L'espèce humaine d'Antelme
Par Orhan • 25 Novembre 2017 • 1 883 Mots (8 Pages) • 536 Vues
...
le pouvoir des détenus
• Négations avec des verbes de pouvoir: « ne peuvent pas » (x4) , « ne pouvaient rien »
• Champ lexical de la soumission : « doivent », « dépend », « enfermés »
• Emploi de la voix passive : « avoir été entièrement volé » : impuissance des Nazis
• Conjonction de coordination « mais »
• Opposition des pronoms personnels « nous »/ « ils »
• Lexique de la puissance : « décider », « acharnement » , « puissance »,
II. L’image du Rhénan, une réflexion sur l’humanité 1. Une révolte symbolique
• L’action est préméditée : verbe « venu », « de venir », « il s’est arrangé », « chercher », «révolte décidée » → il est conscient de ses actes
• Champ lexical de la clandestinité : « complices », « geste secret, solitaire », « clandestine »
• « n’avait pas un caractère privé », « était le signe même d’une révolte décidée contre tout l’ordre SS »
• Focalisation sur la poignée de main qui devient symbolique : « tendu la main », « serrée », « venir nous serrer la main »
• Adjectif « telles », et adverbe « tellement » (x2) souligne la dangerosité de l’acte
• Gradation des conséquences de cette révolte : « lutte », « déshonneur », « ignominie », « trahison »
2. Le visage de l’humanité
• Le Rhénan est introduit par sa parole : « langsam » : souligne importance de cette parole (s’oppose aux « aboiements » des autres SS
• Son humanité se trouve aussi dans son humilité, son respect : il vient « chercher lui-même une assurance, une confirmation »
• Le singulier « il » s’oppose au pluriel « ils » qui désigne les SS
• Lexique de la fraternité : « tendu la main », « serrée », « venir nous serrer la main », « partager » → focalisation sur cette poignée de main
• Le « nous » (détenus + Rhénan) :
• « agir en homme »
L’inéluctable humanité, une unique espèce
• « le règne de l’homme […] ne cesse pas » : présent de vérité générale : immuable
• conjonction « et » en début de phrase : « Et comme nous » : insiste sur leur base commune
• « ne peuvent pas muter notre espèce » :
• « enfermés dans la même espèce et dans la même histoire » : anaphore « même » qui renforce : SS et détenus sont des hommes
Conclusion : ce texte, s’il rapporte les horreurs dont l’homme est capable, apporte aussi la preuve de son humanité. C’est pour rendre hommage à cet être qu’il n’a jamais pu remercier mais pour aussi pour rendre hommage à l’irréductible humanité de cet homme, contre laquelle les pires des barbaries ne peuvent vaincre. On pourrait d’ailleurs dire que ce texte oscille entre l’essai (l 1 à 20,47 à 63) et le récit autobiographique. L’auteur trouve un réconfort dans cette idée, et la date de parution peut faire penser qu’il cherche dans l’écriture de ce texte une action thérapeutique, vu ce qu’il vient de vivre, vu ce que des millions de gens viennent de subir. • On peut le relier avec La mort de Katow dans
...