La place de la victime dans la système pénal
Par Andrea • 12 Novembre 2017 • 1 303 Mots (6 Pages) • 664 Vues
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la justice de ce qu’elles ont à dire, un besoin d’être informé. Comme illustration de ces besoins on peut prendre l’exemple cité des victimes qui viennent à la Commission dans le cadre de la procédure d’exécution des peines non pour énoncer des conditions particulières mais pour voir l’auteur, ou pour un souci d’information, de clarification. Les deux besoins qui ressortent du texte sont donc d’une part un besoin de résolution de problèmes, mais plutôt tourné vers l’aide, vers l’envie que la justice fasse du mieux qu’elle puisse ; et également un besoin de reconnaissance.
Du texte de N. Languin et C.-N. Robert parlent des besoins thérapeutiques d’une victime en souffrance. Eux aussi parlent de reconnaissance mais de reconnaissance qui a pour effet que l’irresponsabilité, par exemple, dans le cas de maladie mentale est inaudible pour les victimes. Car la victime cherche une victime expiatoire. Ils citent « la thérapie de la victime s’appuie sur la justice qui sanctionne le coupable désigné pour aider la thérapie ». Il y a donc pour les auteurs un souhait, et voir même une exigence, d’écoute et d’attention, un besoin de reconnaissance de la souffrance des victimes par les institutions judiciaires mais aussi par la société tout entière. Il leur faut une assurance publique que ce qu’elles ont subi est mal, injuste et que cela ne se reproduira plus.
On peut ressortir des trois textes ce besoin de reconnaissance d’un statut, d’un tort, d’une souffrance. Mais ces trois textes vont mobiliser ce besoin d’une façon très différente qui a pour effet une conclusion assez différente. D. Bewit montre par ces besoins qu’il y a une nécessité de donner plus de droits aux victimes, notamment dans la procédure pénale et la possibilité d’appel.
A. Lemonne met en garde contre ces volontés de donner plus de droits aux victimes, car au vu de comment ils sont mobilisés par les victimes, ces dernières recherchent peut-être autre chose dans leur recours à la justice pénale qui n’est pas forcément satisfait par une amélioration des droits de la victime dans le procès pénal. La réponse se trouve alors peut-être dans un autre système. Les auteurs du dernier texte, quant à eux, donnent une impression de danger dans ces besoins des victimes qui poussent le système à changer pour elles. En s’appuyant sur des études qui montrent que le procès pénal ne répond pas adéquatement aux besoins des victimes ils mettent en garde contre l’intégration de leurs besoins dans un système qui ne répond pas des mêmes normes, du même fonctionnement et des mêmes buts.
Nous pouvons donc nous apercevoir de l’importance dans ce débat de l’utilisation des différentes définitions et besoins des victimes. En effet, il parait important de définir au préalable ce qu’est une victime, ce qu’elle recherche. Il est aussi judicieux de se demander ce qu’est le système pénal, son but, sa fonction et son rôle. Selon ces bases, la problématique de la victime dans le procès pénal peut prendre des allures très différentes. Et les réflexions qui ressortent font qu’on se tourne plus au moins facilement vers d’autres systèmes de prise en compte de la victime, comme le ferait une justice réparatrice.
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