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La Liberté guidant le peuple ou Scènes de barricades

Par   •  6 Avril 2018  •  1 078 Mots (5 Pages)  •  537 Vues

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Le peintre a fait connaître sa toile comme une allégorie inspirée par l'actualité la plus brûlante. Elle représente les trois journées du soulèvement populaire parisien contre Charles X, les 27, 28 et 29 juillet 1830, connues sous le nom des Trois Glorieuses.

Le 25 juillet, Charles X publie des mesures qui comprenaient la suspension de la liberté de la presse périodique, la dissolution de la Chambre des députés des départements, la réforme du suffrage censitaire favorable à l'aristocratie et convocation des collèges électoraux pour le mois de septembre. L'opposition appelle à la désobéissance. Les classes moyennes et le peuple de Paris se révoltent. La capitale se couvre de drapeaux tricolores et de barricades.

Après trois jours d'émeutes, Charles X abdique. Louis-Philippe prête fidélité à la Charte révisée le 9 août, inaugurant la « Monarchie de juillet ».

Quand Delacroix livre la Liberté guidant le peuple, il est reconnu comme le chef de file de l'école romantique française. Il rejette l'idéal classique et les canons de l'art académique de son temps.

Réalisées à partir d'esquisses tracées par l'auteur dès septembre 1830, l'œuvre n'est plus une « peinture d'histoire ». Eugène Delacroix en fait part à son frère le 18 octobre 1830 : « J'ai entrepris un sujet moderne, une barricade, et si je n’ai pas vaincu pour la patrie, au moins peindrai-je pour elle ». L'artiste témoigne ici de la ferveur romantique qui lui fait traduire les événements révolutionnaires dont il est contemporain. Car si Delacroix appartient à une longue lignée de grands révolutionnaires qu'a produite le « pays des révolutions », il n'est pas un révolutionnaire convaincu à l'image de son ami Adolphe Thiers. De son propre aveu, il a traversé les événements de juillet 1830 comme « un simple promeneur ». Difficile pour le peintre de prendre parti contre le pouvoir qui a été l'un de ses principaux commanditaires.

Cependant, la violence de la rue et le patriotisme réinventé enflamment son imagination. Au moment de la réalisation de la toile, il travaille parallèlement à deux tableaux inspirés de la Révolution française pour décorer la nouvelle Chambre des Députés.

3- Ressenti en étudiant ce tableau.

Ce tableau m’évoque le courage des républicains. Il me fait ressentir tout un univers, celui des gens humbles dans la France du début du XIXe siècle prêts à se battre contre les injustices et à mourir pour la liberté.

4 – Rapprochement avec la séquence en cours.

Je rapproche cette œuvre de celle que nous avons étudiée : « Les misérables » de Victor Hugo publiée en 1862 car le garçon à droite de Marianne me fait penser à Gavroche. Il porte en bandoulière une sacoche de munitions comme le personnage du roman qui vole les cartouches pour les insurgés de la barricade avant de se faire tuer.

C'est un roman historique dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme peint par Delacroix.

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