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Hypnose et douleur

Par   •  2 Octobre 2018  •  15 925 Mots (64 Pages)  •  483 Vues

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Cet article est mis volontairement en 3ème position bien qu’il soit de 2002, car il complète les précédents en précisant que la douleur est multidimensionnelle et que le patient doit être pris en charge, en tenant compte des différentes composantes de sa personnalité.

D’autres références pourraient compléter celles choisies précédemment. Nous avons cependant sélectionné la suivante qui résume bien l’essentiel car elle réaffirme l’importance de mettre en œuvre tous les efforts possibles pour offrir aux patients souffrants, chaque moyen disponible pour les ramener à un état de confort.

- Circulaire DGS/DH n° 94/3 du 7 janvier 1994 relative à l’organisation des soins et la prise en charge des douleurs chroniques.

Cette circulaire rappelle que « la France est très en retard dans ce domaine, et son classement au 40eme rang des nations pour ce qui concerne la consommation de morphine est l'expression la plus manifeste de cette insuffisance ». Il affirme l’importance « d'offrir aux malades douloureux des possibilités élargies d'accès au traitement et au soulagement de leur douleur ». Sachant que pour beaucoup, le médecin est avant tout un médecin de la douleur.

Nous avons donc vu que la douleur est un concept clé de la formation IDE. Puisqu’il appartient aux professionnels de santé d’y faire face le plus efficacement possible, il est légitime de s’intéresser aux résultats en pratique.

- Données épidémiologiques

L’institut « Pain Management Research » affirme qu’une douleur non soulagée constitue un « stress physiologique néfaste[2] engendrant l’augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, le ralentissement de la vidange gastrique, des déséquilibres endocriniens [3] et une diminution de la capacité respiratoire[4] ».

Elle ajoute que « l’immobilité résultante de la douleur favorise l’apparition de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire[5] et que des répercussions psychologiques sont possibles, telle une augmentation de l’anxiété, l’apparition de troubles du sommeil, la fatigue, l’agitation, l’irritabilité, l’agressivité et, surtout, la présence de souffrance et de détresse émotionnelle[6]».

-Dans la revue « Le médecin du Québec », volume 38 de juillet 2003, nous apprenons que la douleur est souvent « non traitée ou insuffisamment soulagée[7] », ceci quelle qu’en soit son origine.

-En France, le Professeur Patrice Queneau écrit en juin 2005 dans « le livre blanc de la douleur », que « la douleur n’est pas assez prise en charge[8] ».

Cette conclusion repose sur un questionnaire de 2003 s’adressant aux français de plus de 18 ans recensant 78% d’individus ayant été confrontés à la douleur au cours des deux dernières années précédant le dit questionnaire. Celui-ci montre aussi que seul un Français sur 5 (22 %) n'a pas été confronté à la douleur durant les deux dernières années.

Face à ce constat, le questionnaire met en avant un fréquent recours aux professionnels de santé. « 86 % des individus confrontés à la douleur dans les deux années suivant le questionnaire ont consulté un professionnel de santé et 74 % d'entre eux ont bénéficié d'une prescription médicale. 30 % des adultes n'ont consulté qu'un seul professionnel mais 52% en ont vu au moins deux. 5 % d'entre eux ont demandé conseil à un pharmacien ».

La question de clôture du questionnaire démontre que, la douleur n'a été que partiellement ou pas du tout soulagée chez 74 à 82 % des personnes.

- L’étude STOPNET[9] (Study of the Prevalence of Neuropathic Pain) étudie en 2004 la prévalence de la douleur chronique et des douleurs neuropathiques dans la population générale. Selon cette enquête 31,7 % des Français expriment une douleur quotidienne depuis plus de 3 mois.

Pourtant, en 1998 un premier plan de lutte contre la douleur en France, signalait qu’elle était une priorité médicale.

De plus, le 4 mars 2002 les pouvoirs publics français avaient mis en place trois plans de lutte contre la douleur. Ainsi, l’article L1110-5 du Code la Santé Publique (CSP) signale que les « soignants doivent s’efforcer de prévenir la douleur. Ils doivent informer le patient sur sa prise en charge et l’évaluer. Le médecin doit mettre tous les moyens antalgiques dont il dispose pour soulager le patient ».

Donc, les statistiques de 2003 recueillis dans le « livre blanc de la douleur » montrent que celles-ci n’ont pas été assez prises en charge après le premier plan de lutte contre la douleur. Il se trouve que le 13 juin 2006 bien après les plans de lutte du mars 2002, un hôpital est incriminé pour absence de prise en charge de la douleur chez un patient admis aux urgences.

C’est cette même année que le Ministère de la Santé met en place le quinquennal d’amélioration de la douleur. Il se divise en quatre axes comprenant, l’amélioration de la prise en charge des personnes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées et en fin de vie), la formation renforcée des professionnels de santé, une meilleure utilisation des traitements médicamenteux et des méthodes non pharmacologiques ainsi que la structuration de la filière de soins (2006—2010).

Le 17 octobre 2015 a eu lieu la journée mondiale contre la douleur, à laquelle s’est associée l’OMS. Cette journée apporte de nouvelles données rappelant que sur cinq personnes, l’une d’elle souffre de douleurs chroniques modérées à fortes. Parmi elle, une sur trois mène une vie invalidante.

Nous avons abordé la législation et l’épidémiologie de la douleur sans définir celle-ci au préalable. Il s’agit d’un terme couramment utilisé dans notre langue et notre définition de celle-ci est généralement en lien avec notre propre expérience. Nous estimons que notre définition usuelle en langue française suffit à aborder la législation et l’épidémiologie, sachant que le but des deux premières sections est juste de prendre conscience qu’il n’est pas tolérable de souffrir en silence.

Nous allons maintenant nous consacrer aux définitions du cadre de référence pour approfondir les notions que nous avons des termes clés que sont la douleur, l’hypnose et les soins palliatifs.

- Définitions

- La douleur

Pour définir la douleur, nous prendrons en premier lieu

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