Les villes tard le soir
Par Charles Bertrand • 22 Mars 2024 • Chronologie • 349 Mots (2 Pages) • 972 Vues
Dans les rues animées de la ville, chaque pas résonnait comme une symphonie de pas pressés et de murmures étouffés. Les lumières des enseignes clignotaient en synchronie avec le battement effréné des cœurs, créant une ambiance électrique qui enveloppait les passants dans un tourbillon de vie nocturne.
Au milieu de cette effervescence urbaine, se tenait une silhouette solitaire. Ses pas étaient plus lents, plus mesurés, comme s'il était déconnecté du rythme frénétique de la ville. Ses yeux scrutaient les visages anonymes qui passaient devant lui, cherchant quelque chose de familier dans cet océan d'étrangeté.
Le vent nocturne soufflait doucement, apportant avec lui le parfum des souvenirs lointains. Les échos des rires et des conversations se mêlaient aux notes mélancoliques d'une chanson oubliée, créant une toile de fond mélodique pour cette scène urbaine.
Soudain, une étincelle de reconnaissance illumina les yeux de la silhouette solitaire. Une figure familière émergea de la foule, comme un phare dans la nuit. Leurs regards se croisèrent, et un sourire timide naquit sur leurs lèvres. Dans cet instant fugace, le tumulte de la ville sembla s'apaiser, laissant place à un sentiment de calme et de réconfort.
Ils se rapprochèrent l'un de l'autre, se perdant dans un échange silencieux de regards et de gestes. Les mots semblaient superflus dans cet univers où les émotions pouvaient être exprimées à travers un simple regard, un simple toucher.
Et alors, dans un mouvement fluide, ils se fondirent dans la danse infinie de la nuit urbaine. Leurs pas étaient synchronisés, comme s'ils avaient été destinés à se retrouver dans ce tourbillon de vie et de mouvement.
La ville continuait de vivre et de respirer autour d'eux, indifférente à leur petite bulle d'intimité. Mais pour ces deux âmes perdues, ce moment était une oasis de calme au milieu du chaos urbain, un instant où ils pouvaient se perdre l'un dans l'autre et oublier le monde qui les entourait.
Et ainsi, ils disparurent dans les rues sinueuses de la ville, leur lien invisible les guidant à travers les méandres de la nuit. Peut-être que dans cet instant fugace, ils avaient trouvé un fragment de bonheur dans ce monde tourmenté.
...