Je me souviens cas
Par Orhan • 2 Mai 2018 • 1 340 Mots (6 Pages) • 640 Vues
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- par les acteurs médiatiques (articles, débats, commémorations, manifestations, cérémonies…)
- consensus social (souvenir cohérent, homogène)
Maurice HALBWACHS : Mémoire collective. La mémoire individuelle à la possibilité de se construire à l’intérieur de certains cadres sociaux (ex : famille, amis, associations…), empêchant les individus de divaguer, d’inventer ou d’oublier. Le membre du groupe s’approprie ces souvenirs en les intégrant à sa mémoire. Le ressassement permet d’éclairer ce type de rapport. « Chaque mémoire individuelle est un point de vue sur la mémoire collective ». Souvenir individuel = le produit de sources multiples. « La mémoire individuelle peut s’appuyer sur le mémoire collective […]. La mémoire collective enveloppe les mémoires individuelles ». « Un homme, pour évoquer son propre passé, a souvent besoin du souvenir des autres ».
2 mémoires existent :
- Mémoire autobiographique : dite intérieure ou interne, ou mémoire personnelle.
- Mémoire historique : dite externe, ou mémoire sociale.
3) Le souvenir : oubli, reconstruction et idéalisation
Roger CAILLOIS : Il a grandi dans la solitude, l’absence du contact avec l’extérieure, l’omniprésence de la nature ce qui permet de développer une mémoire enfantine qui mélange réalité et imaginaire. « Je confonds dans ma mémoire ce que j’ai vécu et ce qu’on m’a raconté ». Rôle des souvenirs d’emprunt et des émotions.
Marc AUGÉ : L’oubli avec la métaphore du jardin : « les souvenirs sont comme les plantes : il y en a qu’il faut éliminer très rapidement pour aider les autres à s’épanouir, à se transformer, à fleurir ». Les souvenirs sont vivants. Oubli = processus naturel à accepter. « Dis-moi ce que tu oublies, je te dirai qui tu es ».
Boris CYRULNIK : Résilience : il a auto-remanié ses souvenirs, type de déni, stratégie de défense visant à éviter ou nier la réalité = processus de résilience pour vaincre des situations traumatiques. Gommer la vérité pour mieux accepter la réalité.
5 mécanismes de défense :
- Imaginaire
- Humour
- Clivage
- Déni
- Intellectualisation
Le souvenir = encodage et remémoration. Faux souvenirs qui ignorent la réalité.
Ouvrage : Un merveilleux malheur : oxymore : traduit l’ambiguïté du souvenir, le passé n’est pas définitivement malheureux, il peut contribuer, via la résilience, à construire une identité cohérente.
Le souvenir possède une double socialisation : d’abord « notre mémoire est imprégnée par le milieu écologique qui laisse des traces dans notre cerveau », puis « l’évènement qui peut devenir un souvenir s’il est chargé d’émotion par notre entourage ».
Interaction entre l’individu et le milieu dans lequel il évolue.
En racontant un souvenir (= historicisation) je le mets en forme, j’interviens sur lui, je me l’approprie. Ainsi je reconstruis mon identité.
II) 1) L’importance du souvenir
VOLTAIRE : Mémoire = « stabilisateur personnel et social dont on ne saurait se passer ». Elle règle, ordonne les comportements et idées et rend possible les relations interindividuelles. Les sens : rôle décisif dans le surgissement du souvenir. La mémoire est vitale pour nous. Sans elle nous ne saurions pas parler, ou marcher, il n’y aurait pas de hiérarchie, pas de lois…
Patrick ESTRADE : « Les souvenirs sont notre fondement, le sol sur lequel nous marchons durant toute notre vie. Ils décident de nos choix, et influencent notre destinée. C’est peu de dire qu’ils nous gouvernent » (ex : l’absence du père dans l’enfance pour une jeune fille pourra générer dans sa vie adulte un sentiment d’insécurité, une méfiance vis-à-vis des hommes, à la recherche de l’autorité). « Les souvenirs oubliés ne sont pas des souvenirs perdus » (FREUD). L’inconscient fait remonter les souvenirs dont nous avons besoin pour évoluer et que nous sommes capables d’affronter.
Souvenirs = éclairent le moment présent, permettent de poursuivre son histoire, et d’étoffer sa personnalité.
CYRULNIK : voir sa I) 3)
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