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Le machinisme cas

Par   •  30 Avril 2018  •  909 Mots (4 Pages)  •  470 Vues

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Les heures sont longues, donnant une impression de routine interminable. Enfermé dans une usine près d’une machine, des heures durant, uniquement éclairé par une lumière artificielle. Les journées s’écoulent toutes de la même manière. Tout geste différent est sanctionnable. Aggravant ainsi les conséquences de cette routine sur le psychisme de l’ouvrier. Epuisé et stressé, celui-ci ne parvient plus ni à faire de différence entre le jour et la nuit, ni à dissocier sa vie professionnelle de sa vie privée. Cette routine envahit même leurs rêves, provoquant une dépersonnalisation de l’individu.

En effet, les journées s’écoulent sans que l’ouvrier ne voie le soleil. Créant un sentiment d’emprisonnement. Face à cette machine qui lui dicte tous ses gestes et annihile son imagination. Car l’erreur n’est pas tolérée. Son esprit ne doit donc pas s’évader. Pris dans le battement de ‘‘cœur métallique’’ qui les oppresse. Il n’y a plus de place pour l’individu. Ce cloisonnement et cette oppression provoquent la dégénérescence intellectuelle.

Debout pendant des heures à utiliser une machine, à répéter le même mouvement machinal, un engourdissement intellectuel envahit le cerveau du travailleur. Il n’y a plus d'amour du métier, plus de conscience ni de dignité professionnelle, plus de repos de l'esprit se délassant par la variété des occupations, plus d'initiative et d'enrichissement technique : l'ouvrier est réduit à l'état de machine. Si l'on y ajoute les conséquences de la rationalisation, qui exige une tension concentrée pour parvenir à accompagner la rapidité d'une machine, on se rend compte que le machinisme éteint, pendant 8 ou 9 heures par jour, l'activité intellectuelle du travailleur « mécanisé ».

Cette mécanisation est également néfaste pour la vie personnelle et sociale des ouvriers. Incapable de réfléchir, épuisé par de longues heures de concentration à perpétuer des gestes répétitifs, debout face à leur machine, il n’a plus la capacité, ni l’occasion de se sociabiliser. Il est donc forcé à avoir une quasi absence de vie sociale. Limitant ses relations humaines au strict minimum.

Ainsi compris, le machinisme, bien qu’il accorde un gain de temps supplémentaire au travailleur, est loin de libérer l'esprit. Il conduit à l’aliénation. C’est-à-dire à la dépossession de l’individu face à la machine. Ainsi qu’au cloisonnement et à l'abrutissement. Réduisant l’ouvrier à la pièce qu’il fabrique.

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