952) : toile exposée au Musée d’Art moderne de San Francisco : représente une chambre à coucher, avec des objets aux dimensions surprenantes, irréelles.
- Objet ou gadget : la fonction utilitaire en question
La majorité des objets qui nous entourent sont utiles à des fins précises. Cependant certains objets ne répondent pas toujours à un besoin prédéfini.
Baudrillard constate que le gadget est l’emblème de notre société de consommation. Tout objet peut devenir gadget et inversement puisque l’utilité d’un objet est très subjective, elle est propre à chacun.
- L’accesoire est-il un objet primordial ou secondaire ?
L’accessoire au théâtre permet la lecture rapide d’un personnage,
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