Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

L'extraordinaire, synthèse de documents

Par   •  9 Octobre 2018  •  1 515 Mots (7 Pages)  •  460 Vues

Page 1 sur 7

...

DEUXIEME PARTIE : ÉCRITURE PERSONNELLE

Selon vous, dans quelle mesure la fête est-elle un moment extraordinaire ?

L’extraordinaire définit quelque chose « qui sort de l’ordre », qui est en opposition avec l’ordinaire. Cet ordinaire est bouleversé par l’arrivée de quelque chose d’extraordinaire. Ainsi, la fête pourrait définir un moment temporaire où l’individu a comme occasion de rompre la monotonie de son quotidien. Nous déterminerons tout d’abord qu’est-ce que symbolise la fête puis nous aborderons en quoi elle peut être un moment extraordinaire.

Dans les sociétés actuelles où le travail occupe la plus grande partie de la vie, où tout est codifié, structuré par des rythmes, des routines mises en place par l’individu pour se constituer un cadre connu, maitrisé et rassurant. La vie humaine devient donc un schéma identique chaque jour où l’individu se lève, se nourrit, se lave, se rend sur son lieu de travail, effectue son emploi, fait ses courses, nettoyer sa maison et ainsi de suite, l’homme effectue ses tâches monotones et identiques qui lui permettent de subvenir à ses besoins. Le film d’Harold Ramis intitulé Un jour sans fin où le héros incarné par Bill Murray répète indéfiniment la même journée peut symboliser le rythme répétitif et quelquefois excessif de notre vie. Notre ordinaire devient donc pesant, monotone, long, normal, coutumier mais utile.

Des règles strictes régissent également notre vie de tous les jours. Des codes sont établis, un homme ne peut pas mettre de jupe par exemple. Une hiérarchie est imposée, surtout dans le monde du travail où chaque personne se doit adapter des comportements et des discours entendus et imposés par la société. Par exemple, nous ne pouvons pas embrasser la reine d’Angleterre ou insulter des inconnus dans la rue. Ainsi, on peut dire que l’être humain a appris à vivre en communauté et élaborer des projets de vie afin de se constituer un cadre sécurisant. Tout cela génère une pression énorme sur chacun d’entre nous. Quelquefois, nous nous sentons complètement englué dans ce carcan qui nous semble imposé. Le film de Charlie Chaplin Les temps Modernes où le protagoniste se retrouve emporté par les tâches répétitives de la chaîne de montage qui le contraint à perdre complètement pied exprime assez bien la charge qui pèse sur chacun.

La fête apparaît alors vraiment comme le contraire de la vie ordinaire, des valeurs liées au travail et aux tâches quotidiennes. Faire la fête, c’est se lever ou se coucher tard, c’est vivre à l’envers, elle célèbre la paresse, l’excès, la dépense. Elle est synonyme de joie, de jeu, de gaspillage, d’abondance, de débauche, de transgression, de chaos, de rires, de festin, de beuveries, d’abus, de liberté comme le décrit dans son essai La vie dans la société moderne Jean Cazeneuve. Tous ces comportements sont en totale contradiction avec le comportement de la vie quotidienne.

La fête est un miroir qui fait voir l’ordinaire qu’elle transgresse, repousse. La fête est le monde à l’envers, le refus, la négation du monde ordinaire. Elle brise les règles, les hiérarchies. Elle est porteuse de renouveau, d’espoirs, on oublie sa condition d’homme normal. Le film Gatsby le magnifique avec Léonardo Dicaprio signé par Baz Lurhman magnifie excellemment ce que peuvent représenter les fastes de la fête et exprime tout l’extraordinaire de ce moment. Le narrateur du film décrit à quel point les fêtes auxquelles il participait le renvoyait à des moments fantastiques, de plaisir et de joie.

La fête devient alors un exutoire, un moyen de se défouler, on peut être autre chose temporairement. Les carnavals en sont le symbole le plus significatif. A l’abri, sous le déguisement, l’individu se permet des actes et des paroles qu’il ne pourrait faire en temps normal. Un court instant où il peut expulser toute sa frustration, sa colère, sa souffrance, son ennui, sa peur, ses angoisses comme si la fête était un acte thérapeutique.

De par ses excès, son coté temporaire et inédit, nous pouvons dire que la fête est un élément extraordinaire qui symbolise une cassure volontaire pour rompre la monotonie quotidienne. Moment de défoulement et de plaisir, la fête est un exutoire qui permettra à l’homme de retourner à son quotidien ordinaire jusqu’à la prochaine fête qu’il espèrera encore…extraordinaire.

...

Télécharger :   txt (9.8 Kb)   pdf (49.7 Kb)   docx (14.3 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club