Exposé sur l'exemple

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être source d’inspiration, d’imitation, de reproduction. L’exemple est fondamental en ce sens qu’il illustre et est censé permettre une meilleur compréhension d’un fait. Mais l’exemple est souvent compris, à tort, comme une application toujours “vraie” et toujours “fiable”. Or un exemple, peut être trompeur, il peut mener vers des chemins dangereux.

De plus, ’expression “donner le mauvais exemple” montre qu’il faut être méfiant envers l’exemple. Cette expression souligne le paradoxe qui serait d’être une mauvaise source d’imitation. On parle souvent de personnes exemplaire mais on ne sait en réalité pas si elles nous montrent le bon ou le mauvais exemple. Cela souligne le caractère morale qu’à l’exemple. De plus si j’imite à la lettre un homme exemplaire, cela ne veut pas dire que je le deviendrais. L’exemple, en tant qu’application d’une expérience vécu dépend de beaucoup de facteurs et de l’échelle. Ainsi déclarer la guerre à un pays n’aura pas les mêmes conséquences que de déclarer la guerre à autre individu.

L’humain, à travers le temps, créé des exemples. La visée de l’humain est que l’exemple colle à la réalité. L’homme veut que l’exemple puisse devenir un modèle général, universel et non réfutable. Ainsi dans la méthode hypothético-déductive théorisée par Roger Bacon, l’exemple ou encore l’analyse de données” est l’étape situé juste après la formulation d’une hypothèse et qui permet de valider ou de réfuter une hypothèse. Nous comprenons donc que dans sa quête de vérité, l’homme doit être sur que sa construction de modèles universels n’est pas biaisée par une étape incertaine que serait celle du recueillement d’exemples.

Est-il suffisant qu’un exemple soit fiable ?

Le mot fiable est aussi un dérivé du mot “foi”. Ainsi est fiable ce dont on a “foi”. Donc en réalité la question de la fiabilité de l’exemple pose un autre problème, morale cette fois. Car si le fait de croire en quelque chose, rend cette chose fiable, alors tout pourrait être fiable en utilisant la méthode coué (méthode d’auto persuasion).

D’autre part, même si l’on est scientifiquement capable de prouver que l’exemple est fiable, l’exemple ne constituera pas pour autant un modèle de vérité absolue. Nous pensons à tort que parce que nous avons l’exemple d’un cas, ou d’une situation nous pouvons généraliser ce cas ou cette situation pour en faire un modèle de vérité. Et pour reprendre ce que dit souvent Mme Pellegrin, dans la dissertation, un exemple ne peut être que l’appui d’une argumentation et non pas l’argumentation elle-même. En effet, il serait facile de trouver des contres-exemples pour réfuter un exemple.

Conclusion :

Les méthodes scientifiques nous apprennent que l’exemple bien qu’il soit nécessaire pour valider un modèle vrai n’est pas suffisant pour être en lui même un vrai modèle. Or ne sont fiables que les modèles car ils résultent d’une démonstration rationnelle. En ceci, l’exemple n’est pas “scientifiquement fiable”. Si à court terme un exemple non fiable ne représente pas de danger évident, à long terme par contre il risquerait de semer confusion dans les esprits et mener à un chaos sociétal. Enfin la morale ouvre une réflexion plus philosophique sur le rapport entre fiabilité et croyances.

Exemple vient de « exemplum » qui est une généralisation d’un spécimen ou d’un phénomène particulier. Cependant au sens commun du terme, l’exemple tend souvent à désigner un cas spécifique, propre à une situation particulière. Cette opposition d’utilisation du mot exemple est problématique.