L'appocalypse de saint jean

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un ange très vieux avec une longue chemise est présent.

Il tient une grosse clé ainsi qu’une chaîne. À côté de lui se trouve un dragon.

Un peu plus haut se trouve un autre ange avec un homme . L’ange montre une ville au loin à l’homme.

Au second plan se trouve une ville, la Jérusalem céleste comportant de hauts remparts, aux douze portes gardées par un ange.

Dürer a fait un travail minutieux et très dur à réaliser . Il est allé dans des détails inimaginables comme par exemple en faisant les plis de la chemise de l’ange ou encore le détail des montagnes derrière la ville.

Il y utilise la gravure comme une interprétation du récit de saint Jean, avec une maîtrise exceptionnelle qui inscrit cette suite dans les chefs-d’oeuvre de l’art occidental.

3. Interprétation de l’oeuvre

L’apocalypse et le mythe millénariste qu’elle inspire ont inventé le cours du temps de l’utopie et inauguré l’idée de cité future.

Le millénarisme consiste au départ à croire que la fin du monde, le jour du jugement dernier aura lieu mille an après la venue de Christ sur terre , donc en l’an 1000 ou 1033 selon que l’on se réfère à sa naissance ou à sa mort.

Cette croyance trouve son origine dans le chapitre XX de l’apocalypse de saint jean.

Il y est dit que le “bonheur doit durer mille ans” au terme desquels Satan reparaîtra avant d’être définitivement détruit .

Cette vision prophétique a inspiré tout le Moyen ge, de saint Augustin aux artistes du gothique flamboyant, mais Dürer, qui souligne la séparation entre les Ténèbres et la Cité lumineuse, donne une connotation particulière à ces visions fantasmagoriques.

Au premier plan , l’ange très vieux fait parti de l’un des nobles anges de la vengeance divine . Il maîtrise le dragon.

“ Un ange descend du ciel , tenant à la main la clef de l’abîme, ainsi qu’une

énorme chaîne. Il maîtrise le dragon, l’antique Serpent

l’enchaîne pour mille an. “

Au dessus, sur une éminence se trouve un ange montrant à Saint Jean la Jérusalem céleste.

“Alors l’un des sept anges me transporta en esprit sur une grande

et haute montagne , et il me montra la cité sainte,

Jérusalem.”

Cette dernière feuille de l’apocalypse, montre deux événements combinés en un :

dans le premier plan , nous pouvons voir l’incarcération de Satan et au dernier plan , Jérusalem.

Tandis que Satan est jeté par un ange dans un trou qui doit être fermé par le “haut “ à jamais, un autre ange signale le chemin à Jean dans une scène derrière eux.

Il est censé reconstruire la ville en ruine et abandonnée qui est gardée par des anges.

Dans le contexte de l’espérance générale, les derniers jours étaient arrivés; ceci peut être interprété comme un symbole du saint empire romain .

La bande d’oiseaux plongeant vers eux est une référence à la partie du texte dans lequel les anges commandent aux oiseaux de ramasser les corps pour les manger.

“Et je vis un ange debout dans le soleil, il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel: " Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, pour manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des soldats vaillants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands. “"

Dans cette oeuvre Albrecht Dürer représente “sa pensée de la mort”.

Ainsi tout le monde peut comprendre ; c’est à dire les lettrés et les illettrés.