La société de l’information

...

Après l’invention de l’imprimerie de Gutenberg, de nombreuses innovations marquent les séquences d’une histoire dont les réseaux numériques sont, en ces premières années du XXIe siècle, le dernier avatar. Cette innovation est également géopolitique : chacune des innovations majeures, dans les domaines techniques, a assuré la suprématie de certaines nations par rapport à d’autres, opérant ainsi, à l’échelle mondiale, une redistribution du prestige et du pouvoir.

[pic 6]

Figure n° 1 : Dessin rupestre

La presse : La presse moderne est née après 1850 avec les premiers journaux quotidiens, millionnaires par tirage. Ce que symbolisent la penny press anglaise. Le Herald de New York et Le Petit Journal publié à Paris, c’est pour la première fois dans l’histoire, la possibilité offerte à tous d’accéder à l’information concernant l’actualité. Les livres et les journaux sont les premiers médias de l’écrit : c’est dans leur creuset qu’ont été forgées, inséparablement, la pensée de la civilisation du monde moderne, depuis le milieu du XVe siècle jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Le cinéma : L’invention du cinéma remonte à 1832. C’est à cette date que le physicien belge Joseph plateau construisit l’ancêtre du cinéma : il s’agit du phénakistiscope. C’est un cylindre creux d’axe vertical, percé de fonte longitudinale régulièrement espacées, en face desquelles différentes images se succèdent et donne l’illusion du mouvement. La presse était à peine dans son âge d’or que naissait le cinéma, en 1895. L’invention des frère Lumière ouvre une nouvelle carrière à l’image : muet jusque dans les années 1920, le cinéma devient très vite une forme nouvelle d’expression, un art nouveau. Après 1927, le cinéma est parlant et chantant.

La radio : Le brevet d’invention de la télégraphie sans fil (TSF) est déposé par Guglielmo Marconi, le 2 juin 1896, en Grande Bretagne. Ce moyen de radiodiffusion s’avère particulièrement utile, pendant la Première Guerre mondiale, dans des opérations navales, sous-maritimes, et dans l’aviation. Après 1920, la radio devient un véritable masse média.

La télévision : Le mot « télévision » fit son apparition en 1900, lors d’une conférence prononcée à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris. Et dès 1925, furent présentés les premiers systèmes complets. Dans les années 1950/1960, la télévision conquiert à son tours tous les publics, en marchant sur les brisées de ses devanciers, la presse au même titre que le cinéma et la radiodiffusion. Les médias de l’image et du son, avec la télévision pour chef e file, auront marqué le XXe siècle : en même temps que l’information, ils apportèrent le divertissement à tous les publics.

Le XXe siècle s’est achevé sur les alliances inattendues de l’audiovisuel, des télécommunications et de l’informatique. Bilatérales, ces alliances ont brisé le carcan de la télévision, offrant à celle-ci la possibilité d’accroître le nombre des ses chaines et de devenir ainsi diverse. Elles ont ouvert la voie à la télématique pour tous. Elles ont enfin rendu possible le mélange, sur un même support, de texte, d’images et de son.

L’internet : Dans le contexte de guerre froide, l’envoi de Spoutnik dans l’espace par l’URSS en 1957 avait incité le département de défonce américain à entreprendre des recherches sur les télécommunications en créant ARPA (Advenced Resaerch Project Agency) avec l’objectif de développer un réseau de communication fiable et décentralisé pour contrevenir à une situation potentielle de guerre nucléaire. Douze ans plus tard, en 1969, naissait un réseau interuniversitaire ARPANET liant 4 ordinateurs de 4 universités américaines. En 1971, le nombre des centres de recherches liés à ARPANET s’élève à 23. En 1973, ARPANET se mondialise avec le branchement de l’University College of London en Angleterre et le Royal Radar Etablissement en Norvège.

Aujourd’hui, l’internet remplit les missions du média traditionnel et plus encore. Il rend possible en particulier l’accès à l’information ; mais un accès plus libre, plus complet, plus rapide, moins couteux et plus adapté.

Conclusion : Les technologies de l’information et de la communication (TIC) évoluent très rapidement grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux. Aujourd’hui, les pays sont de plus en plus jugés selon qu’ils seraient riches ou pauvres en information. On peut faire les constats suivant :

- L’informatisation de la société, annoncée dès la fin des années soixante-dix, est désormais une réalité qui traduit d’une manière concrète le concept de « société de l’information ».

- L’évolution technologique est de plus en plus rapide et s’accompagne d’un développement exceptionnel du marché.

- Les nouveaux réseaux de médias ne connaissent plus de frontières ; c’est la mondialisation des flux de l’information.

---------------------------------------------------------------

Niveau : L1, Sciences sociales Matière : Introduction à la société de l’information

Cours3 : Histoire de la société de l’information

Introduction : L'histoire de l'humanité est habituellement décrite en termes d'âges dont les noms reflètent les étapes de développement par lesquelles elle a transité : l'âge de pierre, l'âge du bronze, l'âge du fer et ainsi de suite pour aboutir à l'âge industriel qui a établi les fondements de notre société moderne. Aujourd'hui, il est de plus en plus généralement admis que nous avons pénétré dans une nouvelle ère, une étape postindustrielle où la capacité d'utiliser l'information est devenue décisive, non seulement pour la production de biens, mais aussi pour les efforts qui tendent à améliorer la qualité de la vie. Ce nouvel âge est de plus en plus généralement nommé âge de l'information.

Types de sociétés : La classification des sociétés est l’une des tâches que les sociologues se sont assignée dès la constitution de la sociologie. La classification des sociétés permet de dégager ce qui caractérise chaque forme d’organisations sociales et qui la distingue des autres sociétés.

Définition de la société de l’information : Le sociologue Manuel Castells définit la