Ophélie – John Everett Millais
Par Junecooper • 12 Mars 2018 • 823 Mots (4 Pages) • 557 Vues
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4e plan
Ciel gris et toits de maisons. Sur la gauche, un bâtiment gris-verdâtre au toit plat. Au milieu, une maison avec un toit triangulaire. Sur la droite, un poteau électrique et un pont suspendu (en partie hors champ)
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Référence
[pic 6]
Ophélie – John Everett Millais (1851-1852)
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L’œuvre, son élaboration.
L’œuvre décrite ci-dessous est une photographie créée par T.Hunter. La planche a été matérialisée au format paysage, soit en deux-tiers et réalisée en 2000. Elle porte le titre de The Way Home.
Cette photographie est largement inspirée par le tableau « Ophélie », une huile sur toile de John Everett Millais, sa date de création est quant à elle chiffrée entre 1851 et 1852. Le sujet est tiré de la pièce « Hamlet » de William Shakespeare.
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Description détaillée
On distingue quatre plans sur cette photographie, l’ensemble est une image frontale qui donne cet effet de « mur ». Au premier plan, dans le sens habituel de lecture, nous pouvons observer quelques brindilles vertes, étalées, éparpillées verticalement, sur le long de l’image. Les brindilles s’étendent jusqu’à l’endroit où trône une grosse touffe d’herbes de même couleur.
Au deuxième plan, du tiers vertical côté gauche, notre œil est naturellement attiré sur un personnage féminin, qui flotte au milieu d’un petit étang où l’eau trouble, souillée, de couleur marron, voire noirâtre, laisse une impression des plus turpides. La femme étendue là, entre les pétales rosâtres et les feuilles vertes, est allongée, face contre ciel. Son visage est impassible, ses yeux ainsi que sa bouche sont fermés. Son teint blême et livide ainsi que son aspect cadavérique laisse suggérer au spectateur qu’elle est morte. Ses membres supérieurs, légèrement rétractés sur son tronc, nous permettent de voir le dos de ses mains, découvertes et blanchâtres.
La végétation haute se trouve sur la moitié droite au troisième plan, marque une ligne de force qui encadre la dramatique du sujet. Ces herbes dont le vert est dominant sont parsemées de fleurs claires. Les pétales flottant sur l’étang dirigent le regard en premier sur la blancheur des mains et du visage, du sujet principal. Puis le spectateur découvre qu’elle porte un « bleu de travail » et qu’elle est vêtue d’une veste noire. Les couleurs sombres dominantes dans les trois premiers plans, sont troublées par la clarté des éléments cités ci-dessus.
Cette lueur se retrouve au quatrième plan, découpant des lignes et formants ainsi les toitures des maisons et du pont situé sur le coin droit de l’image. Les bâtiments sont de couleur gris foncé, beige, sauf le bâtiment central qui a une façade et un toit blanc. Trois lampadaires, se trouvant au troisième quart du quatrième plan, sont allumés, situant la scène à l’aube ou au crépuscule du soir. Ces trois points lumineux rappellent les pétales blancs du plan précédent. Enfin, le pont suspendu, à droite, place la scène dans une ville.
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Analyse
Le photographe s’est largement inspiré du tableau du Millais dont la thématique principale est la mort. La scène est cependant retranscrite dans un contexte actuel, le pantalon de travail porté par le personnage féminin et les immeubles en arrière-plan rappellent que l’histoire se déroule à l’air post-industriel. Et le spectateur, placé à la hauteur de la prise de vue, est le témoin d’une dure réalité. La tranquillité de la verdure traversée par un cours d’eau trahit la placidité de la scène dont le cadavre d’une femme flotte au-dessus de l’eau. S’est-elle noyée ? S’est-elle suicidée ? Hunter s’engage dans un contexte social où la beauté mélancolique de la nature se mêle à la ville.
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