Analyse de pratique: prose de sang sur un patient psychotique

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Analyse :

→ Problématique : En quoi des changements dans ma façon de faire auraient pu me permettre d'effectuer mon soin en entier ?

→ Difficultés rencontrées :

- Exécuter le soin technique correctement et rapidement tout en rassurant le patient : j'avais besoin de me concentrer sur mes gestes et sur le soin et j'avais du mal à tenir une conversation avec le patient simultanément

- J'étais stressée et mal à l'aise du fait de mon inexpérience dans la réalisation de ce soin technique.

- La veine invisible à l’œil, seulement repérable au toucher, cela m'a déstabilisé, je ne savais pas comment faire.

→ Points positifs :

- Réassurance plusieurs fois, a chaque fois qu'il émettait une angoisse ; dans la communication avec le patient.

- Bonne explication du soin

→ Points négatifs :

- Je me suis parlé à haute voix plusieurs fois pendant le soin (ex : « la j'ai enlevé le garrot, je vais imbiber mes compresses, ok », inconsciemment, pour m'assurer que je faisais les choses dans l'ordre : cela a pu angoisser le patient, qui voyait que je n'étais pas forcément sure de moi

- J'ai pris trop de temps pour réaliser le soin

- J'étais stressée, et le patient l'a ressenti.

- Je demandais souvent à l'IDE de venir vérifier, je n'étais pas assurée, et ça a contribué à angoisser le patient

→ Questionnements, analyse à partir de la problématique :

- Est-ce que j'aurai pu mettre le patient plus en confort ?

Le fait d'avoir très peu d'expérience (1 seule prise de sang) a contribué à m'angoisser moi d'une part, mais aussi le patient. Lorsqu'il a su que c'était ma 2ème prise de sang, il a eu peur, s'est énervé, ne souhaitait pas que je le touche. Avec plus d'expérience, je serai plus à l'aise et je pourrai mettre le patient plus à l'aise.

Il en est de même concernant le fait que j'ai pensé à haute voix, j'avais besoin de le faire pour m'assurer que je faisais les gestes dans l'ordre, sans rien oublier. Avec le temps et l'expérience, c'est quelque chose que je ne ferai plus.

- Est-ce que j'aurai pu réaliser mon soin plus rapidement ?

En étant un peu moins stressée j'aurai été plus rapide et plus fluide dans mes gestes, avec plus d'expérience également : la dextérité s'acquiert avec l'expérience.

J'aurai pu préparer mes compresses et visser le corps de pompe à l'aiguille avant de commencer à mettre le garrot : TD sur la prise de sang qui a eu lieu en L1.

- L'étude de la communication en soins infirmiers est primordiale : une bonne communication, un bon contact avec le patient est indispensable pour mener à bien son soin. Il faut mettre le patient en confiance, ici cela n'a pas été le cas. J'aurais pu m'appuyer sur les différents cours que nous avons eu sur la communication.

- Une meilleure connaissance du patient ?

Cela aurait pu me permettre d'orienter la communication vers un sujet qui l'intéresse. Apprendre à connaître mon patient un minimum avant tout soin est nécessaire pour la qualité de l'acte. L'histoire du patient, ses antécédents, sa relation avec l'équipe, son rapport aux soins en général et plus précisément à un acte invasif tel que la prise de sang: comment le vit-il ?

- Une meilleure connaissance des pathologies en psychiatrie ?

Une connaissance approfondie des différentes pathologies et dans le cas présent de la schizophrénie donne un axe de conduite à tenir avec de tels patients. Cela nous permet de comprendre les comportements du patient, de repérer des signes et d'agir en conséquence : connaître ses angoisses va me permettre de le rassurer correctement, par exemple. De même, être capable de repérer d'éventuels troubles du langage et de les associer à la schizophrénie

Une connaissance de la pathologie permet, à l'inverse, de savoir quels gestes, paroles ou attitudes NE PAS adopter : exemple, être attentif et prudent avec le contact physique.