Corpus sur le héros de roman

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Pour finir, le dernier aspect qui diffère des héros traditionnels et qui amène donc le lecteur à porter un regard critique est l’hésitation que ces derniers ont avant d’effectuer une action. En effet, d’ordinaire « [le] caractère [d’un héros] dicte ses actions, le fait réagir de façon déterminée à chaque événement » (l.13.14) comme l’a dit ironiquement Alain Robbe-Grillet dans son essai mais c’est totalement le contraire dans c’est quatre textes. Ainsi, nous pouvons retrouver chez le personnage de Meursault une incertitude quand à l’âge de sa mère « J’ai dit « une soixantaine d’années », pour ne pas me tromper » (l.2-3). Par ailleurs, ce dernier ne semble rien ressentir ce qui est très déconcertant puisque même ces amis semble plus attrister par la mort de Mme Meursault que lui « Il m’a demandé si « ça allait quand même ». Je lui ai dit que oui et que j’avais faim » (l.20-21). Les nombreuses phrases interrogatives présentent dans l’extrait de La Modification indiquent une grande indécision sur ce que ressent et fait Adrien Deume. C’est aussi le cas dans le dernier texte. Nous pouvons remarquer les parenthèses qui donnent accès aux pensées du personnage hésitant quand à l’attitude à adopter face à son patron « Faire attendre Vévé deux ou trois minutes […] il y avait eu la tape. » (l.6-7-8-9) et la seconde parenthèse dans laquelle il change d’avis : « Vévé n’aimait pas attendre […] boutonna son veston » (l.12-13-14-15).

Pour conclure, ces textes invitent le lecteur à porter un regard critique sur le héros de roman puisque les protagonistes de ces 3 extraits de roman sont non pas des héros traditionnels mais plutôt des antihéros qui n’agissent en aucun cas héroïquement. Cette nouvelle vision du personnage de roman qui critique les héros du XIXème siècle montre une évolution dans la manière d’écrire un roman ce qui peut déranger les lecteurs habitués aux héros traditionnels qui les fascinaient et auxquels ils pouvaient d’identifier.