La nativité controversée : vision camerounaise moderne
Par Ramy • 22 Septembre 2018 • 2 089 Mots (9 Pages) • 420 Vues
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-(3et5) : {en cœur} oui, ils existent {air soulagé et entendu}
-(5) : venez, mon frère, ma sœur, prions, remercions le seigneur.
- Les mois passent sans qu’aucun incident ne se produise, et marie dans la discrétion d’une tradition qui fait règle chez les femmes enceintes de ce village, vit sa grossesse dans le secret des quatre murs de sa maison en attendant le terme. Non loin de ce calme, le chef érode s’interroge sur les rapports de quelques commères du village concernant une éventuelle naissance dans sa famille et dont il ne serait au fait compte tenu de ses rapports distendu avec sa nièce, et dans le souci de confirmer ou d’infirmer cette rumeur, il enverra son émissaire vérifier.
Scène4 : à la chefferie
Personnages : 2, 7, 6
-(7) : chef, chef…{le souffle court d’avoir couru}
-(2) : {ton hautain, lui coupant la parole} es ce ainsi que tu t’adresses au régent du village ?
-(7) : {ton respectueux et repentant ; battant des mains à plusieurs reprise} sa majesté, fils du chef, chef des fils et chef des chefs ;{battant à nouveau des mains} je ne suis pas digne de toi mais je demande quand même la parole.
-(2) : {air dédaigneux} parle je t’écoute
-(7) : je reviens du canton de ta nièce majesté et elle est bel et bien enceinte, bientôt elle sera à son terme
-(3) : {nerveux} connait-on déjà le sexe de l’enfant ?
-(7) : majesté, en aucune façon, comme la tradition le veut cela reste le secret de la princesse jusqu’au jour de la naissance.
-(3) : {ton nerveux et colérique} quel malédiction que cette femme enceinte d’un homme stérile, que faire à présent ? {dit-il pour lui-même} ; si c’est un garçon je suis fini, au revoir pouvoir, possession et surtout le plus important, au revoir richesse. Je ne peux l’accepter, je fus le fils du roi avant qu’elle ne soit la fille de mon feu frère. {Mimant la réflexion, puis s’adressant à l’informateur}, tu iras fera préparer par ta femme la traditionnel soupe d’igname que l’on apporte aux femmes qui vont enfanter, ensuite tu y verseras ceci {tendant une bouteille à l’informateur}, avant de lui apporte ce présent en mon nom. C’est triste de devoir arriver à cette extrémité mais on parle de l’avenir du village.
-(7) :{prenant la bouteille tendu} il sera fait selon ton ordre {battant des mains avant de s’en aller à reculons}
- En retrait de ce complot, le notable jean caché derrière une porte n’a manqué aucun mot de ce plan diabolique et s’en va prévenir marie avant qu’il ne soit trop tard.
Scène5 : au domicile de marie et joseph
Personnages : 3, 4, 6, 7
[L’on frappe à la porte, et c’est joseph qui ouvre la porte sur le noble jean]
-(4) : bienvenu honorable, qu’es ce qui t’amène {appelant marie} c’est le notable jean, viens voir.
-(3) : mes salutations, honorable
-(6) : je viens comme cela de la chefferie où j’ai surprit un plan du chef pour t’éliminer marie
-(3) :{horrifié} quoi ? Mon oncle me déteste mais pas à ce point !!!
-(6) : oui à ce point, il a prévu de t’empoisonner avec la soupe d’igname traditionnel que son tchinda viendra déposer chez vous tout à l’heure
-(4) : merci de nous avoir informés, le chef sera bien étonné de nous savoir encore envie malgré son plan {ton complaisant}
-(6) : non surtout pas, il faut partir du village se soir même, si le chef vous trouve en vie demain dans le village il va être plus direct dans ses méthodes.
-(3) : on va faire comment alors ?
-(6) : après le passage de l’émissaire du chef, il faudra partir au plus vite, un taxi vous attendra à l’entrée du village pour vous conduire à la capitale économique. {Se levant pour partir} il me faut m’en aller, si le tchinda me trouve ici il pourrait me soupçonner et nous serons nous tous en danger.
-(3et4) : merci honorable que dieu te garde.
[Tandis que le notable jean est déjà loin, voilà l’informateur qui s’amène avec un bol de soupe à la main]
-(7) : {déposant le bol pour battre des mains à plusieurs reprises} mes salutations princesse, mes salutations joseph, je demande une audience {battant des mains à nouveau avant de reprendre le bol}
-(3) : parle
-(7) : sa majesté ton oncle m’envoi te porter ce présent {tendant le bol} c’est la soupe d’igname traditionnelle
-(3) : {prenant le bol} transmet mes remerciements et mes salutations à mon oncle
-(7) : {s’en allant à reculons en battant des mains à nouveaux} je n’y manquerais pas.
- Lorsque l’informateur disparait à l’horizon, joseph et marie, s’empressent de prendre ce qui leur passe sous la main avant de se diriger vers l’entrée du village, où les attendra effectivement un taxi à la solidité douteuse, et c’est dans ce taxi que pour marie le travail commencera une demi-heure plus tard, et c’est inquiet du sort de sa femme t de sa progéniture que joseph demandera au taximen de les conduire au centre hospitalier le plus proche. Et c’est ainsi qu’ils échoueront au dispensaire « l’Egypte », le temps pour joseph de s’informer sur les places disponibles mais en vain car il n’y en a aucune de disponible, et que faire lorsque leur bienvenu à douala c’est un taximen qui a comme on le dirait a le sang à l’œil et qui refuse d’avancer un kilomètre de plus si il n’est pas payer pour le chemin parcouru. Nos protagonistes se voient obligé de rester en ce lieu, car dans la précipitation bien des choses ont été oublié, jusqu’à l’argent même ; et de glaner une aide de bonne foi en la sage-femme des lieux, qui la recevra dans un cagibi insalubre, mais faute mieux…
Mais comme rien dans la vie n’est gratuit
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