Mon Oncle- de Jacques Tati
Par Plum05 • 5 Juillet 2018 • 2 963 Mots (12 Pages) • 622 Vues
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lui confier l’organisation d’expositions consacrées au relogement des sinistrés (- Exposition de la Reconstruction (1945)- Exposition des techniques américaines (1946)- Exposition internationale de l’urbanisme et de l’habitation (1947)
Le Salon est de retour en 1948, avec la création du « Foyer d’Aujourd’hui », sous la direction de Jean Fressinet et de René Gabriel qui cherchent des meubles de série à la fois « modernes »et accessibles financièrement. Le salon est.dominé par la reconstruction, le réaménagement de bâtiments anciens, et donc la recherche d’un nouvel art de vivre et d’habiter.
L’innovation est axée sur l’habitation : partant de l’architecture pour arriver aux plus petits équipements, le mobilier prend une place prépondérante. Cependant, le taux d’équipement des ménages reste très faible et, plus qu’un accès à l’achat, le salon veut alors jouer un rôle d’apprentissage et d’éducation pour orienter l’investissement des ménages.
Cette même année, devant l’immense succès du Salon des Arts Ménagers de Paris, d’autres manifestations se créent à son image : à Marseille et Toulouse, La 1ère Quinzaine des Arts Ménagers ouvre sous le patronage Salon des Arts Ménagers.
De nouveau matériaux et leurs utilisations sont mis en avant, comme des constructions métalliques légères et le plastique. C’est l’heure de gloire de l’électricité et du gaz, qui sont aussi source d’inspiration de nouveaux appareils : l’électroménager, au service de la « ménagère » dont le concours (Concours de la meilleure ménagère) est cette année-là ré institué mais sous le nom de la Fée du Logis. (organisé par l’Union National des Caisses d’Allocations Familiales)
En 1955 le salon s e m b l e c o n s t i t u e r u n t o u r n a n t d u p o i n t d e v u e d e s a t t i t u d e s d e c o n s o m m a t i o n . L e s c o m p t e s r e n d u s p u b l i é s d a n s l a p r e s s e f o n t é t a t d e s i n t e n t i o n s d’a c h a t c l a i r e m e n t e x p r i m é e s . M ê m e l e s o u v r i e r s p a r t i c i p e n t à c e m o u v e m e n t d’ a c q u i s i t i o n : p o u r F o r c e o u v r i è r e , «l a g r a n d e a f f a i r e n’ e s t p l u s d e c o n n aî t r e l e s m a c h i n e s , m a i s d e l e s a c q u é r i r »6
2. L’art dans les années 50
L’architecture et le design
Mon Oncle, c’est l’architecture. La fameuse maison des Arpel face à celle du personnage principal : M. Hulot., le nouveau monde en opposition au vieux Saint Maur :
Le Bauhaus : fonctionnalisme, simplicité des lignes, art global :architectes, designers et industriels apprennent à travailler ensemble.
En 1919, Walter Gropius crée à Weimar (Allemagne) l’école du Bauhaus. Il s’agit de «rétablir l’harmonie entre les différentes formes d’art». L’école du design a pour ambition de séparer l’art et l’artisanat.
En France, au milieu des années 20, quelques architectes créateurs de meubles bouleversent profondément les modes d’habiter en utilisant des matériaux issus de l’industrialisation (verre, métal, acier).Un désir de simplification du décor avec ornements et d’abandon momentané de l’emploi du bois, cher aux « artistes décorateurs ».
Pour eux, le rôle social du créateur, agir pour l’amélioration du cadre de vie du plus grand nombre, en prenant en compte les problèmes économiques et sociaux doit être prédominant dans la démarche. C’est la naissance du Design en France.
L’utilisation de la structure «poteau-poutres-dalle» en béton armé est généralisée ; elle permet de libérer les espaces intérieurs des murs porteurs et d’ouvrir les appartements sur l’extérieur. (par des baies, des balcons et des terrasses).Au cours des années 1920-1930, apparaissent donc des constructions qui ont en commun leur aspect cubique (façades sans ornement , fenêtres en longueur favorisant l’éclairement des pièces, toits terrasse).
Cette nouvelle architecture se manifeste partout dans le monde et dégage une telle homogénéité que l’on parle rapidement de Style international.
Dans les années 1950, partisans du Mouvement moderne et tenants de la tradition architecturale enseignée à l’École des Beaux-Arts s’affrontent dans les milieux professionnels et gouvernementaux. Encadrées par les pouvoirs publics, les reconstructions ont fait appel aux représentants de toutes les tendances de la profession. Il y a pourtant un style de la reconstruction, qu’il faut sans doute mettre en rapport avec l’avènement de la construction de masse et les transformations techniques des métiers de l’architecture et de la construction. En ce sens, l’architecture de la reconstruction ne peut être dissociée de celle des Trente Glorieuses.
Dans Mon Oncle, la villa des Arpel nous semble parfaitement futuriste or le décorateur s’est inspiré des architectures issues du Bauhaus, de la villa Savoye édifiée sur les plans de Le Corbusier en 1928 ainsi que du «jardin cubiste» de la villa Noailles (Hyères) réalisé au milieu des années 1920 par Gabriel Guévrékian, chef d’agence de Mallet-Stevens : (Photos : Paul kozlowski © FLC/ADAGP)
Villa Savoye, Poissy - France, construite en 1928 Villa Noailles et son petit jardin cubiste
La litterature
Mon Oncle, c’est la poésie, l’écriture, le temps :
Pendant la seconde guerre mondiale, malgré les couvre-feux, les cafés de Saint-Germain-des-Prés (à Paris) sont les derniers endroits de rencontre et d’échange de la capitale, fréquentés, entre autres par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
A la libération, le théâtre d’avant-garde prend son essor. Au Théâtre de Babylone est présenté le texte En attendant Godot de Samuel Beckett.
En France à partir des années 1950, on groupe sous l’expression « nouveau roman » des œuvres publiées et qui ont eu en commun un refus des catégories considérées jusqu’alors comme constitutives du genre romanesque, notamment l’intrigue – qui garantissait la cohérence du récit – et le personnage, en tant qu’il offrait, grâce à son nom, sa description physique et sa caractérisation psychologique et morale, une rassurante illusion d’identité[…] le roman devait être moins « l’écriture
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