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L’action se passe en Août 1934, époque où vit l’auteur.

Par   •  20 Avril 2018  •  1 599 Mots (7 Pages)  •  558 Vues

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suit des réformes grâce à la direction de l’enseignement professionnel : on revient à la pédagogie de l’apprentissage du début des années 1800.

Cette évolution favorable pour les enfants prendra tout de même du temps et il faudra attendre la fin du XXème siècle pour en mesurer tout le bénéfice.

4.

Les trois documents proposés ont pour thème principal les conditions de vie dans les maisons de redressement créées pour accueillir les enfants en marges de la société. Comment y sont traités ces enfants ? Pourquoi ces établissements existent-ils et comment ont-ils évolué ? Qu’en pensent l’Etat et la population ? Toutes questions que nous sommes en droit de nous poser et que les textes soulèvent.

Quelques soit les textes proposés, il y ait fait référence à la maltraitance.

En effet J. Prévert dénonce une « chasse à l’enfant » où l’on n’a « pas besoin de permis » pour tirer « sur lui à coup de fusil » et les sévices que les gardiens infligent aux enfants jusqu’à leur « briser les dents » et les laisser « étendu sur le ciment ». De même, J. Bourquin critique les conditions de détention et d’exclusion de ces enfants dans un climat de « férocité » inhumaine où ils dorment dans des dortoirs similaires à des « cages à poules grillagées » et subissent un « dressage » long et intense. Dans le téléfilm « Les Vauriens », E. Bouchez met l’accent sur l’horreur vécue par les internés soumis à « la violence » et à « la maltraitance entrainant souvent la mort des enfants ».

On trouve aussi des références à la peur d’un adolescent assimilé à une « bête traquée » qui « s’est sauvé » pour J. Prévert et maintenu dans « un état de peur permanente » chez E. Bouchez. Cette maltraitance et peur continuelle pousse les « gamins de toutes trempes » de E. Bouchez, les « colons » de J. Bourquin et « l’enfant » de J. Prévert à la « révolte ».

Au fil du temps la création de centres d’encadrement des jeunes délinquants a été nécessaire.

Ces établissements, « maisons de redressement » pour J. Prévert et J. Bouquin ou « colonies pénitentiaires », pour J. Bouquin et E Bouchez, ont rapidement évolué vers une forme de « prisons » voire d’école du « bagne », pour J. Bouquin et E. Bouchez. Dans ces établissements la répression, le « dressage » des « gamins » et la discipline y sont de mise : dans l’article de J. Bourquin on parle de « soumettre l’enfant » à un tel point qu’il « n’y a plus que le châtiment » et la sanction, et chez E. Bouchez « apprendre l’art de survivre » devient donc une nécessité.

La notion d’enfermement et d’isolement est très présente chez J. Prévert : il commence et finit sont poème par « Au-dessus de l’île on voit des oiseaux / Tout autour de l’île il y a de l’eau », description de Belle-Île-en-Mer, un bout de terre isolé sur lequel est la maison de redressement. Mais aussi dans le texte de J. Bourquin, où ces centres fermés sont assimilés à des « prisons » avec pour mots d’ordre « le châtiment et l’enfermement », ainsi que dans l’article de E. Bouchez : les enfants sont internés « manu militari » dans un établissement considéré comme un « bagne ».

Nous pouvons voir dans ces documents que la position de la population et de la presse sur la question de la maltraitance dans les maisons de redressement n’est pas toujours la même.

Au début de la création de ces établissements, la population n’est pas véritablement consciente des conditions de vie des internés et les voient comme de véritable criminels malgré leur jeune âge. Nous pouvons bien le voir dans le texte de J. Prévert où les « honnêtes » (répété deux fois dans le poème) et « braves » gens font la « chasse à l’enfant » : tous, « les gendarmes les touristes les rentiers les artistes », traquent l’évadé. C’est une époque dans laquelle « la délinquance des mineurs n’inquiète guère », chez J. Bourquin, et où les mauvais traitements dans les colonies pénitentiaires provoquent souvent « la mort des enfants dans l’indifférence générale », comme le fait remarquer E. Bouchez dans ces propos.

Mais la presse se soulève contre ces faits : des « campagnes de presse extrêmement virulentes » commencent peu après que Prévert est critiqué l’évasion des pupilles de la maison de redressement de Belle-Île-en-Mer dans son poème « Chasse à l’enfant ». Bourquin et Bouchez relève cette action de la presse en citant, dans leurs articles, le journaliste Alexis Danan qui lui aussi a mené de « vigoureuses campagnes de presse » pour, par exemple, dénoncer « les conditions de vie du bagne de Cayenne ».

Le poème de Prévert et les articles de Bouchez et Bourquin dépeignent donc bien la vie des enfants dans les colonies pénitentiaires en passant par la maltraitance infligé au jeunes et le point de vue de l’opinion publique sur la question.

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