Epistémologie politique
Par Stella0400 • 13 Novembre 2018 • 1 216 Mots (5 Pages) • 464 Vues
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Section 3 Montesquieu : comparaison et causalité
Montesquieu est un maitre des sciences sociales en raison de la démarche intellectuelle qu’il a entreprit dans L’Esprit des lois (1748). Il va utiliser une méthode comparative. En effet le meilleur moyen de faire apparaitre la singularité d’une société, c’est de la comparer à une autre. On s’extrait de sa société pour récupérer de la liberté, et pour mieux apprécier sa spécificité.
Il va construire une méthode pour comparer les sociétés : le détour par l’étranger (ex lettres persanes). Dans chaque société, il va être attentif aux mêmes critères (coutumes, mœurs…), et facteurs pour les rendre comparables. Cette démarche va montrer que ce que certains hommes considèrent comme sacré ne l’est pas partout ce qui crée un désenchantement. Il montre que la répartition du pouvoir dans une société est toujours la résultante d’un facteur. La politique est donc un produit du social. Pour empêcher la tyrannie il faut savoir jouer des facteurs sociaux qui constituent le pouvoir, d’où sa conception de balance des pouvoirs en s’inspirant du système britannique.
Section 4 Marx et Tocqueville : ordre social et ordre politique
Dans l’œuvre de Marx, le point central c’est toujours la lutte des classes, le rapport dominant/dominés. Dans sa préface à Contribution à l’économie politique, il écrit « ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. » c’est une citation qui permet d’entre au cœur de la démarche matérialiste de Marx, l’Homme est le produit de ses conditions d’existence. Le mode de production de la vie matérielle c’est le fait déterminant. La source de toute la vie sociale c’est le mode de production de la vie matérielle. La technique structure la société, il y a ceux qui agissent, ceux qui consomment.
L’homme produit la société dont il est le produit.
L’émancipation de l’Homme ne peut se faire qu’en entravant la production des consciences par les conditions d’existence. C’est le rôle du parti communiste. Les prolétaires pour Marx n’ont pas conscience de leur condition car les bourgeois dtéenteurs des mécanismes de la culture font en sorte que celle-ci ne permettent pas aux prolétaires d’être conscients de l’injstice de leur situation et de leur nombre.
Tocqueville est aussi un précurseur des sciences sociales. Il a écrit L’Ancien Régime et la révolution, et De la Démocratie en Amérique. Dans le premier ouvrage, il interroge la rupture qui s’est faite durant la Révolution française qui s’inscrit dans une dynamique à long terme. Aussi, même quand les hommes ont l’impression de faire l’histoire, ils sont en réalité le produit de l’Histoire.
Dans le second livre, il va penser les défis que pose la démocratie aux sociétés. Comment une société peut-elle tenir quand plus rien ne la transcende et quand chacun de ses citoyens se prétend être sa propre transcendance ? les hommes sont tentés de se désintéresser de la politique, et cet individualisme favorise l’accroissement du pouvoir de l’Etat et sa centralisation. Les sociétés démocratiques se définissent comme des sociétés où le peuple a le pouvoir. En réalité, ce sont des sociétés caractérisées par une grande montée du pouvoir de l’Etat. Il pense que le patrimoine protestant en Amérique va équilibrer le désir démocratique et faire obstacle à l’individualisme. La religion est donc un facteur qui vient palier à l’individualisme qui se répand dans la société.
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