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Comment expliquer l'instabilité de la croissance économique?

Par   •  11 Mai 2018  •  1 583 Mots (7 Pages)  •  615 Vues

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Il existe également des chocs d'offre positifs. Ce sont notamment les chocs technologiques, ou "chocs de productivité". Une innovation peut permettre à une entreprise de devenir beaucoup plus productive et de réduire les coûts de production, ce qui entraîne une baisse des prix et stimule ainsi la demande et la production, donc la croissance économique. le choc d'offre de l'innovation: L'économiste Shumpeter (1883-1950) a dit que les cycles et les crises économiques étaient dûes à des innovations qui changeaient les modes de production et de consommation. Ce choc d'offre se traduit d'abord par une la fragilisation et l'élimination des structures vieillies et des produits obselètes ce qui va provoquer une situation de crise et donc un accroissement du chômage. Mais ce choc d'offre va ensuite provoquer une phase de croissance dynamique au fur et à mesure que les effets de l'innovation se diffusent.

CHOC DE DEMANDE:

Comme les chocs d'offre, les chocs de demande peuvent être positifs ou négatifs et affecter une ou plusieurs composantes de la demande globale (consommation des ménages, investissement, mais aussi importations et exportations).

Les chocs de demande ont des effets cumulatifs :

L'augmentation des impôts, une baisse des salaires ou une hausse des prix produisent un choc de demande négatif. Cela entraîne une diminution de la production, et favorise ainsi la montée du chômage, qui fait à son tour diminuer la demande globale.

À l'inverse, une augmentation des salaires peut favoriser une hausse de la demande et stimuler ainsi la production des entreprises, qui a donc plus de revenus à redistribuer et peut augmenter les salaires, etc.

- Le rôle des banques

Le cycle du crédit est une analyse des fluctuations économiques qui précise que leurs amplitudes sont accentuées par le rôle du crédit.

En phase d'expansion, les banques ont moins de crainte de non remboursement et accordent plus facilement et à des taux d'intérêt plus faibles des crédits : la croissance de la demande globale (consommation et investissement) augmente encore plus amplifiant ainsi l'accélération de la croissance économique.

En phase de dépression, les banques ont plus de crainte de non remboursement (chômage par exemple pour les particuliers, faillites pour les entreprises) et accordent moins de crédit et à des taux d'intérêt plus élevés des crédits : la demande globale ralentit ou baisse encore plus, amplifiant ainsi la dépression.

3.) Le rôle des politiques macroéconomiques pour gérer les flucuations économiques

Face à cette instabilité, les politiques publiques ont pour ambition d'agir de manière contra-cyclique, pour ralentir l'activité économique lorsqu'elle est en surchauffe (mais ceci n'est pas d'actualité), et surtout pour la relancer en période de récession. Les deux instruments classiques de ces politiques de court terme (politiques conjoncturelles) sont la politique budgétaire (à travers les dépenses et recettes de l'État) et la politique monétaire (agissant sur le crédit et sur la monnaie)

- La politique budgétaire

La politique budgétaire est une politique conjoncturelle qui a pour objectif d'influer sur les fluctuations économiques en faisant volontairement varier les dépenses et/ou les recettes publiques. Ainsi, les pouvoirs publics peuvent ésperer agir sur la demande globale et donc sur l'activité économique.

EXEMPLE:

-Afin de relancer l'activité économique jugée "trop faible", il est possible de mener des poltitiques budgétaires "de relance" par un accroissement volontaire des dépenses publiques et/ou par réductions de la fiscalité des ménages et/ou des entreprises. De telles mesures cherchent ainsi à stimuler la consommation et l'investissement et, par extension, la demande globale, donc à relancer la production et à réduire le nombre de chômeurs.

-A l'inverse: afin de contenur une "surchauffe" de l'économie et des tensions inflationnistes, les gouvernements peuvent opter pour des politiques budgétaires dites "restrictives". Dans ce cas, en réduisant les dépenses publiques et/ou en augmentant les impots, on peut ésperer ralentir la croissance de la demande globale et ainsi enclencher une désinflation.

- La politique monétaire

La politique monétaire est un autre instrument de politique conjoncturelle qui peut aussi agir sur l'inflation, la croissance et l'emploi: en influant sur l'évolution de la masse monétaire et des taux d'intérêt. Trois types d'instruments sont aujourd'hui privilégiés: les taux d'intérêt directeur pratiqués par les banqus centrales, les réserves obligatoires, et l'intervention de la banque centrale sur le marché interbancaire.

EXEMPLE:

-Il est possible de mener des politiques monétaires pour stimuler la croissance et l'emploi, par exemple, en mettant en place des mesures aboutissant à une réduction des taux d'intérêt, c'est à dire des mesures d'incitation au crédit. Il s'agit dans ce cas de "politiques monétaires expensives".

-Il est aussi possible d'utiliser la politique monétaire afin de maitriser les tensions inflationnistes. En effet, une banque centrale peut mener une "politique monétaire restrictive" en faisant en sorte, par exemple, que ses principaux taux directeurs soient suffisamment élevés pour que le recours au crédit soit limité. Ainsi, la banque centrale cherche à restreindre la création monétaire donc, par extension, l'inflation.

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