TPE sur les Jeux Olympiques. 1936

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Enfin, ces Jeux sont également retransmis à la radio, avec plus de 120h d’enregistrements sur des chaînes de tous les pays participants. Plus de 2800 journalistes sont présents tandis que seulement 1100 étaient attendus, ce qui démontre bien le succès de cet évènement et sa surmédiatisation.

La plupart des comptes rendus des journaux considérèrent, comme celui du New York Times, qui fait de ces jeux de nombreux gros titres, et dit notamment que ces Jeux avaient ramené les Allemands "dans le concert des nations" et les avaient même rendus "de nouveau plus humains". [pic 8]

Certains trouvèrent même des raisons d'espérer que cet intermède pacifique durerait. Seuls quelques journalistes, tels que William Shirer, comprirent que le spectacle offert à Berlin n'était que de la poudre aux yeux cachant un régime raciste, oppressif et violent.

Cette propagande intensive vient essentiellement de Joseph Goebbels (Ministre du Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande) qui s’inspire des théoriciens de la propagande qui l’ont précédé, notamment Gustave Le Bon et son ouvrage Psychologie des foules qui expose des moyens d’influencer les masses à leur insu. Il connaît également les recherches menées par les différents acteurs de la Première Guerre mondiale, conflit riche en expériences diverses en la matière. Pour lui, la propagande est un art, qui nécessite pour faire passer son message, d’envelopper intelligemment les propos pour qu’on ne les perçoive plus consciemment, au risque de pervertir la vérité : « Le détail n’est absolument pas ce qui compte, la vérité est ce qui sert à mon peuple ».

C) Les conséquences historiques d’une telle victoire

Hitler prouve à son peuple la supposé pertinence de ses orientations idéologiques et politiques grâce à la large victoire de l’Allemagne lors de ces jeux. Ce résultat lui octroie un grand soutient du peuple Allemand et Hitler prend une place encore plus importante dans la sphère publique et privée allemande. Il arrive donc à légitimer sa haine des juifs et tziganes afin qu’elle devienne chose normale pour les allemands. La remilitarisation de la Rhénanie fut une aubaine pour le régime nazi. Les habitants du pays applaudirent à leur « libération » tandis que, après ces jeux d’été 1936, se renforçait le mythe de l’invincibilité d’Hitler.

Le sport a permis au Reich d’unifier son peuple dès l’enfance et de faire de cette éducation un endoctrinement centré sur le culte d’Hitler. C’est ainsi que les Jeux Olympiques deviennent un outil politique afin de prouver la supériorité d’une nation sur les autres. Il est notamment très utilisé lors de la guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie.

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Quand les Jeux furent terminés, Hitler reprit ses projets fous d'expansion de l'Allemagne afin d’acquérir un « lebensraum » toujours plus grand. La persécution des Juifs recommença. Deux jours après la clôture, le capitaine Wolfgang Fürstner, directeur du village olympique, se suicida quand il apprit qu'il avait été radié de l'armée en raison de ses origines juives. L'Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939. Trois ans seulement après les Jeux olympiques, leur organisateur "hospitalier" et "pacifique" déclenchait la Seconde Guerre mondiale, conflit qui devait déboucher sur des destructions d'une ampleur jamais vue. Avec la fin des Jeux, la politique expansionniste de l'Allemagne ainsi que la persécution des Juifs et des autres "ennemis de l'Etat" s'accéléra et aboutit à la Shoah.