La planète des singes - Franklin J. Schaffner

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La science-fiction au cinéma comme en littérature est a la fois un produit de divertissement et un objet de réflexion. Elle aborde des thèmes comme la guerre, le devenir de l’humanité, le désastre écologique etc…

Description de l’œuvre

Technique(s), matériaux, dimensions, cadrage, point de vue, composition, couleur, lumière…

Les éléments en présence donnent-ils un sens ? Lequel ? Pourquoi ? Anecdotes ?

La Planète des singes raconte l’histoire d’un homme, Taylor, qui atterrit sur une planète à priori inconnue où les singes sont l’espèce dominante et où les Hommes sont réduits a l’état sauvage et sont utilisé entre autre dans des laboratoires.

L’enjeu pour le réalisateur était donc de donner de la crédibilité au peuple singe de façon a ce que le spectateur perçoive bien « l’humanité » de ceci.

Pour cela il y a d’abord eu un énorme travail de maquillage dirigé par John Chambers qui est a la tête d’une équipe de 80maquilleurs et de 40 coiffeurs. La méthode de Chambers consiste à mouler des masques en latex qui sont prépeints à l’aérographe appliqué à l’aide d’un mastic puis sont peints à 3 reprises et retouchés par les maquilleurs au moment du tournage. Les masques sont donc préparés avant le tournage tandis que les poils et les cheveux sont posés juste avant le tournage. Ces masques sont extrêmement mobiles et souples et vont donc pouvoir exprimer toute une palette d’émotions.

Anecdote : il fallait plus d’une heure de temps aux acteurs pour se débarrasser du masque.

A noté aussi que les costumes sont diversifiés au niveau des couleurs : vert pour les chimpanzés,

Orange pour les orang-outans et noir pour les gorilles ce qui permet d’incarner la hiérarchie.

Orange pour le pouvoir religieux, noir pour le pouvoir militaire et vert pour la connaissance scientifique.

Ensuite au niveau de l’image, le cadrage et les prises de vues donnent à l’image une portée symbolique, ainsi les barreaux des cages apparaissent souvent en premier plan alors que des travelling fréquents montrent dans leur va-et-vient la division de l’espace entre deux mondes inversés : les Hommes derrière les barreaux et les singes singeant les comportements humain.

Par ailleurs, le cadrage met en évidence positions, attitudes et jeux de regards à travers des plans rapprochés voir de gros plans qui mettent en évidence l’expressivité des singes et leur dimension humaine.

La dernière scène nous montre Taylor et sa compagne Nova chevauchant le long d’une plage et découvrant les vestiges de la Statue de la Liberté comprenant ainsi que son aventure c’est passée

sur Terre et que la civilisation humaine c’est éteinte a cause d’une guerre nucléaire.

C’est une chute inattendue pour le spectateur et on notera que ce plan est particulièrement esthétique et travaillé au matte-painting qui est une peinture sur verre qui prolonge ou crée un décor existant.

Portée ou influence de l’œuvre

En quoi l’œuvre a-t-elle marqué son temps ? Peut-on la rapprocher d’autres œuvres ?

La Planète des singes s’interroge sur le devenir de l’humanité et prend à contrepied la théorie de l’évolution de Darwin. Le film dénonce aussi la Guerre Froide et la course à l’armement. La Planète des singes aborde tous ces sujets tout en conservant un côté divertissant ce qui fera se ce film un succès commercial et qui aidera à répandre le genre de la science-fiction dans le cinéma.

Par ailleurs, il démocratisera aussi les suites de films, alors peu populaires à l’époque, avec notamment trois autres films.

Regard sur l’œuvre (Exprimer son ressenti..)

LEXIQUE DE BASE : à utiliser en fonction de l’œuvre étudiée.