L'art byzantin à l'époque de l'iconoclasme.
Par Ninoka • 2 Juin 2018 • 2 031 Mots (9 Pages) • 541 Vues
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Dans les années 760, les iconodoules sont persécutés, mesures de vexation. Les monastères sont sécularisés ou détruits.
- à la mort de Constantin V (775), détente sous son fils Léon IV, mais l’interdiction n’est pas levée. Il y a moins de persécutions envers les iconodoules.
- à la mort de Léon IV (780), sa femme Irène assure la régence au nom de son fils Constantin VI, de 780 à 797. La crise connait une trève.
Nombreuses conquêtes guerrières. Irène est proche du pouvoir monastique et va convoquer le concile de Nicée II en 787 : lors de ce concile, tous les arguments des iconodoules vont être mis en avant.
> Concile de Nicée II en 787 : l’iconoclasme est considéré comme une hérésie. Comme acte symbolique, Irène replace l’image du Christ sur les portes du Palais impérial.
Après le concile de Nicée II, il y a de nouveau des défaites militaires. Les Arabes consolident leur position en Cilicie (au Sud de la Turquie). Le pouvoir impérial est touché par des luttes intestines. Querelles sordides. La malédiction revient, l’Empire est à nouveau victime de défaites politiques.
- 813 : Léon V l’Arménien devient empereur. Il retire à nouveau l’icône du Christ de la porte de la Chalcée qu’il remplace par une simple croix avec une inscription.
Théodore Studite, moine iconodoule a laissé de nombreux écrits sur la théologie de l’icône et les pratiques dévotionnelles. Il a relevé l’inscription qui accompagnait la croix :
« Le Seigneur ne supportant pas que le Christ soit représenté sous une forme muette (matérialité ne peut rendre le divin) et privée de souffle, dans une matière terrestre, que les Ecritures rejettent, Léon trace le signe bienheureux de la Croix (symbole proche de l’Empereur) »
- 815 : concile de Sainte-Sophie qui renouvelle la condamnation des icônes.
- 829-842 : Théophile, iconoclaste convaincu. Nouvelles poussées de violence. Nouvelles conquêtes territoriales et stabilité de 813 jusqu’en 842 qui marque une amélioration de la situation politique. A la fin du règne de Théophile, l’hostilité à l’égard des icônes se détend. De petits objets de dévotion réapparaissent.
- le 11 mars 843 : triomphe de l’Orthodoxie
Icône du Triomphe de l’Orthodoxie, XIVè siècle, British Museum
Procession organisée le 11 mars 843 par l’impératrice Théodora et Méthode, patriarche de Constantinople. L’icône est placée sur un piédestal et encadrée de rideaux. Deux anges encadrent l’icône. Nombreux personnages qui tiennent des icônes. Cette icône commémore la procession.
Icône hodigitria (« celle qui guide, celle qui montre le chemin ») dont l’original était conservé au monastère de la Panaghia Hodigitria.
- Les répercussions de l’iconoclasme sur l’art
- Art religieux
Documentation partielle et partiale sur l’iconoclasme. Condition économique défavorable. L’argent va être gardé pour l’aspect militaire défensif (murailles). Lors des conciles iconoclastes, la destruction des mosaïques, des peintures murales et de toutes les icônes est ordonnée.
Ces décrets ne vont pas toucher de la même manière les villes. Ville de Constantinople et périphérie touchées.
Sainte-Catherine du Sinaï, Chypre, les Balkans sont épargnés. C’est pourquoi l’on retrouve des icônes de cette période à Sainte-Catherine.
L’incarnation, l’argument fondamental des iconodoules, est mise en avant.
Le Christ est représenté les yeux fermés > un caractère humain, il n’est plus représenté en Christ glorieux et triomphant. S’il est né et est mort, on peut le représenter de façon humaine, selon les iconodoules.
Nombreux objets portés autour du cou pour montrer sa foi dans les images.
Enkolpion (porté autour du cou), croix de Beresford Hope, Londres, 8,5 x 5,5 cm
Crucifixion et Vierge orante entourée de saints, début du IXè siècle.
Crâne du Golgotha dans la partie inférieure. Emaux cloisonnés.
Staurothèque (reliquaire de la vraie croix) Fieschi-Morgan, début du IXè siècle.
Reliquaire destiné à être accroché. Emaux cloisonnés. 10, 2 x 7,4 cm.
La vraie croix a été retrouvée par Sainte Hélène, la mère de Constantin, sur le mont Golgotha. Des petits bouts de cette vraie croix sont dispersés dans toute la chrétienté. Ces petits bouts de bois sont enchâssés dans une cavité des reliquaires.
Ces objets, en période iconoclaste, sont portés cachés. Il s’agit bien d’icônes, de personnages sacrés qui font l’objet d’un culte.
Le vêtement du Christ à la période protobyzantine est le colobium (grande robe). Le Christ est vêtu du colobium et entouré de la Lune et du Soleil.
Sur le revers de ce couvercle : quatre scènes de la vie du Christ : Annonciation, Nativité, Crucifixion et Anastasie.
Le niel : sulfure métallique noir dans des cavités gravées dans le métal.
Sainte-Irène, Constantinople
Basilique à coupole de l’époque de Justinien, reconstruite après un tremblement de terre en 740.
C’est l’une des premières églises de Constantinople.
Dans cette coupole, lors de la reconstruction en période iconoclaste, une croix est insérée. A l’origine, probablement une théophanie (vision du Christ dans son caractère divin). C’est une représentation aniconique.
Les symboles sont mis en avant (croix dans l’abside, végétaux, animaux symboliques) mais rien n’est conservé du décor figuré.
Sainte-Sophie, Thessalonique
La croix placée sur un fond bleu étoilé par les iconoclastes dans l’abside fut détruite par la suite et remplacée par une figuration de la Vierge. On peut
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