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La restauration et la monarchie de Juillet

Par   •  6 Septembre 2018  •  3 145 Mots (13 Pages)  •  559 Vues

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Cette phase de stabilité s’achève par un fait divers : l’assassinat du Duc de Berry le 13 février 1820 par l’ouvrier Louvel. Ce fait divers est utilisé politiquement par les Ultra qui mettent en cause les nouvelles libertés octroyées. Cela entraine une phase de réaction suivie de l’arrivée sur le trône de Charles X.

B- La réaction absolutiste (1820-1827)

L’assassinat du Duc de Berry provoqua la foudre des Ultra, qui finissent par gagner la majorité au gouvernement. Le chef des Ultra est le Duc de Villaine, qui décide de prendre des mesures liberticides (musèle la presse d’opposition, l’université est épurée des éléments libéraux, le cours de Guizot est suspendu). L’Eglise est alors utilisée comme un outil dans la politique des Ultra pour son rôle dans l’éducation (primaire et secondaire contrôlés par l’Eglise). Ils mènent une politique rude et répressive contre tout ceux s’opposant à la monarchie (répression politique contre les Républicains et Bonapartistes, qui se regroupaient dans la Charbonnerie).

Dans la politique étrangère, la France s’engage en Espagne pour soutenir le roi absolutiste Ferdinand VII (Prise du Trocadéro à Cadix). Du point de vue des Ultra, la politique conservatrice du Duc de Villaine est une vraie réussite. Elle se concrétise par le sacre de Charles X le 29 mai 1825, qui marque une véritable volonté de retour en arrière.

Le Président du Conseil est alors le Comte de Villaine qui mène une politique de réaction de plus en plus autoritaire et cléricale, en s’appuyant sur l’Eglise pour sa politique, suit les injonctions du Pape. Il s’engage dans une sorte de reconquête spirituelle car une vague de déchristianisation a eu lieu pendant la Révolution. Une série de lois et mesures sont ainsi mises en place : instauration du dimanche obligatoire, interdiction du divorce, augmentation du salaire des prêtres, une loi qui assure la main mise des congrégations sur l’enseignement primaire.

C- La chute des Bourbon (1827- 1830)

La fuite en avant autoritaire du roi et de son ministre est mal comprise par l’opinion publique notamment la nouvelle génération qui aspire à la liberté. Des figures intellectuelles incarnent l’opposition à Charles X : François Guizot ou encore Augustin Thierry. Ils pensent que l’ouverture libérale est inéluctable et que la contre révolution est contre nature. C’est le libéralisme politique. Il y a donc une opposition libérale au parlement (les Ultra contre les monarchistes libéraux). Une des oppositions les plus célèbre est celle du droit d’Ainesse (l’ainé qui hérite) qui s’oppose à un des principes fondamentaux proclamé par la Charte qu’est l’égalité entre les hommes. La politique finie par se retrouver dans les opinions publiques qui induit les élections législatives des années 20 et la défaite des Ultra.

Charles X est face à un dilemme : durcir le régime ou suivre le résultat des élections et au contraire l’ouvrir. Il décide de l’ouvrir et donc nomme un Président du Conseil libéral mais rapidement le régime est bloqué car gouvernement libéral face à un Roi conservateur.

Début 1830, Charles X choisit l’épreuve de force et remplace le président du Conseil par le Duc de Polignac (chef des Ultra). Il dissout la chambre et annonce une nouvelle élection en juin/juillet 1830. Polignac et Charles X comptaient sur la politique étrangère pour reprendre le pays en main avec leur volonté de conquête de l’Algérie. En 1830, ils conquirent Alger et tout le littoral algérien et c’est plus tard qu’ils obtiennent l’arrière pays. Mais la nouvelle de la conquête arriva trop tard et les élections sont un nouveau fiasco pour le Roi. Charles X passe outre et décide de gouverner par ordonnance (les ordonnances du 25 juillet 1830) et en promulgue 4 :

- Ordonnance 1 : Suspend la liberté de la presse

- Ordonnance 2 : Dissout la chambre des députés

- Ordonnance 3 : Modifie le calcul du cens, réduit le nombre d’électeurs et de députés.

- Ordonnance 4 : Annonce de nouvelle élection pour septembre

Ces ordonnances mettent le feu aux poudres, les libéraux sont outrés. Débute alors Les Trois Glorieuses (28-29-30 juillet 1830), des émeutes contre la Restauration par le peuple (Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple). Le peuple de Paris s’insurge contre le Roi, se couvre de barricades, s’emparent des lieux de pouvoir (Louvre, palais Bourbon).

Bilan : 1 000 morts dont 800 insurgés. Le peuple de Paris paye durement sa victoire pour la liberté. C’est donc cette insurrection populaire qui a renversé Charles X, et les bourgeois libéraux vont récupérer le fruit de la récolte.

Adolphe Thiers est un monarchiste libéral qui va appeler le Duc d’Orléans pour prendre en main le nouveau régime. Les libéraux se rallient au Duc d’Orléans notamment lorsque celui-ci jure de respecter à la lettre la Charte. Charles X s’exile en Angleterre où il meurt. Le Duc d’Orléans devient de Roi des français le 9 août 1830 sous le nom de Louis-Philippe 1er. Cela marque la fin de la Restauration et le début de la Monarchie de Juillet.

II- La Monarchie de Juillet

A- L’instauration du régime

La victoire révolutionnaire de 1830 suscite de grand espoir chez les monarchistes libéraux mais également chez les Républicains. Les monarchistes libéraux veulent uniquement de la Charte. Ils ont espoir que le régime aille plus loin vers un réglementarisme. Le premier geste du Roi fut de prêter serment de fidélité à la Charte, quelque peu modifiée par les députés, ce qui montre que la Charte n’est pas imposée par le Roi. Ce n’est plus une Charte octroyée par le Roi mais un texte imposé par les représentants de la nation. Elle établit un contrat entre le roi et la nation car il est le Roi des français. Les modifications apportées tentent de supprimer toutes les références à l’ancien régime. Le drapeau tricolore devient le drapeau officiel de la France. La religion catholique n’est plus la religion d’Etat mais est la religion majoritaire des français. Une évolution en faveur du libéralisme et du parlementarisme est perçue. Les 2 chambres partagent l’initiative de la loi avec le souverain, et une poussée démocratique et libérale arrive. Mais cette « prospérité » ne dure pas. Le pouvoir montre une fermeté importante dans la répression des manifestations

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