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LEIRIS Michel, Schaeffner André, « Les rites de circoncisions chez les Dogon de Sanga »,1936.

Par   •  6 Juin 2018  •  2 135 Mots (9 Pages)  •  516 Vues

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Parlons de la phase d’opération.

L’opération n’est pas faite dans le village mais dans la « brousse », en dehors du village mais aussi en dehors de la périphérie proche du village dans une grotte ou dans un champ. Au matin de l’opération, les jeunes vont se laver comme d’habitude et enfiles une sorte de robe large en coton. Ce sont des arges. Les derniers circoncis gardent les futurs circoncis. Le circonciseur qui aura été prévenu plus tôt par un des frères de l’opéré est lui habillé en jaune et arrive accompagné des pères de opérés. Chacun passe tour à tour mais c’est le plus âgé qui passe en premier. Ils s’assoient sur une pierre face à l’opérateur en écartant les jambes. Ils posent leur attribut sur un morceau de bois au préalable écorché. Le prépuce et introduit dans un nœud coulant fait avec une ficelle qui est reliée au gros doigt de pied de l’opérateur. Celui-ci tient aussi la ficelle de la main droite et un couteau ou une hache, selon la tribu, de la main gauche. L’opérateur tire sur la ficelle et tranche le prépuce derrière le nœud coulant. Selon les villages, la cordelette utilisé est brulée après usage ou est utilisé pour tous les circoncis. Les prépuces sont donnés à l’homme le plus âgé du village qui ira les enterrer dans un endroit secret à l’abri des regards, ou bien ils seront ajoutés à un gâteau de mil après avoir été remis aux jeunes trois jours après le rituel. Se serai pour augmenter la vitesse de cicatrisation. Tout de suite après l’opération, la verge est pincée dans une branche de mil pour limiter le saignement. Le père de chaque opéré va aussi saupoudrer la blessure de crottin de chèvre réduit en poudre. Jusqu’à la fin du saignement, les opérés restent nu sur le lieu de circoncision, ils y boivent de la soupe sans sel car le sel ralentirai la cicatrisation. Leurs frères leurs apportent de l’eau pour boire. Apres la fin des saignements, vient la phase de la retraite. Les jeunes circoncis vont s’établir dans des cases jusqu’à la guérison de la plaie. Ils sont surveillés par les circoncis précédents. C’est donc la convalescence. Ils vivent à l’écart de leur village dans des cases libres. Ils passent leurs journées, nus sur le lieu de circoncision et ils passent la nuit dans leurs cases. Ils ne doivent pas croiser de femmes durant leurs convalescence, si toute fois c’est le cas, ils leurs jettent des cailloux quelques soit le lien de parenté qui les unis, et si un circoncis refuse de jeter une pierre sur sa mère, ce sont ses camarades qui le feront. Durant leur convalescence, ils doivent manger autant qu’ils le peuvent, voir même jusqu’à se faire vomir. Selon une des sources il y aurai 6 repas par jour. Ce sont les parents qui cuisinent et les frères amènent les repas, ceux-ci sont mis en commun pour tous les circoncis. Ceux qui ne mangent pas assez risque de se faire fouetter. Les jours de marché les repas sont différents. Lorsqu’ils sont sur le lieu de circoncision, ils restent assis à l’ombre et discutent entre eux. S’ils ont leurs besoins à faire, ils urinent contre un arbre qui est éloigné et pour la pause caca ils vont sur un rocher précis lui aussi. Chaque déplacement des circoncis est ponctué de chants et de musique pour prévenir de leur passage. S’il ne dorment pas dans la bonne position, qu’ils se grattent les plaies ou qu’ils ont une érection, ils sont battue, c’est aussi le cas quand ils se disputent entre eux. Seuls leurs pères donnent des soins en cas de nécessité. Ensuite vient la phase de réintégration. Il n’y a pas de réjouissances particulières au village pour fêter le retour. L’avant dernier jour de la retraite, les pères amènes des caches sexes. Le lendemain, les jeunes vont se laver en brousse et revêtissent leurs caches sexes et des habits propres. Ils se rendent ensuite sur le lieu de circoncision. Ils se tartinent le corps avec du beurre et manges des boules de sésames qui auront été apportées par leurs pères. Les instruments de musiques seront brulés et ensuite les circoncis rentrent enfin chez eux.

Tout cela donne lieu à une nouvelle situation. Les jeunes circoncis sont sortis du monde l’enfance. C’est une ascension à la dignité humaine, ils peuvent désormais participer aux cérémonies costumées en portant un masque. La classe d’âge de circoncision est une unité sociale importante. Ils ont des obligations à respecter comme celle de surveiller les prochains circoncis par exemple. Ils ne dorment plus chez leurs parents, sauf les plus jeunes. Mais en règles générales ils font des sortes de collocations.

La problématique de ce texte est simple, c’est de savoirs comment se déroule les rites de circoncisions mais aussi de savoir qu’est que la circoncision apporte aux jeunes hommes.

La critique qui peut être faite sur ce texte c’est qu’il est uniquement descriptif, aucune analyse n’est produite après ces observations et ces dommages. Il est cependant intéressant d’en apprendre d’avantage sur les rites de circoncisions. Pourtant le manque d’analyse ne nous apportent pas d’éclairage suffisant pour comprendre la place de ces rites dans les sociétés africaines. Comme expliqué dans les notes de bas de pages du texte, ce document peut être mis en relations avec les ouvrages de Louis DESPLAGNES le plateau central nigérien, mais aussi avec celle de Robert ARNAUD, Notes sur les montagnards Habé des cercles de Bandiagara et de Hombori, ou encore avec le texte de William SEABROOK, Secrets de la jungle. C’est d’ailleurs les auteurs étudiés qui font eux même la relation entre leur enquête et les autres textes.

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