L'armée des oeuvres, Jean-Pierre Melville

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De même, dans la scène finale, Gerbier et ses compagnons doivent exécuter Mathilde, celle qui a sauvé Gerbier, celle dont l'engagement était total, mais dont la faiblesse était d'avoir une fille à protéger. Le cinéaste et l'actrice ont su faire passer dans le regard de Mathilde d'abord la stupeur, puis la résignation. Et dans le regard de ses compagnons, tout l'amour qu'ils lui portaient.

Conclusion de l'analyse

Le film rend hommage aux résistants français, à leur courage et à leur détermination, mais sans omettre de montrer aussi les faiblesses humaines de certains. Il témoigne également du courage dont il fallait faire preuve à cette époque pour s'engager dans la voie de la Résistance. Ces hommes et ces femmes risquaient en effet les pires tortures et bien sûr la mort. Et ils en étaient tout à fait conscients car ils étaient au courant de l'arrestation de nombreux résistants et du sort qui leur était réservé. Grâce à l'atmosphère du film et au choix des acteurs, le spectateur prend conscience de cet aspect de la Résistance et ne peut que ressentir admiration et reconnaissance envers les Résistants.

Conclusion de l'étude

Le film L'armée des ombres est le dernier d'une trilogie sur l'Occupation.

En effet, Jean-Pierre Melville avait déjà réalisé deux films dont l'histoire se déroule pendant l'Occupation : Le Silence de la Mer (histoire d'un officier allemand épris de culture française, logé dans une famille française durant l'occupation, et qui tente en vain de se faire accepter, jusqu'à ce qu'il comprenne et admette, au vu de la tournure que prennent les événements, que cela ne sera jamais possible) et Léon Morin, prêtre (la relation entre une jeune veuve juive et communiste et un prêtre, ce dernier cherchant à la convaincre de sa croyance et à l'amener à se convertir, et la jeune femme succombant peu à peu sans s'en rendre compte à la beauté du prêtre).

Un autre film, récent, fait penser à l'Armée des Ombres. Il s'agit de l'Armée du Crime, réalisé en 2009 par Robert Guédiguian. Le film rend hommage à un groupe de résistants des Francs-Tireurs et Partisans – Main-d'Œuvre Immigrée (FTP-MOI), exécutés par les Allemands le 21 février 1944.

Mon avis

J'ai été captivé par le film l'Armée des ombres, mais aussi bouleversé par l'histoire des ces personnages. J'ai trouvé que le film était réaliste, et c'est pour cela que l'on se sent proche des membres de ce réseau. On prend conscience de la cruauté de cette époque et on en arrive à se demander si on aurait eu le même courage que les résistants. L'hommage rendu par le réalisateur fait qu'on n'oublie jamais Gerbier et ses compagnons, ils représentent tous les résistants.