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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de reussir pour persévérer

Par   •  26 Février 2018  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  1 141 Vues

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Ainsi ne doit-on pas concevoir le verbe « espérer » dans son acception première d’attendre avec confiance un évènement, quelque chose que l’on désire ou considérer comme certaine une chose dont on n’est pas objectivement certain, mais d’attendre tout simplement.

Le premier énoncé pourrait alors s’entendre par « il n’est pas nécessaire d’attendre pour entreprendre » substituant ainsi la notion d’action à celle de supposition d’une récompense, Mais entreprendre quoi ?

Le second énoncé nous permettra de répondre à cette question, mais une nouvelle fois nous faut-il prendre garde à ce qu’il faut entendre par réussir et persévérer et ne « point prendre ces mots pour la réalité » tel que nous y exhorte le TFPM.

En effet, « réussir » sous entend généralement le succès et c’est ainsi que le perçoivent la plupart d’entre nous, mais c’est une erreur car ce verbe peut également exprimer l’échec.

De même, persévérer exprime l’opiniâtreté, la mise en œuvre de la volonté pour poursuivre une action malgré les difficultés, certes, mais dans le dictionnaire de la langue française et moderne, persévérer exprime aussi « la constance que l’on a à faire le bien » et dans la langue des oiseaux, persévérer s’entend ainsi : Percez et vous verrez, une référence très utilisée en alchimie et dans l’hermétisme, symbolisée par le dragon terrassé par la lance.

Derrière le symbole se cache l’idée de la lance, représentant l’intelligence, le Verbe, perçant la carapace du dragon représentant l’illusion de la séparation pour atteindre son cœur, image du Centre et de l’Amour.

Et c’est bien de cela dont il s’agit pour nous Maçons, selon la devise inscrite sur le fronton du temple de la Pythie de Delphes, attribué à tort à Socrate : « Connais toi-même et tu connaitras l’Univers et les Dieux » indiquant que l’exigence de l’homme doit se porter sur sa nature et que c’est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme parviendra à trouver la Sagesse.

Cette invitation à l’introspection est reliée à la théorie platonicienne de la réminiscence affirmant que notre connaissance de la vérité est le souvenir d’un état ancien où, avant d’être incarnée dans un corps, notre âme vivait au contact immédiat des pures idées dans le monde intelligible.

Ainsi, selon Platon, connaître c’est se souvenir, se remémorer de même que chercher et apprendre procède d’un seul et même acte.

C’est à cela que nous sommes conviés et quelque soit notre connaissance, la perfection étant absente de ce monde nous devons nous livrer à un travail incessant afin de nous en approcher à la faveur de nouveaux éléments, de nouvelles découvertes, d’un nouveau niveau de conscience allant jusqu’à remettre en cause les acquis, voire pire encore les certitudes.

Pour y parvenir, c’est un long chemin qu’entreprend le Maçon, mais c’est à cette condition qu’il soulèvera progressivement, non pas le, mais les voiles qui lui masque la Vérité.

Quelles que puissent être les difficultés, quels que puissent être les dangers, le pessimisme de l'intelligence ne doit pas exclure l’optimisme de l'action, car

une pleine conscience des objectifs à atteindre et des obstacles à surmonter ne peut qu’inciter à l'action et la rendre plus efficace.

Faire preuve de persévérance, c’est donc ne jamais perdre de vue que chaque étape nous rapproche de nos objectifs et de notre idéal de vie.

Quel meilleur résumé pour conclure que ce passage des « travailleurs de la mer » de Victor Hugo :

« Les opiniâtres sont les sublimes. Qui n’est que brave n’a qu’un accès, qui n’est que vaillant n’a qu’un tempérament, qui n’est que courageux n’a qu’une vertu ; l’obstiné dans le vrai a la grandeur. Presque tout le secret des grands cœurs est dans ce mot : perseverando.

La persévérance est au courage ce que la roue est au levier ; c’est le renouvellement perpétuel du point d’appui. »

et cet extrait de l’évangile selon Saint Matthieu :

Celui qui persévérera jusqu'à la fin, sera sauvé.

(S.Matth., x, 22.)

J’ai dit TFPM

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