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La stabilité de la monnaie

Par   •  29 Août 2018  •  3 312 Mots (14 Pages)  •  346 Vues

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- Le taux d'intérêt et le cours des titres

Keynes montre qu'il existe une relation entre le taux d'intérêt observé sur le marche de la monnaie et le rendement des titres observés sur le marché financier.

Pour cela il compare le rendement de titre du marché financier au service de liquidité qu'apporte la monnaie. Il va considérer des rentes anciennes dont le prix et le rendement sont connus et il va montrer qu'elles sont reliées par le taux de rendement aux rentes nouvellement émises. Le taux de rendement dépend des variations du cous des titres.

Le choix pour un agent de détenir ou conserver une rente ancienne ou nouvelle va dépendre du fait que le détenteur ne fasse ni de gain ni de perte. Pour cela, il doit calculer le taux d'intérêt critique qui est le taux de rendement anticipé au moment de l'émission.

Ce taux critique rend neutre la détention de titres anciens et nouveaux à la seule condition que le taux de rendement nouveau soit au moins égal taux d’intérêt critique.

L'écart entre les deux taux justifie non seulement le choix entre titres anciens et nouveaux mais également l'arbitrage entre monnaie et titres.

L'agent va donc toujours anticiper, et si son taux de rendement nouveau est supérieur à son taux critique, l'agent placera son patrimoine donc sa richesse sous forme de titre en renonçant à la liquidité oisive, il ne détiendra que de l'encaisse de transaction. A l'inverse si le taux du marché est inférieur au taux critique, il conservera la totalité en encaisse monétaire, ce qui rend ici une encaisse de spéculation maximale.

Keynes va d'ici déduire la forme de la demande d'encaisse spéculative.

- Le principe de la trappe à liquidités

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La courbe présente trois phases, la première est la phase de l'unanimité des prévisions à la baisse des taux d'intérêts. En effet les taux observés sont supérieurs au taux critique maximum des agents. Les agents détiennent tout en titres et rien en monnaie.

La phase 3, tout comme la phase 1, est une phase d'unanimité des prévisions. C'est celle que Keynes appelle la trappe à liquidité car les taux d'intérêts sont tellement bas qu'ils ne peuvent qu'augmenter. Il y a donc unanimité des prévisions à la hausse. Dès lors le cours des titres devrait baisser et les agents en détenant pourront avoir une perte en capital. C'est pourquoi ils préféreront détenir leur richesse en monnaie plutôt qu'en titres. Dans la trappe à liquidité la préférence pour la monnaie est maximale.

La phase 2 est celle qui illustre la demande d'encaisses spéculatives. Les agents présentent une hétérogénéité des prévisions des taux d'intérêts. Ils anticipent différents degrés de perte ou gains tout en fonction de leur degré d'aversion au risque.

Donc plus la proportion des agents prévoyant des taux d'intérêts critiques élevés est forte dans la population des épargnants plus la demande de titres est élevée et la demande de monnaie baisse. A l'inverse, plus la proportion des agents prévoyant des taux d'intérêts critiques à la baisse est grande, plus la demande de titres est faible et la demande de monnaie élevée.

On a donc une relation décroissante entre le taux d'intérêt et la demande de monnaie spéculative. Pour Keynes, la phase 2 traduit l'instabilité intrinsèque de la demande monnaie.

- Friedman et la stabilité de la demande de monnaie

La théorie de la monnaie est renouvelée dans 2 idées principales, mais c'est la première qui va nous intéresser dans le cadre de la stabilité de la monnaie.

Elle consiste avec FRIEDMAN qui redonner des fondations à la théorie, la détention de monnaie s'inscrivant dans la perspective de la gestion de la richesse ou du patrimoine

Pour ce dernier, la stabilité de la monnaie résulte du revenu permanent.

- La stabilité de la demande de monnaie : gestion de stocks

Friedman partage l'intuition de Keynes et de Tobin sur le fait que la monnaie soit un actif de richesse mais il va plus loin en montrant que la détention de monnaie découle d'un comportement de gestion du stock total de richesse ou de stock total de patrimoine. C'est pourquoi la demande de monnaie illustre un comportement de détention d'un stock d'encaisse.

- Baumot et le rôle des coûts de transaction

La demande de monnaie est examinée dans une optique de gestion de stocks. Baumol montre que le fait de détenir de la monnaie est comparable à l'activité de gestion de stock d'une entreprise.

Le ménage a deux choix :

- Dépenser la totalité de son revenu, et le transformer directement en liquidités

- Ou alors dépenser la moitié pendant la moitié de la période, et l'autre moitié en fin de mi-période.

Le ménage détermine bien la liquidité désirée en fonction du stock à gérer (revenu). L'agent subit des coûts de transaction car il doit transformer le dépôt en monnaie fiduciaire, qui va lui faire subir 2 coûts de natures différentes.

Le premier est le coût d'opportunité c'est-à-dire le temps perdu dans les files d'attentes, …

Le deuxième est le coût de retrait de tout ou une partie du dépôt à vue, ce coût représente le manque à gagner lié au fait de perdre les intérêts de ce dépôt.

- L'analyse de Baumol : 1ère synthèse transactionnelle de la demande de monnaie

Baumol déduit la règle suivante : l'encaisse optimal dépend du nombre de visite optimale à la banque pour effectuer des dépôts à vue ou transformer des dépôts à terme en vue de dépôts liquides. Il en déduit la fonction de demande de monnaie suivante :

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Cette équation

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